À Paea, pollution due à l’émissaire endommagé d’une station d’épuration ; Un article universitaire confirme la sous-estimation par l’enquête « Toxique » de l’impact radiologique des retombées radioactives des essais nucléaires atmosphériques en Polynésie française ; Lancement de l’étude d’impact sur l'environnement du projet de centre d'enfouissement technique (CET) de Raiatea ; À Pirae, les travaux de sécurisation du lit et des berges de la rivière de Nahoata inquiètent les riverains.

 

# Attaquée par une association de protection de l'environnement, Paea pourrait se voir enjoindre “sous astreinte” par le tribunal administratif de mettre fin à 30 ans de pollution de l'émissaire endommagé de sa station d'épuration de Tiapa. C'était en tous cas le sens des réquisitions de la rapporteure publique de la juridiction, jeudi matin (29/09).

Paea épinglée par une association pour son émissaire polluant à Tiapa (Tahiti Infos)

 

# Un article universitaire, reprenant les résultats de l’enquête Toxique de mars 2021, a été publié le 15 septembre dans la revue spécialisée Science & Global Security. Une publication qui valide les résultats de l’enquête révélant notamment la sous-estimation de l’impact radiologique des retombées radioactives des essais nucléaires atmosphériques en Polynésie, de 1966 à 1974.

Mars 2021. Le journaliste du média d’investigation Disclose Tomas Statius et le chercheur de l’Université de Princeton Sébastien Philippe publient l’enquête Toxique, assortie d’une plateforme internet présentant la modélisation des retombées radioactives des essais atmosphériques menés par la France de 1966 à 1974 en Polynésie française. L’enquête révèle notamment les erreurs des résultats fournis par le Commissariat à l’énergie nucléaire (CEA) de 2006, et pointe une sous-estimation d’un facteur de 2 à 10 des doses qu’ont pu recevoir la population polynésienne suite aux retombées radioactives des essais nucléaires Français. Surtout, l’enquête révèle que l’essais Centaure de 1974, « à l’issue duquel un nuage radioactif se déplace directement vers les îles du vent, dont Tahiti, et les îles sous le vent, a impacté plus de 100 000 personnes, soit la quasi-totalité de la population à cette époque »…

Essais nucléaires en Polynésie : Une publication valide les résultats de l’enquête Toxique (Radio 1)

 

# Nouvelle étape pour le projet du centre d'enfouissement technique (CET) de Raiatea. Le choix du site dans la vallée de Faaroa, dénoncé par les associations environnementales, a déjà fait couler beaucoup d'encre. Depuis jeudi, l’étude d’impact sur l'environnement du projet est consultable. Elle répertorie les différents impacts et risques que peut avoir une telle construction, ainsi que les mesures à envisager pour les maîtriser.

Plusieurs informations y sont exposées. Sur l’implantation du projet tout d’abord… (…) L’impact direct de la construction du CET sur l'environnement est aussi abordé, car deux espèces protégées d’oiseaux endémiques des ISLV ont été répertoriées. (…) Débuté en 2014, la mise en service du projet est prévue courant 2026 et permettrait une “amélioration qui aura une incidence certaine en termes d’hygiène et de salubrité publique” et permettra de disposer d’une structure de traitement de déchets “conforme à la réglementation en vigueur“.

Nouvelle étape pour le CET de Faaroa (Tahiti Infos)

 

# Les travaux de sécurisation du lit et des berges de la rivière de Nahoata à Pirae inquiètent les riverains. Le projet n'est pas nouveau mais, face à son ampleur, des riverains ont stoppé l’avancée des travailleurs d’une société privée devant chez eux. Nullement opposés aux travaux et à une meilleure fluidité des eaux de rivière surtout en période de pluies, ils ne souhaitent pas non plus voir toute une biodiversité disparaître. D’un côté une nature luxuriante, de l’autre un tas de béton. Tu Tuitete habite ici. Il a vécu les inondations catastrophiques de 2017. Mais doit-on pour autant transformer la rivière en caniveau ? Il en doute : “Non seulement les bords de la rivière sont bétonnés, le lit de la rivière est réduit, mais également, le fond de la rivière est bétonné. On s’étonne vraiment, notre rivière commence à ressembler à un grand grand caniveau. (...)”Pour (Abel Temarii, 1er adjoint au maire de Piraei, la sécurité de la population passe avant tout. (…)

Rivière Nahoata : la mairie choisit la sécurité des riverains au détriment de la biodiversité (Polynésie 1ère)