Dans l'archipel des Tuamotu, le "Fonds vert" finance le projet “Tamataroa” pour la mise en place de mesures de gestion durables adaptées à la conservation du Grand requin marteau et de ses habitats ;  L'UPF lance sa nouvelle licence à la prochaine rentrée universitaire : Sciences de la Transition Écologique et Sociétale (STES) ; Portrait de Françoise Henry, agricultrice "bio" à Taravao, membre du réseau de fermes de démonstration en agroécologie PROTEGE, présidente du SPG Biofetia ; Les ruptures de stock d'agrégats préoccupent les professionnels de la construction. Le ministre des Grands travaux Jordy Chan propose notamment une refonte du code des mines afin de favoriser le développement de carrières par le secteur privé. Les riverains et les associations de protection de l'environnement refusent le curage des rivières dans les vallées...

 

 

 

# Le haut-commissaire et deux représentants de l’Office français de la biodiversité étaient en visite à Rangiroa. Il a été question de la gestion des déchets sur l'atoll, de l'abri de survie... mais aussi de la protection des grands requins marteaux grâce au dispositif du Fonds vert. Une présentation des recherches sur la biodiversité de l'atoll a également été faite par le biologiste Laurent Ballesta. (…) Le programme vise à apporter les connaissances scientifiques, caractériser les pressions liés aux activités humaines, définir les enjeux de conservation et créer une dynamique citoyenne pour accompagner la mise en place de mesures de gestion durables adaptées à la conservation du Sphyrna mokarran et de ses habitats en Polynésie. Les études se concentrent sur la population de grands requins marteaux de l’atoll de Rangiroa et de Tikehau.

Le Fonds vert finance les recherches sur la protection du grand requin marteau à Rangiroa (Polynésie 1ère)

(…) Face à l’urgence du dérèglement climatique et les menaces qui pèsent sur la biodiversité, le projet “Tamataroa” fait partie de ceux soutenus par l’État dans le cadre du Fonds Vert. Le grand requin marteau, ou Sphyrna mokarran, est une espèce migratrice classée “en danger critique d’extinction”. La Polynésie française a été identifiée comme l’un de ses derniers refuges lors des études préliminaires du programme, dont les enjeux ont été présentés au haut-commissaire Eric Spitz par l’équipe en charge du projet, basée à Rangiroa.

Le programme “Tamataroa” pour la conservation des requins marteaux soutenu par le Fonds Vert (La Dépêche)

(…) Ce programme vise à apporter les connaissances scientifiques, caractériser les pressions liés aux activités humaines, définir les enjeux de conservation et créer une dynamique citoyenne pour accompagner la mise en place de mesures de gestion durables adaptées à la conservation du Sphyrna mokarran et de ses habitats en Polynésie française. (...)

95 millions Fcfp du Fonds vert au secours du grand requin marteau (Tahiti News)

 

 

# L’Université de la Polynésie française (UPF) annonce, dans un communiqué, le lancement de sa nouvelle licence à la prochaine rentrée universitaire : Sciences de la Transition Écologique et Sociétale (STES). Cette formation innovante, unique sur le territoire, vise à préparer les étudiants, en tant que citoyens et futurs professionnels, aux enjeux de la transition écologique et sociale, à les former aux métiers de demain et à les accompagner vers la construction de leur projet professionnel. (…) Les enseignants de la licence STES seront présents lors de la journée portes ouvertes le samedi 10 février de 8 heures à midi. Ils présenteront le programme et les débouchés de la formation, et répondront aux questions des futurs étudiants. Les participants à la journée auront également l’occasion d’assister à une table-ronde autour des métiers de la transition écologique et sociale, réunissant des professionnels de différents secteurs d’activité (Socredo, CPS, Intercontinental…), afin de mieux comprendre les perspectives de carrière qui leurs seront proposées.

Les sciences de la transition écologique et sociétale (STES), nouvelle licence de l’université (La Dépêche)

 

 

# À 63 ans, Françoise Henry force le respect et l’admiration. Agricultrice à Taravao et Vairao depuis près d’une quarantaine d’années, elle cultive la terre pour nourrir les autres avec passion avec son mari, Bernard, leurs deux enfants et quatre salariés. (…) Membre du réseau de fermes de démonstration en agroécologie PROTEGE, Françoise Henry met en œuvre différentes approches pour protéger ses cultures et augmenter les rendements. (…) Membre active du SPG Bio Fetia, Françoise Henry en est la présidente depuis 2022, succédant à Heia Teina. Ce Système Participatif de Garantie est une association qui “garantit et fait la promotion des produits agricoles biologiques du Fenua”, via le label Bio Pasifika. L’équipe se compose de huit membres du bureau et de cinq salariés.

Françoise Henry : “Cultiver bio, c’est venu naturellement, dès le début”  (La Dépêche)

* Bienvenue sur le site du SPG Bio Fetia ! L’association qui garantit et fait la promotion des produits agricoles Bio du Fenua (elle décerne le label Biopasifika, selon la NOAB, norme océanienne d'agriculture biologique). Aujourd'hui, 15 groupes locaux de producteurs, transformateurs, consommateurs, distributeurs(246 membres) dans les cinq archipels de la Polynésie française.

 

# Depuis quelques mois, les ruptures de stock d'agrégats préoccupent les professionnels de la construction. Un manque dû notamment à une forte hausse de la demande, mais également à des zones d'extraction insuffisantes sur le territoire. Face aux inquiétudes des extracteurs et du secteur du BTP, le ministre des Grands travaux Jordy Chan a dévoilé plusieurs futures mesures, comme une refonte du code des mines. (…) Le constat est là, si des ruptures de stock existent, c'est que la production locale n'est pas assez importante. Et dans l'optique d'augmenter cette production, Jordy Chan va notamment proposer une refonte du code des mines afin de favoriser le développement de carrières par le secteur privé. (…) Reste donc à convaincre les communes de bien vouloir modifier leur plan général d'aménagement (PGA).

Autre mesure, à plus court terme cette fois-ci, Jordy Chan a annoncé vouloir favoriser les entreprises utilisant des matériaux de recyclage pour les marchés publics. Une autre manière de réduire les demandes d'agrégats.

(…) Parmi les autres raisons de ces ruptures de stock d'agrégats, l'arrêt quasi-total des curages et exploitations des rivières. En effet, à la suite de trop nombreux abus ces dernières décennies, les riverains et les associations de protection de l'environnement montent au créneau pour refuser le curage des rivières dans les vallées. Là où jusqu'alors, la plupart des extracteurs allaient puiser leurs matériaux, ce qui accélère inexorablement ces ruptures de stock régulières. (…)

Agrégats : Trop de demandes, trop peu d'extractions (Tahiti Infos)