Le drame de Vanuatu, dévasté par le typhon Pam, a rappelé l'urgence à agir aux 186 pays participant, du 14 au 18  mars, à la 3e conférence des Nations unies sur la prévention des risques naturels. A neuf mois du rendez-vous de la conférence de Paris (COP21), destinée à trouver un successeur au Protocole de Kyoto pour limiter à 2 °C le réchauffement en cours, c'est toute la planète qui se trouve sous la pression du climat.

Le président Edouard Fritch a provoqué ce lundi 16 mars une communication pour en appeler à la générosité polynésienne face à la catastrophe humanitaire qui guette la population ni-vanuatu après le passage du cyclone Pam, informe Tahiti Infos. La réaction pour répondre à l'urgence s'avère une nécessité mais ne doit pas faire oublier le contexte mondial dans lequel s'inscrit un tel événement dramatique.  Avec le changement climatique, la proportion des cyclones tropicaux les plus destructeurs devrait augmenter, rappelle Le Monde dans un article intitulé : Vanuatu, symbole de l'urgence climatique. La destruction du Vanuatu vient en effet de remettre en lumière la réalité de cette tendance.  

Vanuatu, symbole de l'urgence climatique

"À travers l'évolution des températures, des précipitations et du niveau des océans, entre autres facteurs, le changement climatique mondial modifie le niveau des aléas et exacerbe les risques de catastrophe dans certaines régions ", précise le bilan mondial 2015 des Nations unies sur la réduction du risque de catastrophe. Les pertes économiques dues aux catastrophes naturelles sont estimées aujourd'hui entre 250 et 300  milliards de dollars par an. En outre, la mortalité et les pertes économiques associées sont en plus forte augmentation dans les pays à faibles revenus. Depuis 1980, ce sont 42  millions d'années de vie qui ont été perdues, à 80  % dans le monde en développement.
Or, à l'instar du Vanuatu, la plupart des quelque 70 pays les plus menacés n'ont pas toujours les ressources suffisantes pour les mesures envisagées. Pour le le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, " Un investissement de six milliards de dollars - 5,7  milliards d'euros - annuels permettrait d'épargner 360  milliards de dollars d'ici à 2030 ".