75% de ce que nous mettons dans nos assiettes vient de l’importation. La couverture des besoins alimentaires n’est que partiellement assurée par l’agriculture locale. Celle-ci fait néanmoins l’objet d’une politique de soutien active du Pays. Avec un bémol, cependant, évoqué par le Cesec. Des initiatives de formation et la mise en route de projets novateurs contribuent aussi à la mise en place d'une autonomie alimentaire souhaitable, pour plus de résilience.

 
 

+ Sur une superficie de 77 hectares, le Pays souhaite favoriser l’installation de jeunes agriculteurs et y développer une agriculture exclusivement bio à destination notamment des cantines scolaires de Taiarapu-Ouest. (…) Lors d’une visite, le ministre de l’Economie verte, Tearii Te Moana Alpha, a pu rencontrer les associations familiales d’agriculteurs de Puunui qui exploitent aujourd’hui 20 hectares avec un potentiel de développement de 30 hectares supplémentaires pour un projet privé de culture de canne à sucre bio. (..) Son déplacement s’est achevé par une visite du domaine de Puunui. Ces terres ont fait l’objet d’une convention entre la CPS (Caisse de prévoyance sociale), le propriétaire et le Pays pour un bail de location de 70 ans afin d’y créer un lotissement agricole. Sur une superficie de 77 hectares, le Pays souhaite favoriser l’installation de jeunes agriculteurs et y développer une agriculture exclusivement bio à destination notamment des cantines scolaires de Taiarapu-Ouest.

Un projet de lotissement agricole 100% bio au domaine de Puunui (TNTV)

 

+ Le Conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec) a examiné un projet d’avis sur le Schéma directeur de l’agriculture 2021-2030 de Polynésie française. (…)    « Sur le principe, le CESEC est pour la mise en place d’une véritable politique publique de l’agriculture et d’un outil de planification fixant ses grands axes pour orienter, coordonner et évaluer les programmes d’actions du pays mais également pour favoriser une production agricole en quantité et en qualité dans le cadre d’un approvisionnement régulier », explique l’institution dans son avis. (…) Mais, au regard des enjeux de développement de l’agriculture et du budget global de 100,5 milliards de Fcfp accordé au schéma directeur, le Cesec pointe ce qu’il estime être des "incohérences". Ainsi l'institution représentative de la société civile remarque notamment que « la part des dépenses consacrée au coût de fonctionnement des structures administratives d’encadrement et d’appui de 32 % et aux investissements publics pour 7%, soit plus d’un tiers du budget, apparaît démesurée au regard de celle réservée aux aides à la profession et aux groupements ».

Schéma directeur de l’agriculture 2021-2030 : Le Cesec souligne des incohérences (TNTV)

Le Cesec attend davantage du schéma directeur de l'agriculture (Tahiti Infos)

 

+ Initiée par l’association de prévention et d’insertion Tamarii Nuutania, la formation Ma’a Hotu s’est achevée le 18 décembre, au terme de 12 semaines de mobilisation à Taravao. Après bientôt trois mois de travail du côté de Taravao, les 25 bénéficiaires de la formation Ma’a Hotu, originaires de Taiarapu et de Teva i uta, sont parvenus à transformer un terrain inexploité en un authentique fa’a’apu. (…) Au total, 4 000 m2 sont exploités, entre cultures maraîchères et plantations vivrières, complétées par une pépinière et un camp de base. « Depuis qu’on a commencé et jusqu’à aujourd’hui, je trouve qu’ils ont bien travaillé. Je suis vraiment contente, tellement que la surface ne nous suffit pas », remarque la formatrice, Heia Teina, également présidente du SPG Bio Fetia et élue à la chambre d’agriculture.

La formation Ma'a Hotu touche à sa fin (La Dépêche)

 

+ Le Centre de formation professionnelle et de promotion agricoles, hébergé au lycée agricole de Moorea, a organisé une formation sur la pratique des engrais verts en agriculture biologique. Douze stagiaires – agriculteurs, porteurs de projets en agriculture ou simple consommateurs – ont participé à cette formation théorique et pratique de 11 heures.

Le bio fait toujours plus d’adeptes (Radio 1)

 

+ À Tiputa sur l'île de Rangiroa, une usine de fabrication d'huile de coco vierge tourne à plein régime depuis le début de l'année. Ce projet novateur a été reproduit dans 3 atolls des Tuamotu. Rencontre avec l'association de Tiputa qui la produit...

À ne pas confondre avec l’huile de coprah, également produite à partir de noix de coco, l’huile de coco vierge est issue d’un pressage à froid de l’albumen frais de noix (équivalent de la chair) de noix de coco. Elle est différente qualitativement de l’huile de coprah, également issue de l’albumen de noix de coco mais par pressage à chaud de la pulpe séchée. Elle est utilisable en alimentation et en cosmétique. À la différence des autres sources de graisses saturées, telles que le beurre, les viandes grasses et les charcuteries, elle contient une très grande quantité de triglycérides à chaine moyenne (TCM) dont l’action sur l’organisme est très différente des triglycérides à longue chaîne et qui possèdent de nombreuses vertus santé.

De l’huile de coco vierge made in Rangiroa (TNTV)