La Direction de la biosécurité en Polynésie va bientôt recevoir trois chiens détecteurs pour inspecter les marchandises réglementées d’origine végétale et animale ; Suspicion de foyer de loque américaine sur la commune de Arue ; Un arrêté du gouvernement fixe le programme de lutte officielle contre le virus de la Tristeza des agrumes ; Fin de la campagne de stérilisation pour les chiens et chats à Moorea ; + 50 % de déchets en cette période de fêtes de fin d'année ; Planter des 'uru pour commencer à préparer l’autonomie alimentaire.

 

 BIOSÉCURITÉ *

# C’est une première pour la Direction de la biosécurité en Polynésie, qui va recevoir en avril prochain, après quatre ans de préparation, trois chiens détecteurs pour inspecter les marchandises réglementées d’origine végétale et animale, et les animaux vivants. Grâce à une collaboration avec le ministère kiwi des Industries primaires, « référence mondiale en termes de chiens de biosécurité », trois maîtres-chiens suivent depuis novembre une formation de 16 semaines en Nouvelle-Zélande. (…) Encore plus que les chiens policiers, les chiens de biosécurité doivent mémoriser un grand nombre d’odeurs suspectes, « plusieurs dizaines, » dit Hugo Oudart (ingénieur agronome de formation, responsable de ce projet au sein de la Direction de la biosécurité). Parmi les craintes les plus importantes, le responsable de la biosécurité cite la rage, la grippe aviaire, la fièvre porcine, le rhinocéros du cocotier ou encore le mildiou du taro…

Trois chiens détecteurs pour la biosécurité, et un titre de « combattant de l’année » pour Hugo Oudart (Radio 1)

 

# Dans une publication parue jeudi 30 décembre sur les réseaux sociaux, le Groupement de défense sanitaire animal de Polynésie française alerte sur un une suspicion de foyer de loque américaine sur la commune de Arue. (…) Une colonie touchée par cette maladie est vouée à l’effondrement si aucune mesure n’est prise.

Alerte à la loque américaine à Arue (La Dépêche)

 

# Le Conseil des ministres a adopté un arrêté fixant le programme de lutte officielle contre le virus de la Tristeza des agrumes définit les mesures permettant d’éviter son introduction et sa propagation au sein d’une île infestée. Il prévoit notamment l’interdiction du transport des plants hôtes d’une île infestée vers une île indemne ou soumise à un programme de lutte officielle et les mouvements de plantes hôtes. Ces mesures seront appliquées durant la période de diagnostic des différentes zones déclarées infestées de l’île. Il impose la destruction de tout plant reconnu infesté, une surveillance analytique de toutes les plantes hôtes dans un rayon de 20 mètres autour de chaque pied trouvé positif, ainsi qu’un programme de lutte approprié contre les pucerons vecteurs. La Tristeza est une maladie virale causée par le Citrus tristeza virus (CTV), qui s’attaque à la famille des Rutaceae, dont les agrumes et les kumquats. Elle entraîne des baisses de qualité et de rendement et peut provoquer le dépérissement total de l’arbre. Il n’existe aucun moyen de lutte efficace. Le virus peut être transporté par des plants ou parties de plants contaminés (plants greffés, greffons, marcottes, boutures) de la famille des Rutacées dont les Citrus, Poncirus, FortuneUa et ses hybrides, et est propagé localement par les pucerons vecteurs.

Création d’un programme de lutte officielle contre le virus de la Tristeza des agrumes (La Dépêche)

 

PROTECTION ANIMALE

 Lancée le 17 octobre dernier par le ministère du Travail, des solidarités et de la formation, la campagne de stérilisation pour les chiens et chats à Moorea s'achève à la fin du mois. Alors que 500 animaux ont déjà été stérilisés, la cogérante des deux cliniques vétérinaires, Laura Antalovsky, dresse un bilan “positif” et explique que cette campagne aura notamment permis à des gens qui manquent de moyens financiers de faire stériliser leurs animaux. (…) Cette campagne, lancée le 17 octobre dernier par le ministère du Travail, des solidarités et de la formation en partenariat avec l'association Eimeo Animara, la commune de Moorea-Maio ainsi que les cliniques vétérinaires de Tema'e et Haapiti, avait été initiée afin d'améliorer la condition animale et d'éviter de nouveaux abandons. Pour financer le dispositif, le Pays avait attribué un budget de huit millions à l'association Eimeo Animara. (…)

​500 chiens et chats stérilisés à Moorea (Tahiti Infos)

 

 

DÉCHETS

Cadeaux, repas, boissons...+50 % de déchets en cette période de fêtes de fin d'année...Avec les fêtes, les emballages carton et les bouteilles en verre notamment envahissent les bacs des particuliers et des commerçants. Au centre de tri, le rythme s'intensifie. (…) Seul le verre est réutilisé localement. Le carton est exporté vers la Thaïlande, le plastique vers la Malaisie et les canettes aluminium vers la Corée du Sud depuis 22 ans. (…)La Polynésie produit en moyenne 5 000 tonnes de déchets recyclables chaque année. La période des fêtes fait bien gonfler les chiffres.

Le Noël des déchets : cartons grande taille et bouteilles envahissent les bacs (Polynésie 1ère)

 

AUTONOMIE ALIMENTAIRE

Planter des 'uru pour commencer à préparer l’autonomie alimentaire : c’est un projet du gouvernement initié il y a 3 ans. La direction de l’agriculture produit 10 000 plants par an, expédiés dans toutes les communes afin d’être redistribués au plus grand nombre. Pour éviter les pertes, les plants de 'uru sont cultivés in vitro. (…) L'initiative a d'ailleurs rapidement conquis les populations, notamment dans les Tuamotu. Les 'uru « Rare » et « Huerau ninamu » sont gratuits et se conservent bien. Toutes les municipalités recevront régulièrement des plants tant qu’elles estimeront en avoir besoin. La Direction de l’agriculture travaille également sur les bananes de variété « plantain » et les patates douces « hybrides ». Chaque concitoyen est encouragé à planter pour sa propre subsistance.

Des 'uru cultivés in vitro pour que chaque polynésien en ait un (Polynésie 1ère)

 

 

* La biosécurité est notamment utilisée dans le secteur de la santé, de l'alimentation humaine et animale, de la défense de l'agriculture, des transports et de l'environnement. Il désigne alors des processus, méthodes et mesures préventives et réglementaires visant à réduire le risque biologique et notamment les risques de diffusion et transmission (accidentelles ou malveillantes) de pathogènes (prions inclus) dans les populations humaines, les élevages, chez les animaux de compagnie, dans les cultures ou la nature sauvage. La biosécurité inclut donc les mesures de surveillance, de précaution et de contrôle… (Wikipedia)