Un glissement de terrain s'est produit à Afa'ahiti, à la presqu’île de Tahiti, dans la nuit du mardi 25 au mercredi 26 novembre. Deux habitations ont été ensevelies et huit personnes sont décédées. L’événement, qui a suscité beaucoup d’émotions, a été largement couvert par la presse locale. Les mouvements de terrain et les éboulements font partie des risques naturels qui doivent être pris en compte avant toute construction d’immeuble ou de maison d’habitation… Cet événement a suscité l'intervention de spécialistes en sauvetage-déblaiement venus de métropole et de Nouvelle-Calédonie pour renforcer les professionnels locaux… La situation était-elle prévisible ? Des riverains affirment avoir signalé des risques bien avant le drame. L'histoire se répète après des précédents mortels à Tahaa et Huahine… Une enquête pour homicide involontaire a été ouverte afin de déterminer les responsabilités… Débordements de rivières et inondations sont aussi à surveiller de près en cette période de saison des pluies.
Les opérations de recherche désormais terminées, le Haut-commissariat a annoncé que par mesure de précaution, le chantier de déblaiement était maintenant suspendu. Les premiers résultats confirment « la dangerosité de la zone » et le site doit être analysé avant de permettre aux riverains évacués de revenir chez eux. Quatre experts, deux géologues de Nouvelle-Calédonie, et deux conseillers techniques en sauvetage déblaiement de l’Hexagone, sont attendus en Polynésie pour renforcer les professionnels sur place. (…)
Quatre experts géologues et techniques de France et de Calédonie attendus à Afa’ahiti (Radio 1)
Suite à la découverte des huit victimes, le chantier a été suspendu dans l’attente d’une expertise plus poussée. La cellule locale va être renforcée dès ce vendredi par des experts géologues de Nouvelle-Calédonie et deux conseillers techniques en sauvetage-déblaiement du ministère de l’Intérieur. Un état des lieux déterminant pour la poursuite des opérations et l’avenir du quartier.
(…). “Il y a encore des risques de sur-effondrement, donc il n’est pas question d’exposer des intervenants ou de travailler aujourd’hui”, a indiqué la colonelle Cécile Macarez, directrice de la Protection civile, tout en saluant le “travail colossal” opéré jusqu’ici. “En lien avec le poste de commandement interservices du haut-commissaire et le Pays, nous allons constituer dans la journée une cellule d’experts qui va être renforcée dès cette nuit par des experts de la DIMENC [Direction de l’industrie, des mines et de l’énergie de la Nouvelle-Calédonie, NDLR] et deux experts métropolitains spécialisés en sauvetage-déblaiement avec du matériel spécifique [missionnés par la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises du ministère de l’Intérieur, NDLR]. Dès [vendredi], ils vont pouvoir définir les actions et les priorités à mener pour orienter les choix des autorités. Jusqu’à nouvel ordre, dans l’attente de cette expertise, il n’est pas possible de lancer des actions sur le chantier.”
Éboulement à Afaahiti : des experts nationaux sur place dès ce vendredi (Tahiti Infos)
De nouveaux mouvements de terrain ont été observés ce vendredi matin (28/11), confirmant l'instabilité du versant. Les experts géologues de Nouvelle-Calédonie sont sur site pour mener les premières analyses. Les deux conseillers techniques du ministère de l’Intérieur ont assisté au point de situation au poste de commandement de crise avant de rejoindre la zone, afin d’apporter leur expertise et contribuer à définir les prochaines étapes des opérations dans les meilleures conditions de sécurité.
(…). Pour rappel, il s’agit de deux experts géologues de la Direction de l’industrie, des mines et de l’énergie de Nouvelle-Calédonie (DIMENC) et deux conseillers techniques en sauvetage-déblaiement (CTSD) missionnés par la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC) du ministère de l’Intérieur, spécialisés en risques bâtimentaires, recherche de personnes ensevelies et gestion de crise.
[MAJ] Éboulement à Afaahiti : les renforts nationaux sont arrivés (Tahiti Infos)
De nouveaux mouvements de terrain ont été observés ce vendredi dans le quartier Te Honu, sur le site même de l’éboulement mortel de mercredi. De quoi confirmer l’instabilité de la paroi, mais pas de quoi justifier de nouvelles évacuations. Une douzaine de familles ont même pu retrouver leurs habitations, situées hors de la zone de risque. Le dispositif de crise du Haut commissariat a été levé, et les opérations d’excavations sont toujours en suspens, en attendant de nouvelles expertises. deux géologues calédoniens et deux spécialistes en risque bâtimentaires hexagonaux sont sur le terrain à la Presqu’île.
(…). Après un « briefing » au poste de commandement à Papeete, en compagnie du Haut-commissaire, les spécialistes se sont rendus sur le site de Te Honu, où les opérations d’excavations ont été suspendus en attendant une analyse de risque.
Et le risque est plus que jamais avéré. Des habitations ont été évacué en début de journée, ce vendredi, au PK5,5, à moins de deux kilomètres du lieu du drame. Et de nouveaux mouvements de terrain ont été observés dans la matinée « au même endroit que le glissement de terrain initial », comme le précisent les autorités de l’État. Des éboulements qui « confirment l’instabilité persistante » de la paroi, mais qui « ne sont pas de nature à modifier le périmètre de sécurité. (…)
À Afa’ahiti, de nouveaux mouvements de terrain sous l’oeil des experts (Radio 1)
Après le drame de Afa’ahiti, une enquête a été ouverte et on ne sait pas encore quand et dans quelles conditions les riverains évacués pourront rejoindre leur foyer. Et d’autres se posent la question de leur sécurité, le président du Pays reconnait avoir reçu des photos dénonçant des terrassements estimés sauvages et dangereux. Un recensement va effectivement être lancé de ces sites : « On va se pencher dessus, puisqu’il faut vérifier que tous ces travaux ont été faits dans les règles », a-t-il dit.
Après le drame de Afa’ahiti, certains se posent la question de leur propre sécurité. Impossible de pouvoir construire de nouveaux logements sans faire de terrassements sur une île montagneuse où le littoral est déjà bien occupé. De nombreuses maisons, mais aussi immeubles, se trouvent à flanc de falaises ou au pied de montagnes. Le président du pays, Moetai Brotherson, reconnait qu’il y a eu, par le passé, des terrassements importants et « pas forcément dans les règles de l’art ». « Il faut savoir que le lotissement dont on parle à Afa’ahiti a, je crois, 40 ans d’âge. Vous imaginez bien que la réglementation était différente à l’époque. Il n’y avait pas de plan de prévention des risques par exemple. »
(…). Doit-on s’inquiéter de risques de glissements de terrain ailleurs ? Le président du Pays voit deux cas de figure : les maisons situées au pied de falaises qui n’ont pas été travaillées par l’homme. « Ici, depuis la nuit des temps, les gens connaissent le comportement de la montagne. » Et les autres endroits où la falaise a bel et bien été travaillée. « C’est plutôt ça qui nous interpelle et qui nous interroge. Tous ces endroits, falaises ou pas, où il y a eu des terrassements importants. » Un travail va être lancé avec la direction de l’équipement et le ministère en charge de l’Aménagement et du Logement, annonce le président du pays, sur ces sites où il peut y avoir de l’inquiétude. (…). Moetai Brotherson rappelle encore une fois que les règles d’urbanismes et de construction sont faites pour justement éviter ce genre de drames.
Moetai Brotherson : « Les règles d’urbanisme, c’est pour éviter ce genre de drame » (Radio 1)
Un jour après la mort de huit personnes à Afaahiti, retour sur l'enquête pour homicide involontaire ouverte par le parquet ; des riverains affirment avoir signalé des risques bien avant le drame.
Selon nos informations, au moins deux signalements auraient été effectués ces derniers mois par des riverains. Des alertes qui concernaient des travaux de terrassement privés réalisés dans la zone, lesquels auraient modifié l’écoulement naturel de la cascade située en amont, fragilisant potentiellement la pente. (…) Au lendemain du drame d’Afaahiti, qui a coûté la vie à huit personnes, l’affaire prend une tournure judiciaire. Une enquête pour homicide involontaire a été ouverte afin de déterminer les responsabilités dans l’éboulement qui a enseveli deux habitations du district. (…)
Glissement meurtrier d’Afaahiti : des travaux de terrassement avaient été signalés en amont (Polynésie 1ère)
Huit personnes sont mortes dans l’éboulement d’Afaahiti. Selon des riverains, deux signalements liés à des travaux de terrassement auraient été transmis avant le drame, sans réponse. Ni le laboratoire des travaux publics, ni le tavana ne s’expriment pour l’instant. Une enquête pour homicide involontaire doit établir les responsabilités.
Glissement de terrain meurtrier à Afaahiti : interrogations autour de travaux de terrassement signalés à deux reprises avant le drame (Polynésie 1ère)
Une enquête a été ouverte par le parquet de Papeete pour déterminer les circonstances de l’éboulement qui a coûté la vie à 8 personnes à Afaahiti et déterminer d’éventuelles responsabilités, a indiqué le haut-commissaire dans une interview à TNTV. (…) « Madame la procureure a diligenté une enquête judiciaire. Elle a chargé la gendarmerie de cette mission. L’enquête a commencé depuis hier. La première phase, c’était de constater les décès et, ensuite, d’expliquer la mort de ces personnes », a indiqué Alexandre Rochatte. (…) « Ils seront à pied d’œuvre avec les services du Pays (…) pour évaluer la dangerosité de ce qui reste de cette colline, pour savoir s’il y a des répliques potentielles (…) et s’il y a encore une dangerosité pour, premièrement, retirer les matériaux encore présents (…) et, après, élaborer une stratégie pour (…) savoir si les gens peuvent revenir dans leurs maisons », a ajouté le haut-commissaire qui a souligné que les choses allaient « prendre du temps ». « Communes, Pays et État, on a travaillé de concert et on va continuer à le faire », a-t-il conclu.
Une enquête judiciaire ouverte pour comprendre le drame d’Afaahiti (TNTV)
La procureure de la République, Solène Belaouar, a donné des précisions, ce mercredi, sur l’enquête ouverte la semaine dernière juste après l’éboulement de Afaahiti qui a coûté la vie à huit personnes.
“La question est désormais de savoir si le dossier doit être pris en charge par un juge d’instruction”, a poursuivi la procureure, “afin qu’une information judicaire soit ouverte”. (…) Cette enquête a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie. Les riverains seront entendus, mais aussi les différents services du Pays (urbanisme, cartographie, etc.) pour s’assurer que des travaux ou des permis de construire n’ont pas été autorisés en dépit des risques potentiels sur une zone où le Plan de prévention des risques n’a pas été nécessairement respecté.
Afaahiti, “l’enquête risque d’être longue” (Tahiti Infos) actualisé le 03/12
Le parquet avait ouvert une enquête pour homicide involontaire dès le jour de l’éboulement qui a fait huit victimes à Te Honu. Une semaine plus tard, la section de recherche de la gendarmerie a déjà recueilli de nombreux témoignages, certains pointant vers les « travaux récents menés sur la zone », et sollicité les services du pays concernant le respect des règles d’urbanisme notamment.
Mais il faudra du temps avant de pouvoir dégager d’éventuelles responsabilités. « La configuration des lieux et les premiers témoignages recueillis sur place ont immédiatement impliqué de faire des vérifications, sur les autorisations d’urbanisme, les constructions, les travaux qui ont pu être effectués dans la zone », explique la procureure de la République Solène Belaouar qui précise que plusieurs directions ont déjà été « sollicités » par les enquêteurs et que certains témoins ont interpellé sur les chantiers observés ces derniers temps près de la falaise à Te Honu.
Des riverains ont même affirmé, auprès de Polynésie la 1ere, avoir déjà effectué des « signalements » ces derniers mois, sur des travaux de terrassement privés qui auraient pu modifier l’écoulement des eaux en amont, fragiliser la falaise, et accentuer le risque d’éboulement. « L’enquête doit s’attacher à déterminer ces circonstances, reprend la magistrate. On est dans le temps de l’enquête de flagrance, mais vraisemblablement c’est une enquête qui s’inscrira dans le temps ».
Afa’ahiti : les enquêteurs s’intéressent aux « travaux récents menés sur la zone » (Radio 1) actualisé le 03/12
Face à la presse, ce mercredi (03/12), la procureure de la République, Solène Belaouar, a confirmé que l'enquête ouverte pour homicide involontaire, suite au drame survenu à Afaahiti, se concentre pour le moment sur l'audition des témoins et des services du Pays. Mais elle prévient que l'enquête sera "longue".
Suite au terrible glissement de terrain de Afaahiti qui a fait 8 victimes, il y a exactement une semaine, la procureure de la République, Solène Belaouar, s'est exprimée sur l'enquête ouverte, le jour-même du drame, pour homicide involontaire, et non pas pour recherche en causes de la mort, comme souvent après une catastrophe naturelle : "la configuration des lieux et les premiers témoignages recueillis sur place ont immédiatement impliqué qu'il fallait faire des vérifications sur les autorisations d'urbanisme, les constructions, les travaux qui ont pu être effectués dans la zone."
(…). Une information judiciaire pourrait, à terme, être ouverte, ce qui permettrait, dans ce cas, aux familles de se constituer parties civiles et donc d'avoir accès au dossier si elles le souhaitent.
Drame de Afaahiti : "on s'inscrit dans une enquête au temps long" prévient la procureure (Polynésie 1ère) actualisé le 03/12
# Le journal Le Monde du 21 Avril 1987 rapportait que dix personnes de la même famille, dont sept enfants, ont trouvé la mort, ensevelies, ainsi que leur maison, par un glissement de terrain, vendredi 17 avril, à Huahine. A Tahaa en Février 1998, un éboulement avait provoqué la mort de 8 riverains. À dix ans d'intervalle, ce sont donc les îles de Huahine puis de Tahaa qui ont été le théâtre de glissements de terrain, provoquant respectivement 10 et 8 morts.
Éboulements de Afaahiti: l'histoire se répète après des précédents mortels à Tahaa et Huahine (Polynésie 1ère)
Plusieurs habitations ont été évacuées par précaution suite à des éboulements ces deux derniers jours à Tahiti. Météo France a placé les iles du Vent sont en vigilance jaune pour les fortes pluies.
Ce mardi (02/12), la mairie de Mahina a pris un arrêté d’évacuation après qu’une administrée de la vallée de la Tuauru a signalé un éboulement au bout de son jardin. (…) Du côté de la Presqu’ile, un nouveau glissement de terrain a eu lieu lundi vers 17h30 à Afaahiti. Aucun dégât n’a été enregistré, mais certaines habitations ont été évacuées de manière préventive. (...)
Intempéries et éboulements : des évacuations à Mahina et à la Presqu’ile (TNTV)
À Mahina, un éboulement survenu dans la vallée de la Tuauru a poussé les autorités à évacuer une famille par précaution ce mardi. Sur les hauteurs, des rochers pourraient se détacher.
Après le terrible drame de Afaahiti et les dernières pluies, toute la Polynésie reste vigilante face aux risques naturels. Un petit glissement de terrain a été rapporté aux services de la commune de Mahina, par une résidente dont le terrain, situé dans la vallée de la Tuauru, a partiellement cédé à l’arrière de son jardin. Ce mardi, la mairie a pris un arrêté d'évacuation préventif. (…) Dans ce contexte météorologique encore incertain, la mairie de Mahina appelle l'ensemble des administrés à la vigilance et à signaler sans délai toute situation pouvant révéler un risque naturel, même s'il semble minime. La prévention reste pour l'heure le meilleur moyen d'éviter de nouveaux accidents.
Mahina : évacuation préventive après un éboulement dans la vallée de la Tuauru (Polynésie 1ère)
# Frappés par les pluies torrentielles sur les Raromatai ce week-end, la commune de Taputapuatea et ses résidents ont dû faire à des inondations subites. Une trentaine de familles ont perdu leurs biens et entamé des démarches d'indemnisation, tandis qu'une centaine de foyers pourraient avoir été touchés. (…). Les sinistrés préparent déjà leurs dossiers en vue d’indemnisations. Ce lundi, plusieurs d’entre eux sont venus rencontrer l’agent de la Direction des Solidarités, de la Famille et de l’Égalité (DSFE) dépêché sur place. Tous espèrent obtenir un soutien rapide. (…). L’accompagnement de la DSFE se poursuivra demain à Tumaraa, puis après-demain à Tahaa. Selon les premières estimations, une centaine de foyers pourraient avoir été touchés par les fortes pluies du week-end.
Inondations à Raiatea : les résidents de Taputapuatea durement touchés (TNTV)