Le changement climatique, qui est une cause du blanchissement des coraux mais aussi de l’élévation du niveau des océans, inquiète à juste titre. Mais la disparition des espèces animales et végétales, moins connue ici, est tout autant redoutable. La perte de la biodiversité au niveau mondial mobilise la communauté scientifique, qui alerte les gouvernements.

 

« La nature décline globalement à un rythme sans précédent dans l’histoire humaine et le taux d’extinction s’accélère provoquant dés à présent des effets graves sur les populations humaines du monde entier », vient d’alerter le dernier rapport de l’IPBES, organisme de l’ONU surnommé le « Giec des la biodiversité.

 

+ Dégradation de la biodiversité

Un million d’espèces végétales et animales sont aujourd’hui menacées d’extinction. Plus de 40 % des espèces d’amphibiens, prés de 33 % des récifs coralliens et plus d’un tiers de tous les mammifères marins sont menacés... « Nous sommes en train d’éroder les fondements mêmes de nos économies, nos moyens de subsistance, la sécurité alimentaire, la santé et la qualité de vie dans le monde entier. »

Biodiversité : les experts tirent la sonnette d'alarme (Polynésie 1ere)

En savoir plus : Rapport de l’IPBES : la perte de la biodiversité est mondiale et sévère! (Natura-sciences)

 

+ Surpêche

En 2017, 92,5 millions de tonnes de poissons et de fruits de mer ont été capturés dans le monde, soit plus de quatre fois plus qu'en 1950, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Face à la surexploitation, ONG et scientifiques plaident pour une pêche plus raisonnée. La pêche est un enjeu de sécurité alimentaire…

La surpêche menace les océans TNTV

Le haut-commissaire de la République, René Bidal, et le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, ont co-signé fin avril la convention relative à la création de la commission mixte maritime (CMM).

Au regard de l’immensité de la zone économique exclusive (ZEE) de la Polynésie française et des enjeux liées à la préservation des  ressources marines et halieutiques, des loisirs nautiques, de la préservation de l’environnement, il est impératif de bien coordonner les actions des services de l’Etat et du Pays dans les secteurs de la sécurité maritime, du développement économique et de la sécurité des usagers.

Le Grand Bleu sous haute surveillance Tahiti News

 

+ Exploitation minière dans les profondeurs de l’océan

« Nous sommes en train d’éroder les fondements mêmes de nos économies, nos moyens de subsistance, la sécurité alimentaire, la santé et la qualité de vie dans le monde entier »... (rapport de l’IPBES). En Polynésie, les reliefs sous-marins profonds de la région présentent des encroûtements polymétalliques épais et riches en métaux d’intérêt économique. Des campagnes de recherche ont montré qu’une faune existe bien dans l’environnement des terres rares. Principe de précaution oblige ! Les différents organismes interpellent sur la nécessité d’abord d’en découvrir plus sur cette biodiversité, avant de lancer des campagnes d’extractions.

Biodiversité et terres rares : Alors, quelle richesse on préserve ? (La Dépêche)

Les grands fonds de Polynésie ont une faune unique (Tahiti Infos)

Il s’avère indispensable de réaliser des campagnes exploratoires qui nécessitent le développement de technologies adaptées pour ces grands fonds marins.

Etude préalable de cadrage pour une stratégie d’exploration des grands fonds marin (CM du 22 mai)

Le Pays souhaite élaborer une stratégie pour explorer les minerais du fond des océans (Tahiti Infos)

Terres rares « Le principe de précaution environnemental n’est pas levé»  Richard Tuheiava (Radio 1) actualisé le 25/05

+ Blanchissement du corail: appel au public

Les fonds moins profonds, qui abritent la plupart des récifs coralliens sont, quant à eux, menacés de blanchissement. La rentrée dans la saison fraîche devrait atténuer le processus. Il faut savoir néanmoins qu’afin d’obtenir des informations régulières, les scientifiques de l’Institut des récifs coralliens du Pacifique (IRCP) ont mis en place un protocole de science participative baptisé “Un oeil sur le corail”. Ils ont ainsi réalisé une carte interactive à laquelle peut contribuer le public. Toute personne témoignant de coraux blanchis peut y envoyer ses photos et répondre à un petit questionnaire en ligne.

En y reportant ses informations, elle leur permet de mieux connaître les effets des changements globaux, et documenter en temps réel l’évolution des récifs à l’échelle de la Polynésie française.

Infos sur le site www.ircp.pf/participez

Un espoir, cependant pour les coraux. Il semble que ceux qui tapissent les profondeurs de l’océan fassent preuve de résilience. Ce qui permettrait de supporter l’hypothèse d’un refuge pour les coraux de surface et un espoir pour les restaurer. Ils représentent aujourd’hui un vrai espoir pour restaurer les récifs via un apport de larves pouvant venir recoloniser la surface.

L’expédition Under the pole fait une découverte en profondeur (La Dépêche)

Du corail découvert à 172m, un espoir pour les récifs (Tahiti Infos)

Le corail le plus profond au monde découvert aux Gambier (TNTV)

Ils ont sillonné les eaux polynésiennes et découvert des trésors (TNTV)

Le récit de la découverte du corail profond aux Gambier (Radio 1)

Voir plusieurs vidéos sur l'expédition Under the pole (Polynésie 1ere)