Incivisme des riverains, manque de poubelles... L'association Mama Natura a ramassé plus de 22 tonnes de déchets l'an dernier... ;  L'après Covid, la crise économique avec la guerre en Ukraine et l'inflation... en sont-ils la cause ? En 2023, une baisse de 8% des déchets collectés s’est fait ressentir comparée aux années précédentes ;  En pleine saison des pluies, la population locale est invitée à redoubler de vigilance face à la leptospirose, cette maladie infectieuse pouvant entraîner de graves complication ;  Curer les cours d’eau pour prévenir le risque d’inondation, une "fausse bonne idée" ? Écologues et hydrologues doivent en tout cas être impliqués dans tout projet d’aménagement.

 

 

 

# L'association Mama Natura débute 2024 avec le nettoyage de la plage Lafayette. Après avoir ramassé plus de 22 tonnes de déchets l'an dernier, l'association ne baisse pas les bras. Mardi 2 janvier, les bénévoles ont collecté 100 kilos de détritus. C'est reparti pour une année de dépollution au fenua ! Une vingtaine de bénévoles de l'association Mama Natura s'activaient ce matin du 2 janvier pour réparer l'incivisme des riverains sur la plage de Lafayette. Jeunes ou moins jeunes ont répondu à l'appel, même sous la pluie, plus motivés que jamais à préserver leur petit coin de paradis. (...). Sur cette plage d’Arue, difficile de trouver une poubelle pour jeter les détritus…si l’incivisme de la population est souvent dénoncé, la prévention par les autorités laisse encore à désirer. (...)

Lafayette débarrassée de 100 kilos de déchets, "pas assez de poubelles" signale Mama Natura (Polynésie 1ère)

 

 

# En 2022, durant les 15 derniers jours de décembre, environ 5% de déchets supplémentaires ont été collectés. C'est 6 fois moins que les années précédentes. Une tendance qui se confirment en cette fin d'année. Avec la crise, les ménages consomment et gaspillent moins.

Des tonnes de déchets qui pourtant diminuent d’année en année...Dans la commune de Faa’a, où il n'y a pas de tri sélectif, 14 000 tonnes d'ordures ménagères ont été collectées l’année dernière, contre 18 000 tonnes en 2019. "Le fait que les familles aient un niveu d'achat moins élevé, elles font très attention à la manière dont elles vont consommer", explique Roland Bopp, directeur de l'environnement à la mairie de Faa'a. (...) En 2023, une baisse de 8% des déchets collectés s’est fait ressentir comparée aux années précédentes. La cause ? Les habitudes des consommateurs ont changé.

Moins de déchets des fêtes grâce à la crise (Polynésie 1ère)

 

 

# Cinq cas de leptospirose ont été enregistrés en Polynésie durant la seule semaine du 18 au 24 décembre. (...) Souvent oubliée, ou peu considérée dans les représentations collectives, la leptospirose représente pourtant une infection pouvant avoir de lourdes conséquences sur les reins, ou encore le cœur, dans les cas les plus graves. Maladie bactérienne, elle se transmet par contact avec l'eau, la terre ou les aliments contaminés par de l'urine d'animaux infectés par la leptospira. Si de nombreux animaux sauvages et domestiques peuvent être porteurs de la leptospirose, les rongeurs, et en particulier les rats, constituent les principaux porteurs de la bactérie. (...)

Leptospirose, la vigilance est de mise (Tahiti Infos)

 

 

# Curer les cours d’eau pour prévenir le risque d’inondation ? Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, a annoncé un changement de réglementation prochain* pour “faciliter le curage”, lors d’une visite jeudi dans le Pas-de-Calais après les crues hors normes qui ont frappé la zone. Le curage, à savoir l’extraction des sédiments accumulés au fond d’une rivière ou d’un canal, suscite pourtant des désaccords au sein de la communauté scientifique. C’est une “fausse bonne idée” qui peut mener à de faibles bénéfices, dit Philippe Lagauterie, membre de France Nature Environnement, qui connaît la zone en tant qu’ancien directeur régional environnement dans le Pas-de-Calais. (…) Côté environnement, curer peut avoir des conséquences “catastrophiques”: “le curage va détruire le fond biologique de la rivière, que l’on appelle le biotope, qui détient un pouvoir épurateur“. “Le risque serait de transformer les rivières en fossés antichars, et de déporter la charge des inondations sur des zones à l’aval”, complète Emmanuel Soncourt, hydrogéologue indépendant. Mais la pratique n’est pas à bannir: les experts insistent sur la nécessité de curer les cours d’eau au cas par cas, selon les régions. (…) Écologues et hydrologues doivent en tout cas être impliqués dans tout projet d’aménagement. (…)

Inondations: le curage des cours d’eau, “une fausse bonne idée” ?  (La Dépêche)

* Ce changement de réglementation concernera-t-il aussi la Polynésie française ?