Les animaux, gardiens de la biodiversité, jouent un rôle crucial dans la préservation des écosystèmes*. Leur diversité génétique et leurs interactions complexes contribuent à maintenir l’équilibre délicat de la nature. On n’oubliera pas non plus les animaux domestiques qui doivent être soignés avec respect… Dans cette revue de presse : La saison de ponte des tortues verte bat son plein sur l’atoll de Tetiaroa: de superbes photos partagées par Te Mana o te moana collectées dans le cadre d’une étude scientifique menée depuis plus de 15 ans en partenariat avec la Diren ; Selon une étude, 20 000 requins seraient capturés par accident chaque année au fenua ; À Vairao, depuis 18 mois les oursins font l’objet de travaux de recherche ciblés par l'Ifremer ; Deux vétérinaires lancent une cagnotte pour se rendre dans les îles dépourvues de spécialistes pour soigner et stériliser les animaux  ; 

 

 

 

# En ce début d’année 2024, la saison de ponte des tortues verte bat son plein sur l’atoll de Tetiaroa, à 50 km de Tahiti. L’association Te Mana O Te Moana a partagé de superbes photos assorties de quelques chiffres, autant de données collectées par ses collaborateurs dans le cadre d’une étude scientifique menée depuis plus de 15 ans en partenariat avec la Direction de l’Environnement.

En 2023, 50 tortues ont été identifiées, 845 traces ont été observées sur les 13 motu de l’atoll, 412 nids ont été recensés et plus de 2.170 émergentes ont été estimées d’après les comptes de coquilles vides. Selon l’association, la saison “s’annonce prometteuse”, en sachant que les pontes devraient se poursuivre jusqu’au mois d’avril.

Un “baby boom” de tortues vertes à Tetiaroa  (La Dépêche)

 

 

# Dans une étude intitulée “Déprédation et prises accessoires de baleines à dents et de requins dans la pêcherie palangrière de Polynésie française”, une équipe de chercheurs fournit la première évaluation des prises accessoires et de la déprédation par les requins et les odontocètes sur les palangres en Polynésie française entre 2000 et 2018, “en utilisant les données des rapports des observateurs, les journaux de bord des capitaines, les questionnaires et le suivi supplémentaire des auteurs au cours de trois sorties de pêche.”

La mégafaune marine se nourrissant des captures de la pêche (déprédation) ou capturée accidentellement avec des engins de pêche (“prises accessoires“) est devenue un problème important, selon ces scientifiques qui assurent que “leurs enjeux socio-économiques et de conservation sont de plus en plus étudiés dans les pêcheries mondiales“. Toutefois, ils restent peu étudiés dans l’océan Pacifique. (…) Selon l’étude, les prises accessoires de requins représentent environ 7 % du total des captures des palangriers (27 000 individus capturés accidentellement en 2019, dont 81 % ont été relâchés vivants) et impliquent des espèces vulnérables telles que le requin océanique. (…)

Selon une étude, 20 000 requins capturés par accident chaque année au fenua (La Dépêche)

 

 

# Consommés crus ou cuits selon les espèces, les oursins sont un met très apprécié en Polynésie. En tant que baigneur, on a tendance à les fuir, mais ces animaux à la morphologie singulière sont pourtant aussi fascinants qu’utiles.

À l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) de Vairao, ils font l’objet de travaux de recherche ciblés depuis 18 mois. Cette étude est menée par Thomas Camus, ingénieur en zootechnique, et Manaarii Sham Koua, technicien aquacole, sous la direction de Guillaume Mitta, responsable du laboratoire des Ressources Marines en Polynésie française et directeur de l’Unité mixte de recherche (UMR) Santé et services des écosystèmes polynésiens (Secopol). (…) Autant de données essentielles à la mise en œuvre de ce projet pensé comme une aquaculture de repeuplement, avec un double objectif à la fois économique et écologique. “Notre mission est de contribuer au développement de filières commerciales, mais on se tourne aussi de plus en plus vers une aquaculture qui fait du bien à l’environnement, en restaurant des populations surpêchées ou en décroissance”, souligne Guillaume Mitta.

L’Ifremer s’intéresse au potentiel économique et écologique des oursins (La Dépêche)

 

 

# "Venir en aide aux animaux des îles dépourvues de vétérinaires“, c’est la mission que se sont fixée les docteurs Margaux Douard et Lorenzo Manis. Ces deux vétérinaires, basés respectivement à Paea et à Taravao, sont préalablement partis à la rescousse des animaux de Nuku Hiva, de Ahe ou encore de Maupiti, courant 2023, en compagnie d’un autre soigneur animalier, Bastien Galharret. Ainsi, pour cette nouvelle année, les trois taote projettent de se rendre aux Tuamotu, notamment à Manihi, Takapoto et Takaroa, où les demandes de stérilisation affluent.

Stérilisation animale : cap sur les îles éloignées pour deux vétérinaires (La Dépêche)

Après quelques missions dans les îles, Margaux Douard et Lorenzo Manis se sont mis en tête de mettre davantage leurs compétences au profit des îliens et de leurs animaux. Pour ce faire, ils ont lancé il y a quelques jours une bouteille à la mer via les réseaux sociaux, en sollicitant l’aide de voileux locaux qui seraient partants pour les accompagner dans cette aventure. Ils envisagent ainsi, de se rendre cette année – par voie maritime – dans les îles dépourvues de spécialistes pour soigner et stériliser un maximum de bêtes.

Cause animale : deux vétérinaires lancent une cagnotte pour intervenir dans les îles éloignées (Radio 1)

 

* Dans un monde où les enjeux écologiques prennent une place prépondérante, les animaux s’avèrent être des acteurs clés pour maintenir l’équilibre des écosystèmes.

Les animaux : acteurs essentiels pour préserver l’écologie et l’équilibre des écosystèmes (animaltime.net)