À Taiarapu-Est dans le quartier de Maraeapai, à Papeete, dans la vallée de Tipaerui ou à Motu Uta… comme en bien d’autres endroits à Tahiti, l’incivisme est toujours de mise et des associations sont encore obligées de participer à des nettoyages participatifs. Cette participation citoyenne et les alertes relayées sur les réseaux sociaux sont une invitation à tout un chacun de “faire sa part”, d'agir à son échelle pour la nature et la société.

Déjà en février dernier, ce quartier de Taiarapu Est avait fait l’occasion d’une remontrance et des riverains et une association avaient déposé des “mains courantes” à la gendarmerie pour un dépôt de gravats illicite et encombrant.

+ Le chemin de Maraeapai encombré par de mystérieux gravats (La Dépêche)

À la mi-août, c’est le dépotoir de Maraeapai qui a fait le buzz sur Internet via une vidéo postée sur une page d’un réseau social. Celle-ci a totalisé plus de 17 000 vues, 800 partages et une flopée de commentaires en moins de 24 heures.

+ Le dépotoir de Maraeapai fait le buzz (La Dépêche)

 

À Motu Uta, à Papeete, une soixantaine de volontaires ont répondu présent à l’appel d’une société de la place pour nettoyer la zone, la population faisant toujours autant preuve d’incivisme. De la canette de limonade au mégot de cigarette, ils ont ramassé, en masse, des sacs de déchets qui a rempli un camion de 4m3.

+ Déchets à Motu Uta : toujours autant d’incivisme (Polynésie 1ere)

+ 2,4 tonnes de déchets ramassés à Fare Ute (La Dépêche)

 

À Tipaerui, toujours à Papeete, ce sont six tonnes (!) de déchets qui ont été récoltés à l’initiative de l’une des sociétés de la zone industrielle. Travailleurs de Tipaerui, résidents et associations religieuses se sont associés pour rendre le quartier plus respirable. 

Six tonnes de déchets récoltés à Tipaerui  (TNTV)

Grand nettoyage de quartier à Tipaerui (Tahiti Infos)

On peut s’interroger sur l’inconscience d’une population toujours encline au laisser aller, sur les insuffisances d’un ramassage officiel pas suffisamment performant… Malgré la bonne volonté d’un bénévolat actif, il faudra bien se rendre à l’évidence que, malheureusement, seule une politique répressive plus sévère sera peut-être nécessaire. D’où l’importance d’une sensibilisation renforcée dans les quartiers, par le biais d’un réseau associatif engagé et mobilisateur. Sans être forcément et exclusivement moralisatrices, des actions ludiques et conviviales peuvent être engagées pour sensibliser le voisinage : marcher, courir, faire du vélo, plonger, tout en nettoyant la nature, cela n'a plus rien d'anecdotique. Il s'agit au contraire d'"une tendance de fond" qui tend à se généraliser dans différents pays. Pourquoi pas en Polynésie ?  La collecte est un moyen de “faire sa part”, d'agir à son échelle pour la nature et la société.

Un rendez-vous en septembre :

« Cleanup Day » sur la plage du Taaone le 15 septembre (Tahiti Infos)