Adoptée à l'Assemblée en octobre dernier, la Stratégie de l'innovation 2030 du Pays - pour son autonomie énergétique, la sécurité alimentaire et la résilience au changement climatique - entre maintenant dans la phase concrète, celle de la mise en œuvre des 40 actions listées. Son lancement effectif est prévu pour février 2023 ; Une trentaine d'associations du fenua invitées à s'exprimer lors d'un séminaire organisé au Cesec par le ministère de l’Environnement ; Zoom sur les lanceurs d'alerte  "En 1ère ligne" sur les questions relatives au réchauffement climatique ; Une tribune dans le journal Le Monde pour appeler les gouvernements français et polynésien à réorganiser le territoire polynésien et anticiper la question des "premiers réfugiés climatiques de la République" aux Tuamotu.

 

# Après son adoption à l'unanimité par l'Assemblée de la Polynésie en octobre dernier, la Stratégie de l'innovation 2030 du Pays entre maintenant dans la phase concrète, celle de la mise en œuvre des 40 actions listées. Il aura fallu plus d'un an de travail impliquant plus de 500 acteurs institutionnels, académiques, économiques et sociétaux pour son élaboration. La Stratégie de l'innovation 2030, baptisée “Polynésie Océan d'innovation”, a été adoptée à l'Assemblée de la Polynésie le 13 octobre dernier. Elle comporte 40 actions génériques avec une dizaine de déclinaisons opérationnelles pour chacune d'entre elles à mettre en place durant les huit prochaines années afin de fournir un environnement favorable à l'innovation et faire émerger des solutions nouvelles dans les domaines d'activité stratégiques du pays. “La vision de la stratégie, c'est vraiment de faire de notre pays un territoire de solutions, une force d'innovation au cœur de l'Océanie pour favoriser notre autonomie énergétique, la sécurité alimentaire et la résilience au changement climatique. C'est aussi ce qui est ressorti de la concertation avec beaucoup d'actions dans ce sens-là”, indique Vaimiti Dubousquet, chargée de l'innovation scientifique et technologique à la Délégation à la recherche. Le document validé, le temps est maintenant venu de le mettre en œuvre. Son lancement effectif est prévu pour février 2023. D'ici là, des “groupes action” sont en train d'être constitués, durant le mois de décembre, par la Délégation à la recherche, qui coordonne la stratégie, puis la méthodologie de mise en œuvre sera validée au mois de janvier par les comités stratégique et opérationnel. Le comité stratégique est composé de l'ensemble du gouvernement, qui porte le projet, mais aussi de l'État et des communes, partenaires de ce plan ambitieux. De son côté, le comité opérationnel compte dans ses rangs les représentants des acteurs institutionnels, académiques, économiques et sociétaux. (…) La Délégation à la recherche a lancé au 1er décembre la 3e édition de l'appel à projets “Recherche et innovation : partenariat public-privé pour preuve de concept” (RIP4 2023-2025). (...)

La Stratégie de l'innovation validée, le Pays passe à l'action (Tahiti Infos)

Après son élaboration, et son approbation par l’assemblée le 13 octobre dernier, la stratégie de l’innovation 2030 de la Polynésie française tient sa feuille de route, qui rassemble la vision, l’ambition et la méthode. Sa mise en œuvre commence en février 2023. Rencontre avec Vaimiti Dubousquet, de la Délégation à la recherche, au cœur de la démarche. (…) La première phase a permis d’identifier six domaines d’activité stratégiques, c’est-à-dire les domaines qui donnent à la Polynésie des avantages compétitifs par rapport à d’autres territoires. : économie bleue durable et décarbonée, résilience Terre-Mer, productions d’excellence, bioéconomie, biotechnologie et tourisme éco-culturel. (…) La deuxième phase a permis de définir 40 actions, et la troisième de préparer la mise en œuvre – pour qui, pourquoi, comment. « C’est pour ça que le document fait 250 pages, dit Vaimiti Dubousquet de la Délégation à la recherche, c’est parce qu’on a vraiment essayé de retranscrire le plus fidèlement possible tout ce qui est ressorti de ces échanges. »  C’est aussi pour cela que cette stratégie est « co-portée » par les ministères de la Recherche et de l’Économie, en collaboration avec l’État et les communes. Il s’agit de créer les conditions d’émergence, « la structuration de l’écosystème » des activités innovantes dans les domaines choisis. (…) Et le nerf de la guerre ? Face à cette stratégie d’avenir, il n’y a pas de ligne budgétaire. Mais il y a des solutions. Le fait d’avoir une stratégie au niveau du territoire permet à présent d’aller chercher des financements locaux, nationaux, européens et internationaux. (…) Armés de cette feuille de route, il s’agit maintenant pour les différents acteurs de poser les balises de la navigation dans cet « océan d’innovation » pour tracer leur cap et trouver des équipiers. Les travaux pratiques commencent donc en février prochain, et un premier bilan sera tiré en fin d’année 2023. (Le document dans son intégralité à retrouver aussi ici)

Stratégie de l’innovation polynésienne : l’heure de la mise en œuvre (Radio 1)

Signée le 11 octobre 2021, la convention cadre de coopération précise les engagements et les conditions de mise en œuvre d’un partenariat relatif au développement des conditions de l’innovation publique au sein des Institutions, Administrations et Services publics en Polynésie française. Les signataires se sont ainsi engagés dans une démarche commune de recherche et de mise en œuvre de nouvelles méthodes et d’outils d’intelligence collective de travail collaboratif qui permettent d’améliorer le service public rendu aux citoyens et usagers.

Innovation publique: premier bilan des actions engagées (Tahiti News)

 

# Les associations du fenua invitées à s'exprimer

Une trentaine d’associations du fenua étaient invitées au CESEC (mercredi 14 décembre) pour un séminaire. Au programme, animations, ateliers ou encore présentations des acteurs présents. C’est la 2ème fois que ce séminaire est organisé par le ministère de l’environnement. Un an après l’organisation d’un premier séminaire des associations de protection de l’environnement, le ministre de la Culture, de l’Environnement et des Ressources marines, Heremoana Maamaatuaiahutapu, a rencontré les représentants de la société civile. Cette seconde initiative, qui s’est déroulée hier dans les locaux du Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC) de Polynésie française, a permis aux associations de s’exprimer et de présenter plusieurs projets. Ainsi, la Fédération des associations de protection de l’environnement Te Ora Naho, la SOP Manu, Tama nō te tairoto, Tamarii nō te moana, Mokarran, Oceania, les Bourdons de Moorea, la Brigade verte, Tīa’i fenua et la Fondation FACE Polynésie ont présenté des projets concernant la protection de la biodiversité, les opérations de nettoyage ou encore la réparation et l’upcycling.

Deuxième séminaire des associations de l’environnement au CESEC (TNTV)

 

# Les lanceurs d'alerte  "En 1ère ligne" (Polynésie 1ère)

Les Outre-mer sont en première ligne sur les questions relatives au réchauffement climatique. En 1ère ligne est un programme incarné par 9 vigies issues de la société civile qui racontent, expliquent et font vivre la situation environnementale en Outre-mer.

+ Découvrez le nouveau podcast qui vous fait entendre les conséquences de l'activité humaine sur l'environnement dans les Outre-mer. "Souvenirs bétonnés" rappelle un passé déjà perdu. Temoana témoigne de l'urbanisation galopante des espaces naturels en Polynésie. "Hier encore" raconte l'évolution des paysages dans les territoires ultramarins. (…) Et si les changements climatiques et environnementaux faisaient disparaître nos souvenirs ? Montée du niveau de la mer, cocoteraie en péril, disparition d'espèces : écoutez nos témoins des Outre-mer vous transmettre, grâce à leurs souvenirs, les conséquences directes du réchauffement climatique et de l’activité humaine sur leur vie et leur mémoire.

PODCAST. Écoutez "Souvenirs bétonnés", récit de l'urbanisation galopante à Moorea, en Polynésie

+ La COP27 est à peine achevée que se tient le Comité citoyen du Plan climat de la Polynésie française. Les jeunes Ambre Marza et Mauiki Courtot expliquent à “En 1ère ligne” pourquoi ils ont souhaité en faire partie.

Climat : la Polynésie fait sa mini COP

+ Les océans absorbent nos émissions de CO2, ce qui limite le réchauffement climatique. Mais cela ne se fait pas sans conséquence sur la biodiversité puisqu’ils s’acidifient… Jason, la vigie “En 1ère ligne” de la Polynésie française, vous explique ce phénomène en moins d’une minute.

Pourquoi les océans s’acidifient-ils et quelles en sont les conséquences 

+ En Polynésie française, on utilise l’eau des profondeurs pour climatiser le centre hospitalier via le SWAC : le Sea Water Air Conditionning. Jason, la vigie “En 1ère ligne” de la Polynésie française, a rencontré Cathy Tang, ingénieure à l’hôpital.

Polynésie française : comment fonctionne la climatisation venue des océans 

Retrouvez par ici l'ensemble des contenus "En 1ère ligne" (Polynésie 1ère)

 

 

# Une tribune dans le journal Le Monde : la question des "premiers réfugiés climatiques de la République" aux Tuamotu

Deux urbanistes français, Laurent Perrin et Jean-François Henric, qui avaient participé aux travaux du schéma d’aménagement général de la Polynésie française en 2020, signent lundi une tribune dans le journal Le Monde pour appeler les gouvernements français et polynésien à réorganiser le territoire polynésien et anticiper la question des "premiers réfugiés climatiques de la République" aux Tuamotu. (…) Dans leur tribune, l'urbaniste à l'Institut Paris Région et l'ingénieur expert en développement territorial et concertation publique chez Egis Conseil estime que l'archipel des Tuamotu est le plus vulnérable de la Polynésie française. (…) Mais surtout, les deux hommes rappellent avoir préconisé en 2020 dans le SAGE "de nouveaux modes de logement résilients et adaptés aux effets du changement climatique développés dans le cadre d’un programme de recherche et développement ciblé sur les modes de vie des populations". Pour autant, ils disent constater que les habitants de l'archipel "continuent à y construire majoritairement des habitations non surélevées sur pilotis, pour des raisons de coût et de praticité, et à cimenter leur littoral pour résister très temporairement aux assauts de la houle". Un "combat de Sisyphe perdu d’avance" pour les deux urbanistes.

​Deux urbanistes alertent sur les futurs "réfugiés climatiques" aux Tuamotu (Tahiti Infos)