Que ce soit en contribuant à l'alimentation ou en procurant des matériaux pour la construction, les plantes sont indispensables à la vie humaine. Le maximum d'autosuffisance s'avère nécessaire au développent durable du fenua :  Semences maraichères et fruitières ; carottes des Australes ;  épices ; huile de coco - d'un côté -  arbres d'espèces Pinus et Falcata... de l'autre,  autant de variétés qui peuvent contribuer à la sécurité alimentaire en évitant le gaspillage ou à la la mise en place d’une filière économique viable du bois

 

# Le Conseil des ministres a validé ce mercredi (31 août) la poursuite du programme de sécurité alimentaire visant à la diffusion de kits gratuits de semences maraichères et fruitières, ainsi que des plants fruitiers, pour les archipels des Tuamotu-Gambier, des Marquises, des Iles-Sous-le-Vent et des Australes. Cette action s’inscrit dans le cadre du renforcement de l’accès à une alimentation saine et variée des populations les plus démunies, en favorisant la production de produits maraîchers et vivriers dans les domaines communautaires, et la consommation de produits locaux.

Des plants et semences cédés gratuitement aux communes (TNTV)

 

# La filière carotte des Australes se développe. Un projet pour transformer les carottes de moindre qualité vient d’être mis en place. Un marché à fort potentiel, car plus de 70 tonnes de ces carottes partent à la consommation des animaux. Paradoxe, des dizaines de tonnes de carottes transformées sont importées chaque année ! (…) Face à ce constat, la Chambre de l‘agriculture a lancé un programme de transformation de ces carottes de moindre qualité. (…) L’écoulement des carottes sur le marché local représente le véritable enjeu pour les agriculteurs. Il y a non seulement la question du transport entre Tubuai et Tahiti, mais il y a surtout la question du gaspillage, qui représente un véritable crève-cœur pour les acteurs du secteur primaire aux Australes. (…) La Chambre de l’agriculture prévoit ainsi pour 2023, la mise en place d’un atelier de transformation sur l’île de Tubuai. L’idée étant à court terme, d’approvisionner les magasins et les cantines scolaires.

Fini le gaspillage : les carottes de moindre qualité bientôt transformées et consommables (Polynésie 1ère)

Dorénavant, le mot d'ordre est de ne plus gaspiller. Les rebus et les moins jolies seront bientôt transformés et valorisés. (…) Un changement préconisé par la Chambre d'agriculture qui veut valoriser le travail des agriculteurs, même celui qui ne semble pas commercialisable. (…) Chaque mois, la consommation de carottes avoisine environ les 100 tonnes, en grande partie venues d'ailleurs. "La carotte est un produit largement importé. A l'avenir, il faudra aussi se tourner vers le brocolis, le chou-fleur, le poireau pour justement réduire les importations et favoriser la production locale", insiste Moetini Moutame, "parmi ces produits il y aura des déclassés, mais il faudra aussi les valoriser". (…) Car des produits locaux offrant un bon rapport qualité-prix peuvent faire la différence avec ceux qui sont importés.

Arrivage de carottes de Tubuai : de qualité ou déclassées, elles sont toutes consommables (Polynésie 1ère)

 

# Les plantes dont nous allons parler sont un peu spéciales. Toutes arrivées à Tahiti dans la besace de grands voyageurs, leur caractéristique commune est de se conserver longtemps. Assez longtemps pour supporter un très long voyage. Quant à leur utilisation, elle est liée à ce petit plus, que l’Homme met dans sa nourriture, pour la rendre plus savoureuse. Quant à leur utilisation, elle est liée à ce petit plus, que l’Homme met dans sa nourriture, pour la rendre plus savoureuse. C’est cette recherche de plaisir gustatif, universelle, qui a justifié que des hommes traversent les océans avec à leurs bords, des épices ! Et la Polynésie ne fait pas exception !

# À voir en replay : Ça pousse au fenua : les épices (Polynésie la 1ère)

 

# A l’occasion de la journée mondiale du cocotier, l’huilerie de Tahiti a ouvert ses portes au public. Créée en 1967, l’usine transforme la totalité du coprah qu'elle se procure auprès de plus de 7 000 producteurs. Grâce à une visite guidée de 45 minutes, les visiteurs ont pu découvrir cette filière dédiée au cocotier. De ses racines à la pointe de ses palmes, le cocotier est entièrement utilisable et transformable.  L'arbre est utilisé pour son bois et ses feuilles pour la fabrication de toits en ni'au.  L’amande de la noix de coco permet de faire vivre toute une filière.

Dans le coco : rien ne se perd, tout se transforme  (Polynésie 1ère)

La coprahculture polynésienne est fortement subventionnée, à raison de 2,2 milliards de Fcfp par an. Via l’Huilerie, le Pays achète le coprah aux producteurs, et en mars dernier le gouvernement a revalorisé le tarif payé aux coprahculteurs de 140 à 145 Fcfp/kg. C’est deux fois le cours mondial, le prix à payer pour maintenir les populations dans les îles, même le nombre de personnes qui vivent de cette activité n’est pas fermement établi – les estimations vont de 2 000 à 8 000. (…) Le coprah vient principalement des Tuamotu (68%) et des Îles-Sous-Le-Vent (20%). La grande différence se situe entre le coprah de corail issu des cocotiers des atolls et le coprah montagne qui vient des îles hautes. Le monoï exigeant l’utilisation exclusive de coprah de corail, une double production est donc organisée pour qu’à aucun moment les deux types d’huiles ne puissent être confondus ou mélangés. (…) Le rapport de la mission d’information de l’Assemblée de la Polynésie française portant sur le dispositif de soutien aux prix du coprah, publié en 2021, préconise une réforme en profondeur, notamment par une meilleure organisation de la filière, et une diversification des activités à plus forte valeur ajoutée.

Journée mondiale du Cocotier : portes ouvertes à l’Huilerie de Tahiti (Radio 1)

# Le ministre de l’Agriculture et du Foncier, Tearii Alpha et le tavana Thomas Moutame ont effectué une visite d’un nouvel hangar forestier, relatif à la valorisation des arbres d'espèces Pinus et Falcata qui ont été plantés sur l'île il y a une quarantaine d'années. (…) Les nouvelles orientations de la politique forestière du Pays cherchent à apporter une valorisation de la ressource en pin local, avec la mise en place d’une filière économique viable du bois produit par ces plantations. Outre le soutien au développement, ces orientations passent avant tout par la mise en place des scieries pour exploiter la ressource.

À Raiatea, on valorise la filière du bois local (TNTV)