Covoiturage, nouveaux abribus, tarif unique pour les transports en commun… ont fait l'objet d'annonces, ces derniers mois, de la part du ministre des Transports terrestres. La Chambre territoriale des comptes alerte néanmoins sur l’urgence d’une stratégie claire pour désengorger Tahiti. Entre mobilité saturée, pollution et dépendance énergétique, l'île doit impérativement revoir son modèle de transport ; Une consultation publique sur le projet de troisième voie mobile à Mahina a été ouverte ; Des voitures électriques importées, mais sans pneus de rechange disponibles... ; Le Pays n’a pas dit son dernier mot en matière de transport en commun par la mer entre Taravao et Papeete, voire d’autres communes ; Aéroport de Tahiti (ADT) souhaite pour sa part être un acteur de premier plan de la transition écologique en Polynésie.
TRANSPORT TERRESTRE
# Covoiturage, nouveaux abribus, tarif unique pour les transports en commun… Le ministre des Transports terrestre a multiplié les annonces ces derniers mois, avec un objectif clair : décongestionner les routes de Tahiti. Ce jeudi (16/10), en séance à l’Assemblée, les élus ont réagi au dernier rapport de la Chambre territoriale des comptes sur les transports terrestres. Un rapport qui pointe notamment une absence de coordination entre le Pays et les communes. (…). La CTC estime que la gouvernance “doit être davantage organisée puisque les communes ont la qualité d’autorité organisatrice de la mobilité à l’intérieur de leur territoire tandis que le Pays a compétence pour les liaisons intercommunales.” “L’absence de coordination entre les différents niveaux freine la mise en œuvre d’une stratégie globale”, souligne la CTC. (...)
Rapport de la CTC : transports à Tahiti, encore des défis malgré les avancées (TNTV)
La Chambre territoriale des comptes alerte sur l’urgence d’une stratégie claire pour désengorger Tahiti. Entre mobilité saturée, pollution et dépendance énergétique, le rapport publié le 16 octobre 2025 dresse un constat sévère sur une île où la voiture règne toujours sans partage. Près de 530 000 déplacements sont effectués chaque jour à Tahiti. Selon la Chambre territoriale des comptes, 94 % concernent l’agglomération de Papeete. « Le tout-automobile a pris au piège l’agglomération », rappelait déjà un chercheur cité en introduction du rapport. Vingt ans plus tard, rien n’a changé. Plus de 80 % des ménages possèdent au moins un véhicule. Résultat : des trajets multipliés par quatre aux heures de pointe et un réseau routier saturé, façonné pour une urbanisation concentrée entre Mahina et Punaauia. (...)
Tahiti suffoque sous le poids de ses propres voitures selon le dernier rapport de la CTC (Poynésie 1ère)
Le prix du ticket a beau avoir baissé, ça ne suffit pas à faire préférer le bus à la voiture... Entre trajets contraignants, retards et manque de confort, les transports en commun peinent toujours à convaincre. Résultat, les routes restent saturées, et les efforts pour désengorger la circulation avancent lentement. (…). Une situation qui pose aussi la question de l’état du réseau routier, saturé et parfois mal entretenu. Narii Faugerat, concessionnaire automobile, rappelle que la taxe prélevée de mise en circulation devrait justement servir à entretenir les routes, mais l’impact reste limité. (…). Le Pays, lui, reconnaît un retard dans le développement des transports en commun. Même constat de la Chambre territoriale des comptes. La CTC observe cependant une amélioration liée aux projets du ministre des Transports terrestres. (…). Le gouvernement explore plusieurs pistes pour désengorger l’axe Papeete/Taravao. Chaque jour, près de 530 000 véhicules circulent à Tahiti, alors que les bus ne représentent que 3 % des trajets. Pour renforcer l’offre, 18 nouveaux bus devraient rejoindre le réseau d’ici 2026. (..)
Routes en mauvais état et saturées, retards, manque de confort : les transports en commun toujours boudés (Polynésie 1ère)
Congestion et sécurité routière, réduction des émissions de gaz à effet de serre ou de la dépendance énergétique du Pays, développement économique et social durable... La Chambre territoriale des comptes (CTC) a transmis à l'assemblée son rapport d'observations définitives concernant la politique des transports terrestres depuis 2020. Il en ressort huit recommandations. La CTC pointe notamment du doigt une “absence de coordination” entre le Pays et les communes qui doivent mieux s'organiser. (…) Comme le rappelle d'emblée la juridiction financière, de nombreux enjeux entourent cette politique publique, à commencer par la réduction de la congestion routière, conséquence directe d'une urbanisation concentrée. La zone de Papeete concentre en effet 70 % de l'emploi ainsi que la majorité des services publics (en attendant que le plan de décentralisation de l'administration souhaitée par le gouvernement Brotherson n'aboutisse). Résultat des courses, le trafic est saturé, notamment le matin et le soir, avec un flux estimé à 530 000 déplacements quotidiens, dont 94 % uniquement liés à cette zone.(...)
Transports terrestres : La CTC invite le Pays à travailler avec les communes (Tahiti Infos)
Parmi les dossiers débattus lors de la troisième séance de la session budgétaire à l’Assemblée de la Polynésie française, la représentation territoriale s’est penchée sur le rapport définitif de la Chambre territoriale des comptes (CTC) sur la politique du Pays en matière de transports terrestres durant la période 2020 et suivants. Voici l’analyse intégrale de Joëlle Frébault, par ailleurs maire de Hiva Oa, pour le compte du groupe Tapura huiraatira. (…)
68 942 voitures en circulation pour 257 km de routes à Tahiti (Tahiti News)
La congestion routière est l’un des grands maux de la société polynésienne. Plusieurs gouvernements s’y sont cassés les dents ces vingt dernières années, tant la voiture en général, et le 4x4 en particulier, constitue un marqueur fort de l’élévation sociale dans nos îles. En attendant, le ministre de l’Equipement, Jordy Chan, en charge de ce dossier, multiplie les initiatives pour tenter de désengorger nos routes. Parmi elles, les magistrats de la CTC ont fait un focus sur le développement des pistes cyclables. Mais avant de créer une société de location comme il est envisagé, encore faudrait-il changer les mentalités…(...)
15 km de pistes cyclables pour décongestionner la zone urbaine ? (Tahiti News)
Dans son rapport d’observations définitives sur la politique du Pays en matière de transports terrestres de 2020 à aujourd’hui – dossier qui sera débattu jeudi prochain à Tarahoi – la chambre territoriale des comptes (CTC) fait un focus sur l’une des initiatives conduites par le ministre de l’Equipement, Jordy Chan, visant à promouvoir le covoiturage. Et autant le dire tout de suite, les résultats ne sont pas convaincants…
Convoiturage: l’échec cuisant de Jordy Chan (Tahiti News)
# Une 3e voie pour Mahina. Ce n'est pas un slogan politique, mais le projet routier annoncé par le ministre des Grands travaux ce jeudi qui devrait fluidifier la circulation aux heures de pointe sur la côte est dans un proche avenir. Une troisième route à Mahina pour désengorger le trafic routier. C’est le projet annoncé ce matin par Jordy Chan, ministre des Grands travaux. La nouvelle route partira du col du Tahara’a jusqu’à Ahonu, sur un tronçon de 2,4 km. Ce projet devrait réduire le temps de trajet d’environ 20 minutes sur ce segment. La consultation publique débute ce jeudi et se poursuivra pendant six mois. (...)
Contre les embouteillages sur la côte est, une 3e route est prévue à Mahina après 2027 (Polynésie 1ère)
La consultation publique sur le projet de troisième voie mobile à Mahina a été ouverte ce jeudi 6 novembre par le ministère des grands travaux et de l'équipement. Ce projet d'aménagement, prévu sur la RT2, vise à améliorer la circulation et à accompagner le développement de la commune. Les habitants sont invités à donner leur avis sur son utilité et son impact. (...) La commune de Mahina verra-t-elle son entrée côté Arue élargie à trois voies ? Ce sera prochainement aux résidents de la commune d’en décider après le lancement prochain de l’étude d’impact environnementale, qui sera suivie d’une enquête publique avant un démarrage des travaux estimé au second semestre 2027.
Troisième voie à Mahina, la parole est donnée aux habitants (TNTV)
Le ministre des Grands travaux et de l’Équipement a annoncé ce matin le lancement de la première de deux consultations publiques sur le projet de transformation en trois-voies de la route de ceinture à Mahina. Un projet qui doit faire gagner 20 minutes sur la traversée de Mahina le matin. Si rien ne s’y oppose, le Pays prévoit de démarrer les 36 mois de travaux au 2e semestre 2027. Une troisième voie mobile depuis le bas du Taharaa jusqu’au carrefour de Supermahina : le projet avait été imaginé dès 2023, et présenté en début d’année 2025 par Jordy Chan. Il s’agit donc d’élargir la route de trois mètres, ainsi que le pont sur la rivière Tuaurau, sur ce tronçon, et d’y aménager des trottoirs avec accès PMR là où il n’en existe pas.
Trois-voies de Mahina : la consultation publique démarre (Radio 1)
Lancement d’une phase de consultation nécessaire à la poursuite du projet d’aménagement d’une troisième voie mobile sur la RT2 entre le giratoire du bas du col du Tahara’a et le carrefour du lotissement Supermahina, dans la commune de Māhina. Mais le démarrage des travaux n’est envisagé qu’à compter de la fin de l’année 2027. Ce projet ambitieux qui s’étend sur 2,4 kilomètres vise à répondre durablement à la congestion routière sur cet axe essentiel de la côte Est, et à accompagner le développement futur de la commune de Māhina. Il permettra aux usagers de gagner environ 20 minutes en heure de pointe du matin de Ahonu au giratoire du bas du Tahara’a, et près de 10 minutes en fin de journée dans le sens inverse. Des glissières mobiles en béton, inspirées du dispositif de ‘Ārue, permettront d’inverser le sens de la voie selon les heures de pointe, améliorant ainsi de manière substantielle la circulation. (...)
3ème voie mobile à Mahina: "20 minutes économisées..." promet le ministre (Tahiti News)
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# (...) En dépit de son étroitesse (même pas 300 000 habitants), le marché polynésien a vu, ces dernières années, l’arrivée d’une pléthore de rivales aux traditionnels Peugeot, Renault et Toyota que l’on croyait jusqu’ici indéboulonnables, on se souvient tous en effet du slogan télévisuel selon lequel les Polynésiens étaient « fidèles » à la 504 Peugeot. Toujours est-il que cette ouverture béante à la concurrence dans le secteur de l’automobile peut avoir des effets aussi inattendus que pervers ! (...) Figurez-vous qu’au bout d’une année de conduite de son modèle électrique dont il est pleinement satisfait, ce particulier, comme d’autres anonymes certainement, aimerait bien aujourd’hui changer son train de pneus avants pour se conformer aux règles les plus élémentaires de la sécurité routière. Mais c’est impossible ! Et pour cause, les dimensions de pneus appliquées à son véhicule (175/55 R16) ne se trouvent nul part ailleurs que chez le fournisseur « officiel » de l’importateur de voiture qui se trouve lui même en rupture de stock jusqu’à la mi-décembre 2025. Et encore, si le bateau est à l’heure et si le dédouanement intervient dans les délais impartis.
Ils importent des voitures mais négligent la fourniture des pneus… (TNTV)
TRANSPORT MARITIME
# Après la première tentative du groupe Tuatea, le Pays n’a pas dit son dernier mot en matière de transport en commun par la mer entre Taravao et Papeete, voire d’autres communes. La DPAM s’est saisie du dossier : les usagers en quête d’alternative aux routes saturées sont invités à répondre à une vingtaine de questions pour lister leurs besoins dans le cadre d’une étude sur la mise en place de liaisons maritimes régulières à Tahiti. L’information est presque passée inaperçue depuis le 16 octobre. À Tahiti, les enjeux de mobilité face à l’unique réseau routier saturé sont pourtant colossaux. Suite à l’arrêt des rotations du Apetahi Express entre Taiarapu et Papeete après trois mois d’expérimentation infructueux sur le plan du remplissage, le groupe Tuatea évoquait dans son dernier communiqué la perspective d’un nouveau projet “plus adapté”, mené “en concertation étroite avec le Pays”. Et c’est visiblement la Direction polynésienne des affaires maritimes (DPAM) qui a repris le dossier. Dans le cadre d’une étude sur la mise en place de liaisons maritimes à Tahiti, un questionnaire en ligne est mis à la disposition de la population. Ouvert à tous les habitants de Tahiti, ce sondage d’une dizaine de minutes est accessible via la page Facebook “Enquête navette maritime Tahiti”, créée pour centraliser les informations relatives à cette participation citoyenne. (...)
Navettes maritimes : la DPAM lance un sondage en ligne (Tahiti Infos)
TRANSPORT AÉRIEN
# Aéroport de Tahiti (ADT) poursuit sa mue pour devenir une plateforme davantage vertueuse. Cette année, il vient d’obtenir un label reconnaissant son engagement dans la décarbonation. Sa direction entend aussi contribuer à la protection de l’environnement. Elle s’apprête à implanter une nurserie de coraux au sein de son emprise à Faa’a et à mettre en place une filière de tri des déchets.
Avec plus d’1,7 million de passagers chaque année et une croissance toujours en augmentation, ADT souhaite être un acteur de premier plan de la transition écologique en Polynésie. Cette année, la plateforme aéroportuaire de Faa’a a obtenu la certification ACA 3+, un label qui atteste qu’elle « mesure, réduit et compense toutes les émissions directes sous son contrôle ». (...) ADT désire aussi s’impliquer dans la protection de la biodiversité. À compter du début de l’année prochaine, elle implantera au Nord de son emprise maritime à Faa’a, une nurserie de coraux en collaboration avec l’association Tamari’i No Te Moana et des biologistes marins. (...) Selon Jérémy Taute, responsable RSE de l’entreprise, ce projet permettra de produire « environ 800 fragments de coraux » tous les 4 mois. Ils seront ensuite replantés sur des « récifs en difficulté sur l’île de Tahiti ». (...) Autre cheval de bataille : la gestion de déchets. ADT en génère plus de 2500 tonnes chaque année. (...). Outre un travail sur la réduction des volumes de déchets produits, une collaboration avec la TSP permettra cette « collecte sélective » en 2026. Pour ce faire, des travaux d’aménagement seront réalisés dans les prochains mois à l’aéroport. (...)
ADT, un aéroport international toujours plus vert (TNTV)
Gestionnaire de l'aéroport de Tahiti Faa'a, la société vise une réduction de 14% de ses émissions carbone en 2026 et renforcer la conformité environnementale du site. Lorsqu'on est un aéroport construit en partie sur la mer, il vaut mieux connaître la biodiversité locale. Et quand on parle d'espèces d'oiseaux endémiques, on pense surtout à la sécurité et au risque aviaire d'ingestion dans les réacteurs d'avion. Pour ADT, il s'agit donc de préserver les "espèces non dangereuses pour l'aviation". On apprend ainsi que dans son étude biodiversité locale 2025, l'opérateur a recensé 105 espèces végétales, et 16 espèces d'oiseaux, sur les zones sécurisée, nord et publique. Il s'agit tout de même de "rendre les zones moins attractives pour la faune, en supprimant par exemple les points d'eaux attractifs". Côté gestion des déchets, ADT ne cache pas non plus ses ambitions en prévoyant pour 2026 un "tri sélectif généralisé" car l'ensemble produit 2500 tonnes de déchets/an dont 80% d'ordures ménagères. Un composteur valorisant les fleurs fanées a été installée cette année. Quant au bilan carbone, il a été effectué en 2024 et laisse à penser que l'objectif des "-14% des émissions directes" peut être atteint en 2026. (...)
ADT veut changer son image en s'engageant dans la transition écologique du fenua (Polynésie 1ère)
Après quinze ans à enfouir ses déchets au CET de Paihoro, l’aéroport de Tahiti-Faa’a passe au tri sélectif. Une mesure qui intervient alors que Paris examine les candidatures pour le renouvellement de sa concession prévu en 2027. Ce mercredi, le gestionnaire Aéroport de Tahiti (ADT) a présenté son bilan et ses projets pour réduire son impact environnemental pour les deux prochaines années. Parmi eux, le tri, la création d’une ferme corallienne en partenariat avec l’association Tamarii no te Moana, et la réduction de 14 % de ses émissions directes de carbone d’ici 2026. Alors que Paris examine les candidatures – lancées en septembre 2024 – pour la future concession de l’aéroport de Tahiti-Faa’a, prévue en 2027, Aéroport de Tahiti (ADT) a eu un sursaut de communication ces derniers mois sur les chiffres de sa fréquentation et sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Gestionnaire depuis 2010, détenu à 49 % par le Pays et 51% par le groupement Egis/Caisse des dépôts/AFD, a présenté ce mercredi matin son bilan et ses projets pour réduire son impact environnemental pour les deux prochaines années. (...)
L’aéroport de Faa’a se met au tri des déchets (Radio 1)