Une nouvelle fois, l'association Mama Natura dénonce un état d’urgence écologique en Polynésie française. Malgré des dépôts de plainte et des signalements documentés, la présidente Adeline Yvon alerte sur l’accumulation des déchets dans les rivières et lagons ; Ce samedi 25 octobre une quarantaine d’étudiants de la prépa HEC du lycée Paul-Gauguin se sont mobilisés pour une grande opération de nettoyage sur les plages d’Ahonu et d’Orofara, aux côtés de l’association Mama Natura ; De leur côté, plusieurs dizaines de jeunes volontaires ont participé à la 9e édition de la grande campagne de ramassage « Eco Warrior » organisée par la Brigade Verte dans la zone entourant la piste d’aéroport pour la délester de... 10 tonnes de déchets ; La montagne n'est pas épargnée : à 1 800 m d'altitude, le chemin du mont Aorai se transforme "peu à peu en dépotoir" ; Aux Marquises, la direction de l’Environnement a fait appel à la flottille administrative pour récupérer des carcasses et d’autres déchets encombrants ; Quant aux nuisances sonores, elles n'en finissent pas de gêner les riverains des... répétitions du Heiva et des rassemblements de car bass: une situation complexe à gérer ; Les élèves de Seconde 3 du lycée La Mennais se lancent dans une opération d'engistrement des bruits du lagon pour les étudier avec l’IA et déterminer s’il y a de la pollution sonore.
# L'association Mama Natura monte une nouvelle fois au créneau en faveur de l'environnement. Après plusieurs dépôts de plainte auprès du Pays pour le manque de gestion de ses parcelles en matière de déchets, l'association n'a reçu aucun retour et la situation stagne. Des bénévoles ont encore ramassé les déchets des autres à Vairai.
450 batteries et 38 tonnes de déchets ont été ramassées en mai dernier sur une parcelle qui jouxte le parc Vairai. Ici, plusieurs familles se sont installées sur un terrain domanial non desservi par les éboueurs municipaux. Résultat : des monticules de détritus réapparaissent au fil du temps…quand ils ne partent pas en fumée. (…).Sur les trois dernières années, l’association Mama Natura a déposé trois plaintes : l’une concernant ce site de Punaauia, une autre pour le dépotoir de Papara, et la dernière visant une entreprise de BTP à Tipaerui, pointée du doigt pour déverser régulièrement ses déchets dans la rivière. (…)
Adeline Yvon, présidente de l’association Mama Natura, a pourtant tiré la sonnette d’alarme auprès du Pays, propriétaire de la parcelle. C’était en janvier dernier. "J'attends qu'il y ait des actions en justice, suivies de condamnations parce que c'est pour la santé de tous, nos enfants. Donc avant de vouloir développer la Polynésie avec le tourisme, il faut déjà avoir une île propre sans embouchures de rivière polluées". (...)
Bord de mer du parc Vairai pollué : un "spectacle" qui ne fait réagir que des associations écologiques (Polynésie 1ère)
Dans un communiqué, l’association Mama Natura dénonce un état d’urgence écologique en Polynésie française. Malgré des dépôts de plainte et des signalements documentés, la présidente Adeline Yvon alerte sur l’accumulation des déchets dans les rivières et lagons, soulignant le manque flagrant de suivi judiciaire par les autorités compétentes.
L'association de protection de l'environnement Mama Natura, active depuis plusieurs années sur les dépollutions, monte à nouveau au créneau. Dans un communiqué, Adeline Yvon, sa présidente, souhaite faire part « d’une réalité environnementale dont on parle peu, mais que nous observons quotidiennement sur le terrain ». (…). Malgré l'engagement de Mama Natura dans la dépollution des littoraux, rivières et lagons, Adeline Yvon constate que très peu d’actions sont engagées par les autorités. Pour le cas de Tipaerui, une plainte a été déposée il y a deux ans, et malgré « plusieurs relances par courrier » adressées à la procureure de la République, celle-ci est restée « sans suite à ce jour ». (…) Les constats posent la question de « comment sont réellement traités les signalements environnementaux en Polynésie française ? ». Le lagon de Vairai à Punaauia, site appartenant au Pays, a nécessité le retrait de 448 batteries usagées en juin dernier. Bien qu’il en reste « probablement autant encore dans l’eau et la terre », lorsque l’association a demandé à la DIREN d’effectuer des prélèvements, « la réponse a été que cela n’était pas nécessaire ». (…)
Mama Natura sonne l'alarme : les déchets s'accumulent « plus vite que les décisions » en Polynésie (Polynésie 1ère)
Ce samedi 25 octobre, une quarantaine d’étudiants de la prépa HEC du lycée Paul-Gauguin se sont mobilisés pour une grande opération de nettoyage sur les plages d’Ahonu et d’Orofara, aux côtés de l’association Mama Natura.
Ils ont laissé leurs cahiers au placard pour enfiler gants et des sacs-poubelle. Une quarantaine d’étudiants de la prépa HEC du lycée Paul-Gauguin se sont mobilisés pour une grande opération de nettoyage sur les plages d’Ahonu et d’Orofara, aux côtés de l’association Mama Natura. Depuis le début de l’année, l'association a déjà collecté près de 50 tonnes de déchets. Son ambition : continuer à engager la jeunesse polynésienne et les futurs entrepreneurs à préserver l’environnement. (…)
Des étudiants engagés pour l'environnement (Polynésie 1ère)
Malgré la tempête, des étudiants de la prépa HEC du lycée Paul-Gauguin ont participé à la 40ᵉ opération de nettoyage menée, ce samedi, par l’association Mama Natura, ramassant près de 250 kilos de déchets sur les plages de Ahonu et Orofara, à Mahina. L’action s’est doublée d’un nouveau projet porté par les jeunes : un tournage de six clips humoristiques sur l’environnement, une manière de sensibiliser autrement. À Ahonu et Orofara, Mahina, une quarantaine d’étudiants de première et deuxième année préparatoire HEC du lycée Paul-Gauguin ont participé ce samedi à la 40ᵉ opération de ramassage de déchets menée par l’association Mama Natura. Malgré la pluie torrentielle, les bénévoles ont collecté 250 kilos de détritus sur la plage jusqu’à Orofara. (...)
Mais nettoyer la plage n’était pas le seul but de cette journée. Cette fois, l’initiative s’est enrichie d’un projet connexe : la réalisation de six clips vidéo humoristiques sur la protection de l’environnement. L’association Mama Natura a engagé un caméraman et réalisateur professionnel, Dylan Fels, pour diriger les opérations, et peut compter sur une dizaine d’étudiants volontaires pour être les acteurs. (...). Les vidéos, d’une minute environ (format TikTok), seront diffusées sur les réseaux. « On a écrit des scénarios validés par un réalisateur, et après ils ont été tournés, filmés, avec le t-shirt de Mama Natura », ajoute Anatila Teriitehau, secrétaire de l’association étudiante.
À pied et en vidéo, la prépa HEC s’allie à Mama Natura pour nettoyer et sensibiliser (Radio 1)
# Deux cents jeunes volontaires, originaires des îles ou issus des quartiers prioritaires de Faa’a, ont participé ce samedi à la 9e édition de la grande campagne de ramassage « Eco Warrior ». Leur champ de bataille : la zone entourant la piste d’aéroport où se déversent plusieurs rivières qui drainent les déchets abandonnés plus haut dans les vallées. Un « point noir » écologique déjà plusieurs fois nettoyé ces dernières années et où dix tonnes de pehu ont encore été ramassés. La Brigade verte, qui organisait la journée, ne veut pas se décourager : « il faut occuper le terrain », et surtout ne pas relâcher les efforts de sensibilisation.
Cent cinq tonnes en huit ans, et dix de plus ce samedi matin. La Brigade Verte avait mobilisé ses « Eco Warriors », un programme qui en est à sa neuvième édition, et qui est toujours destiné à rassembler de jeunes volontaires pour de grandes opérations de nettoyage et de sensibilisation.
(...) Ensemble, ils ont donc ramassé pas moins de dix tonnes de déchets dans les canaux, les bosquets et les bords de chemins de cette zone que d’autres volontaires finiront de quadriller lundi.
(...). Ça n’est pas la première fois que la Brigade verte, qui mène des actions de nettoyage et de sensibilisation toute l’année, intervient dans ce « point noir » écologique de Tahiti. Lors de la journée mondiale des océans en juin dernier, une grosse collecte avait déjà été effectué sur place. « On est quatre ou cinq mois plus tard, il y en a toujours autant », regrette le responsable qui sait qu’en dehors de ces nettoyages, c’est un « travail de fond » qu’il faut fournir pour endiguer le déversement perpetuel de déchets dans l’environnement, avec les conséquences connus sur les écosystèmes et en particulier la faune marine. (...)
Près de l’aéroport, des « éco warriors » dans la bataille sans fin contre les déchets (Radio 1)
Une centaine de jeunes volontaires pilotés par l'association Brigade Verte ont troqué leur grasse matinée pour une opération de nettoyage, ce samedi (8/11), dans le quartier d'Outuaraea, à Faaa. La zone a été délestée de 10 tonnes de déchets, au cours de cette 9e édition. (...) une centaine de jeunes a choisi de troquer la grasse matinée contre des gants et des sacs poubelles pour une opération de dépollution, à Faaa. L’opération s’inscrivait dans le cadre de la 9ème édition des Eco Warriors, pilotés par la Brigade Verte. C’est une véritable décharge à ciel ouvert qu’ont découvert ces lycéens en plein cœur du quartier Outuaraea. Venus participer à la dernière semaine du challenge Eco Warriors, ils ne s’attendaient pas à trouver autant d’objets abandonnés au bord de l’eau : pas moins de 10 tonnes de déchets ont ainsi été ramassés. (...). Pour soutenir les efforts de la Brigade Verte, une partie des rippeurs (éboueurs) a repris du service. (...). Dans les sacs et les camions, les déchets prennent la direction de la décharge de Mumuvai. Ludovic Bardoux, président de l’association Brigade Verte et coordinateur des Eco Warriors, se félicite du succès continu de l’initiative : « On est à 105 tonnes de déchets collectés en huit éditions, et cette année on devrait dépasser les 130 tonnes de déchets collectés grâce à ce type d’opération » . Le combat n’est cependant pas terminé. Lundi, les Eco Warriors iront à la rencontre des quartiers prioritaires de Faaa, appeler à une prise de conscience collective.
9e édition des Eco Warriors : 10 tonnes de déchets ramassés à Outuaraea (TNTV)
# Un triste constat a été dressé par des bénévoles de l'association Poihere Te Natura consternés une fois arrivés au refuge Fare Ata, perché à 1800 mètres d’altitude. Ce lieu, sur le chemin du mont Aorai, censé représenter le respect de la montagne, se transforme "peu à peu en dépotoir", révélant un manque de respect flagrant de la part de certains usagers.
Le site de Fare Ata fait peine à voir après l'accumulation alarmante de déchets. Sous la structure, la situation est critique : "des sacs poubelles déchirés, des bouteilles plastiques, des papiers gras, des couvertures de survie et toutes sortes de déchets jonchent le sol", constatent des bénévoles de l'association Poihere Te Natura qui ont posté des photos sur leur page Facebook. (…). L’incivisme s’étend même aux zones sensibles, puisque "même les abords du captage d’eau sont souillés". Pour les témoins de cette pollution, ces images "parlent d’elles-mêmes, le manque de respect est flagrant". Le refuge, qui culmine à 1800 mètres d’altitude, a été "construit et entretenu par des bénévoles passionnés, pour permettre à chacun de profiter de la montagne en sécurité". Les bénévoles rappellent une règle fondamentale de l’environnement : "Si l’on peut monter nos affaires, on peut aussi redescendre nos déchets". (…)
Incivilités en altitude : des bénévoles rappellent que le refuge Fare Ata "n’est pas une décharge" (Polynésie 1ère)
# Moins de carcasses de voitures aux Marquises. Pour la première fois, une opération de gestion des déchets de grande ampleur a été déployée dans l’archipel au début du moins. La direction de l’Environnement a fait appel à la flottille administrative pour récupérer ces carcasses et d’autres déchets encombrants, à Nuku Hiva et Ua Pou. L’opération devra être reconduite pour Hiva Oa. (…). Au total, 170 carcasses ont été récupérées à Nuku Hiva, 30 à Ua Pou. En plus des carcasses, le Tahiti nui VIII a embarqué d’importants volumes de déchets électriques, électroniques et des cannettes. La gestion des déchets, un défi dans les archipels éloignés. Entre Tahiti et les îles, il n’y a pas de bateau dédié exclusivement aux déchets et aux encombrants. Les communes sollicitent habituellement les armateurs privés qui acceptent ou pas de les transporter selon le type de déchets et la place disponible dans les cales. Au fenua où la voiture est reine, une question se pose. Comment gérer à l’avenir ce genre d’opération et la dépollution des véhicules de nouvelle génération, hybride et électrique. (…)
Nuku Hiva et Ua Pou débarrassées des carcasses de voitures et autres déchets (Polynésie 1ère)
# Les nuisances sonores, des aboiements aux enceintes saturées, empoisonnent le quotidien de nombreux habitants. L'association Te Ora hau et le gouvernement recherchent des solutions durables concernant notamment les répétitions du Heiva et les rassemblements de car bass. Les alertes et les témoignages se multiplient face aux nuisances sonores, sans grand changement jusqu'à présent. Maea Tematua, présidente de l'association Te Ora hau (vivre en paix), et Taivini Teai, ministre de l'Agriculture et de l'Environnement, ont abordé dans notre matinale radio la complexité de cette problématique, qui touche particulièrement les répétitions du Heiva, dérangeant le voisinage sur l'agglomération de Papeete, Pirae, Faa'a, et Punaauia.
Maea Tematua souligne que le problème central est structurel : « C'est un problème parce que le gouvernement n'a pas mis en place de sites dédiés aux répétitions ». Elle mentionne que les chefs de groupe sont ainsi « obligés de chercher des lieux pour pouvoir répéter ». L'association, qui se met du côté des victimes et les accompagne techniquement et moralement, suggère d'utiliser des structures existantes, comme les complexes sportifs ou les terrains de foot, qui sont des lieux ouverts où le voisinage n'est pas à proximité. (...)
De son côté, Taivini Teai reconnaît la légitimité de la question et l'ampleur prise par le Heiva. Le gouvernement, en collaboration avec les communes et les groupes de danse, recherche activement des emplacements. Un comité de travail impliquant les ministères de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, ainsi que les associations, a été mis en place. Le ministre rassure sur les objectifs à court terme : « nous travaillons pour faire en sorte que le Heiva 2026 soit le plus agréable pour tout le monde ». (...)
Nuisances sonores : la quête difficile d'un terrain d'entente pour apaiser les riverains (Polynésie 1ère)
# Observer l’océan à travers ses sons : c’est le pari de la Seconde 3 du lycée La Mennais. Avec leur projet Te ‘upa o te Moana, ces jeunes scientifiques enregistreront les bruits du lagon pour les étudier avec l’IA et déterminer s’il y a de la pollution sonore. Encadrés par leur professeure de physique-chimie, Charlotte Zorgnotti, docteure en acoustique, les 32 élèves réaliseront leurs premières captations avant Noël dans la marina de Papeete, avant d’exposer leurs travaux au mois de mai.
Quels bruits font les poissons ? C’est la question à laquelle une trentaine d’élèves de Seconde du lycée La Mennais tentera de répondre cette année. Leur projet, baptisé Te ‘upa o te Moana, mêle science et sensibilisation environnementale. Objectif : enregistrer les sons du monde sous-marin pour comprendre la vie des récifs et les effets de la pollution sonore. (…) Les jeunes scientifiques utiliseront des hydrophones pour capter les sons sur « différents types de récifs coralliens ». Les premières expérimentations auront lieu avant Noël pour une exposition en mai.
(…). Au-delà du travail scientifique, le projet vise à éveiller les consciences sur la pollution sonore sous-marine, un phénomène encore méconnu localement et légalement. « Aujourd’hui, il n’y a pas de norme qui nous dit quand il y a trop de bruit », précise l’enseignante. (…)Le projet est candidat au concours des Trophées To’a Reef, ce qui pourrait lui permettre d’obtenir des fonds pour le matériel nécessaire. (…)