Le 13 juin 1995, le président Jacques Chirac annonçait la reprise des essais nucléaires en Polynésie française. Trente ans après, ces nouveaux tirs menés sur les atolls de Moruroa et Fangataufa continuent de hanter la collectivité ultramarine. Le rapport de la commission d'enquête parlementaire a été rendu au gouvernement français. Cette commission avait été constituée en janvier dernier, à l’initiative de la députée polynésienne Mereana Reid-Arbelot du groupe GDR. Depuis, elle a mené 48 auditions et entendu 123 témoins.  Elle suscite beaucoup d'attentes au fenua...

 

 

 

Après six mois d’investigation, 48 auditions et un déplacement sur les sites clés du programme nucléaire français, la commission d’enquête de l’Assemblée nationale relative à la politique française d’expérimentation nucléaire livre ses conclusions*. Le rapport, qui doit être présenté au grand public ce soir, soit mercredi matin en France, revient sur les 193 tirs menés entre 1966 et 1996, dont les conséquences sont aujourd’hui encore mal réparées. Face à ce constat, une refonte des réponses sanitaires, environnementales, économiques et mémorielles est demandée. Ainsi qu’une « demande de pardon » inscrite dans le statut de la Polynésie française.
Cette commission avait été constituée en janvier dernier, à l’initiative de la députée Mereana Reid-Arbelot du groupe GDR. Depuis, elle a mené 48 auditions et entendu 123 témoins : des membres d’associations de victimes, des chercheurs, des élus, des vétérans, mais aussi des lycéens qui n’ont pas connu l’époque du CEP. Les sites de Moruroa, Hao et les centres d’archives ont été visités, tout comme la direction des applications militaires du CEA. L’objectif ? Documenter les faits, mais aussi se faire une idée de la place de cette période dans les consciences et l’imaginaire d’aujourd’hui. Alors, qu’en ressort-il ?
Une culture du secret encore problématique / Santé : sortir du flou et « régler les problèmes » / Indemnisation : en finir avec les blocages / Environnement : la « nécessité d’une gestion partagée et utile » / Économie : mesurer enfin le coût du CEP / Mémoire : reconnaître « le passé pour construire l’avenir » / Et maintenant ? Une demande de pardon /
* L’intégralité du tome 1 du rapport est à retrouver ici.

Essais nucléaires : ce qu’il faut retenir du rapport de la commission d’enquête parlementaire (Radio 1)

La commission d'enquête parlementaire sur les essais nucléaires suscite beaucoup d'attentes en Polynésie française. Elle a débuté le 21 janvier dernier, sous la présidence du député Didier Le Gac, et devrait rendre son rapport ce mardi 17 juin. La rapporteure, la députée Polynésienne Mereana Reid Arbelot, a mené un travail de fond sur les auditions et la rédaction du rapport. Pendant six mois, de nombreuses auditions ont été réalisées à Paris et en Polynésie. Objectifs et enjeux de cette démarche inédite dans cet article. (...)

NUCLÉAIRE. Les enjeux de la commission d'enquête parlementaire sur les essais nucléaires (Polynésie 1ère)

Il y a trente ans jour pour jour, Jacques Chirac, qui entamait son premier mandat, déclarait vouloir reprendre les essais nucléaires en Polynésie française.
Le 13 juin 1995, le président Jacques Chirac annonçait la reprise des essais nucléaires en Polynésie française. Trente ans après, ces nouveaux tirs menés sur les atolls de Moruroa et Fangataufa continuent de hanter la collectivité ultramarine.
  L'anniversaire coïncide avec la publication attendue, la semaine prochaine, d'un rapport sur la politique française d'expérimentation nucléaire. Sa rapporteure, la députée polynésienne Mereana Reid-Arbelot (GDR), espère voir émerger une proposition de loi permettant enfin une meilleure indemnisation des victimes du nucléaire.

Nucléaire, trente après la reprise des essais (Tahiti Infos)

Ce matin (17/06), le rapport de la commission d'enquête parlementaire des essais nucléaires en Polynésie a été rendu au gouvernement français. Un nouveau projet de loi devrait arriver à l'Assemblée nationale dans les mois à venir. Moetai Brotherson, le président du Pays, était l'invité café de notre matinale radio. Il est aussi revenu sur la conférence des Nations Unies sur les océans à Nice et sur l'économie locale. "D'ici l'année prochaine, nous allons voir un nouveau projet de loi qui permettra de faire avancer la question du nucléaire au fenua", Moetai Brotherson, président du Pays, au sujet du rapport de la commission d'enquête parlementaire. (...)

"D'ici l'année prochaine, nous allons voir un nouveau projet de loi qui permettra de faire avancer la question du nucléaire au fenua", Moetai Brotherson, président du Pays, au sujet du rapport de la commission d'enquête parlementaire (Polynésie 1ère)

13 Juin 1995 - 13 Juin 2025. Il y a tout juste 30 ans, Jacques Chirac fraîchement élu président de la République, décide de reprendre les essais nucléaires en Polynésie. 3 ans après le dernier tir, la France veut garantir la fiabilité de son arme nucléaire. (…) L'histoire des essais dans le Pacifique débute en 1966. Après avoir mené des essais nucléaires dans le Sahara, le Général de Gaulle déplace son programme de tirs en Polynésie. Ce qui lui fera dire en plein discours officiel depuis Tahiti: "il y a d'ailleurs si j'ose dire des compensations". (…). Les six derniers tirs vont permettre à la France de finaliser la mise au point de l'arme nucléaire. Au total, la Polynésie aura subi 193 essais nucléaires.

Essais nucléaires: l'anniversaire des "30 ans" traverse une génération de Polynésiens (Polynésie 1ère)

La France doit demander "pardon" à la Polynésie française pour les essais nucléaires menés sur ses atolls, ont estimé les auteurs d'un rapport d'enquête parlementaire rendu public mardi, étape fondamentale pour une "réconciliation" avec ce territoire marqué par de lourdes conséquences sanitaires et environnementales. 
"L'enquête a nourri la conviction de la commission d'enquête selon laquelle une demande de pardon de la part de la France à la Polynésie française s'imposait. Cette demande n'est pas un simple symbole, ni une demande de repentance", ont écrit les auteurs du rapport de la commission d'enquête relative aux conséquences des essais nucléaires menés dans cette collectivité ultramarine par la France entre 1966 et 1996*. "Elle doit être une démarche sincère, étape fondamentale dans le cadre d'un processus de réconciliation entre la Polynésie française et l'État", ont écrit le président de la commission, le député du Finistère Didier Le Gac (EPR), et la rapporteure Mereana Reid-Arbelot (GDR), députée polynésienne. (…)

La France doit demander "pardon" à la Polynésie pour ses essais nucléaires, juge la commission d'enquête (Tahiti Infos)


(…). Le rapport de plus de 400 pages rappelle l’ampleur de l’impact humain des essais nucléaires. "Il y a jusqu'à environ 150 000 personnes, à la fois des personnels civils et militaires qui ont travaillé en Polynésie française pendant 30 ans autour de ces essais nucléaires. Beaucoup de vétérans, des militaires sont revenus et ont contracté une maladie qui s'est parfois déclarée plusieurs années après". Mais il pointe également l’absence d’études sanitaires exhaustives. (…)

Rapport sur les essais nucléaires en Polynésie : "Attention à ce que cette rancœur ne se transforme pas en colère", prévient le président de la commission d’enquête (France Info)

Après avoir rendu public son rapport ce mardi, la commission d’enquête parlementaire sur les conséquences des essais nucléaires en Polynésie française a réuni la presse ce mercredi, pour présenter davantage cet « ouvrage de référence » qui entend ouvrir la porte à plusieurs changements, notamment sur les indemnisations, qui pourraient passer par le législateur, d'après nos confrères d'Outremers 360°.
« C’est un ouvrage de référence » de plusieurs milliers de pages, a salué le président de la commission Didier Le Gac, député EPR du Finistère, qui salue au passage la bonne tenue des auditions et des débats, « sans postures, sans clivages, sans polémiques ». Voté à l’unanimité, mais avec abstention du groupe Rassemblement national, le rapport « n’est pas un procès contre le nucléaire civil ou militaire » assume le député breton. (…)

Après six mois de travail, la commission d'enquête parlementaire sur les essais nucléaires en Polynésie a publié les conclusions de son rapport ce mardi 17 juin. Les députés affirment qu'il y "a eu des mensonges", dus à une "culture du secret" et proposent 45 recommandations.

"Si, il y a eu des mensonges" : ce qu'il faut retenir du rapport de la commission d'enquête parlementaire des essais nucléaires en Polynésie (Polynésie 1ère)

Après avoir rendu public son rapport ce mardi, la commission d’enquête parlementaire sur les conséquences des essais nucléaires en Polynésie française a réuni la presse ce mercredi, pour présenter davantage cet « ouvrage de référence » qui entend ouvrir la porte à plusieurs changements, notamment sur les indemnisations, qui pourraient passer par le législateur, d'après nos confrères d'Outremers 360°.« C’est un ouvrage de référence » de plusieurs milliers de pages, a salué le président de la commission Didier Le Gac, député EPR du Finistère, qui salue au passage la bonne tenue des auditions et des débats, « sans postures, sans clivages, sans polémiques ». Voté à l’unanimité, mais avec abstention du groupe Rassemblement national, le rapport « n’est pas un procès contre le nucléaire civil ou militaire » assume le député breton.

Essais nucléaires : les recommandations clés de la commission parlementaire (TNTV)

C'est une demande du président de l'association Moruroa e Tatou... Après six mois de travail, la commission d’enquête parlementaire sur les essais nucléaires a rendu publiques ses conclusions. 45 recommandations proches de ce que élus et associations réclament depuis plusieurs années. Parmi elles : la suppression du seuil d’1 millisievert pour pouvoir prétendre à une indemnisation. (…)

Commission d'enquête sur les essais nucléaires : "On appelle l'État à mettre en place concrètement ces recommandations et à agir" (Polynésie 1ère) actualisé le 18/06

Les auteurs du rapport de la commission d'enquête sur le fait nucléaire en Polynésie travaillent maintenant à une proposition de loi permettant une meilleure indemnisation des victimes ainsi qu'à une modification de la loi organique afin d'y inclure une demande de “pardon” de la France au Fenua.
éformer la loi Morin (2010) de fond en comble, inscrire dans la loi une demande de “pardon” de la France pour les 193 explosions nucléaires qui ont eu lieu en Polynésie : la députée (GDR) de Polynésie Mereana Reid-Arbelot a toujours de grandes ambitions. L'élue du Fenua rendait public ce mercredi 18 juin le “rapport de la commission d'enquête parlementaire relative à la politique française d’expérimentation nucléaire, à l’ensemble des conséquences de l’installation et des opérations du CEP”.

Commission d'enquête sur les essais : “Indemniser” et “réconcilier les Polynésiens avec eux-mêmes” (Tahiti Infos) actualisé le 18/06

Le rapport de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale relative à la politique française d’expérimentation nucléaire a été présenté mardi et 45 recommandations ont été faites. Il s’agit maintenant de les appliquer. Elles devraient prendre la forme d’une proposition de loi portée par Mereana Reid-Arbelot mais aussi de modifications administratives rapides à mettre en place. La députée revient sur certaines recommandations qui font déjà débat, comme la suppression du millisievert ou encore le remboursement de la CPS après une évaluation conjointe. Interview. (…)

Mereana Reid-Arbelot : « Le temps est compté et je pense qu’il faut agir vite » (Radio 1) actualisé le 18/06

 

* De 1966 à 1996, la France a effectué 193 essais nucléaires sur les deux atolls de Moruroa ou Fangataufa. À noter qu'à partir de 1975, les essais souterrains ont remplacé les tirs aériens. Jusqu'en 1996, le Centre d'expérimentation du Pacifique a alors mené 147 tirs dans les roches de la couronne corallienne ou sous le lagon, fragilisant durablement la géologie de ces atolls. Le dernier tir a eu lieu le 27 janvier 1996.