Samedi 17 février, l'UPF a organisé une Journée Portes Ouvertes au cours de laquelle les futurs étudiants ont été notamment invités à découvrir la licence "Sciences de la Transition écologique et sociétale" qu'elle va proposer à la rentrée prochaine, en septembre. Une première en Outre-mer ! Cette formation pluri et transdisciplinaire vient tout à fait à point pour former des jeunes qui apprendront ainsi à développer les compétences nécessaires pour s'inscrire dans des métiers d'avenir. De nombreuses professions, tant dans le public que dans le privé, vont devoir en effet intégrer les valeurs et les connaissances aptes à leur permettre de répondre aux défis écologiques et sociétaux des décennies à venir. L'occasion, dans cette revue de presse, de découvrir les articles publiés par les médias locaux durant la semaine du 12 au 18 février 2024. Une démonstration concrète du caractère transversal de ces problématiques qu'ils vont devoir apprendre à découvrir et appréhender.

 

FORMATION; POLLUTION; BIODIVERSITÉ; ENVIRONNEMENT ET… INCIVILITÉS;  VIVRE EN SOCIÉTÉ; FILMS ET VIDÉOS 

 

FORMATION

Transitions en milieux multi-insulaires : Licence "Sciences de la Transition écologique et sociétale", à l’UPF 

(…) L'université ouvrait ses portes le 17 février aux futurs étudiants. Deux nouvelles licences seront proposées à la prochaine rentrée, avec davantage d'échanges possibles dans la zone Pacifique. Ethan, élève en terminale STI2D sait très exactement ce qu’il veut faire plus tard et surtout la formation à suivre pour atteindre son objectif : la licence STES, Sciences de la Transition écologique et sociétale présentée ce samedi matin à l’auditorium de l’université. Car le développement durable est certes, un domaine vaste, mais une composante désormais incontournable dans tous les secteurs d’activité (…) Cette nouvelle licence n'est ouverte qu'à 30 élèves. Une formation transdisciplinaire qui couvrira toutes les questions liées aux enjeux et aux défis des transitions sociales et environnementales en Polynésie. Un besoin réel pour le Pays, avec un volet international. (…)

Journée portes ouvertes à l'UPF : deux nouvelles licences et des voyages culturels en perspective (Polynésie 1ère)

2 nouvelles licences à la rentrée 2024   replay du JT du 17/02 (Polynésie 1ère) à 05’19’’

L’université adapte son offre de formation replay du JT du 17/02  (TNTV) à 00’50’’

+ Pour rappel : Plus d'infos sur la 1ère Licence en Sciences de la Transition Écologique et Sociétale (STES) d’Outre-mer = Des clés pour mieux appréhender la transition écologique et sociétale (AvA-Infos) 12 février 2024

À noter : une Table ronde a été organisée, le 17 février à l’auditorium du Pôle recherche de l’université, avec des professionnels de différents secteurs et territoires pour échanger sur les perspectives de carrière à l’issue de la licence STES.

À ne pas manquer : une réunion d’information est organisée mardi 20 février 2024, de 17h à 18h30, à l’Amphi A2 de l’UPF

* Cette licence, est intègrée au sein du projet Nārua, par lequel l'Université de la Polynésie française (UPF) envisage une approche transdisciplinaire de la formation professionnelle.

UPF/Projet Nārua : répondre aux défis auxquels sera confronté le fenua demain (AvA-Infos) 22 août 2022

 

 

POLLUTION

Trop de pesticides pour la culture de la vanille

L'EPIC Vanille de Tahiti va renforcer ses contrôles : certains producteurs de vanille manquent d'encadrement et abuseraient des pesticides sur leurs récoltes, détériorant ainsi la qualité de la vanille, mais aussi son image. (…) Des analyses approfondies sur les pesticides doivent impérativement intervenir aussi bien à la récolte qu’à la préparation des gousses, avant même qu’elles ne soient mises sur le marché.

Pesticides dans la vanille de Tahiti : davantage de contrôles et de sanctions (TNTV)

Taivini Teai, ministre de l’Agriculture, a rencontré, jeudi 1er février, les professionnels de la Vanille de Tahiti. Il a notamment pu discuter avec ces derniers sur la problématique de l’utilisation des pesticides qui pourrait compromettre la vertu de “l’or noir“. Les acteurs de la filière ont exprimé leurs préoccupations quant à la qualité de la vanille de Tahiti mais aussi à la pérennité de leurs marchés, fragilisés par le comportement de certains agriculteurs qui ne respectent pas, selon le Pays, la limite maximale de résidus (LMR) autorisée par la règlementation en vigueur.

Vanille de Tahiti – L’utilisation de pesticides sera davantage contrôlée et régulée  (La Dépêche)

Rencontre du ministre de l’Agriculture, Taivini Teai, avec les professionnels de la Vanille de Tahiti pour échanger sur la problématique de l’utilisation des pesticides qui pourrait compromettre la vertu de notre « Or Noir ». Les acteurs de la filière ont exprimé leurs préoccupations quant à la qualité de la vanille de Tahiti mais aussi à la pérennité de leurs marchés, fragilisées par le comportement de certains agriculteurs qui ne respectent pas la Limite Maximale de Résidus (LMR) autorisée par la règlementation en vigueur.

Production de vanille: pris la main dans le pot de pesticide!  (Tahiti News)

 

BIODIVERSITÉ

Constat alarmant pour les espèces migratrices

Un rapport de la Convention des Nations-Unies sur la Conservation des Espèces Migratrices dresse un état des lieux de la situation des animaux migrateurs. Le constat est alarmant: 97 % des poissons migrateurs étudiés sont menacés d'extinction. (…) Les menaces qui pèsent sur les espèces migratrices sont multiples. Le rapport liste la surexploitation (accidentelle ou via la pêche ou la chasse), la diminution de leur habitat (liée à l’urbanisation ou à l’agriculture), la présence d’obstacle physique sur leur chemin (des clôtures ou des gratte-ciel par exemple) et les pollutions. La pollution peut être due aux pesticides, aux plastiques, à la lumière, mais aussi aux sons. (…) La pollution lumineuse, parce qu’elle attire les oiseaux dans des écosystèmes peu accueillants, est particulièrement dangereuse, d’autant que les deux tiers des oiseaux migrateurs se déplacent de nuit. (…) Autre danger pour les oiseaux : la pêche. Attirés par les restes des grands chalutiers, les oiseaux migrateurs plongent pour récupérer leurs proies et se coincent dans les filets. (…) Dans son rapport, la Convention des Nations-Unies sur la Conservation des Espèces Migratrices, alerte sur le rôle du changement climatique dans la survie des espèces migratrices. Les auteurs considèrent que ses impacts "devraient augmenter considérablement au cours des prochaines décennies". À la fois comme cause directe, mais aussi comme amplificateur des autres menaces.

Immeubles, lumières violentes et pollution sonore, le chemin semé d'embuches des espèces migratrices (Polynésie 1ère)

 

Le Rahui de Papara prolongé de 4 ans

Après 4 ans d’interdiction de pêcher, l’heure est au bilan pour le rahui de Patere à Papara. Même si cette période de préservation a déjà été prolongée de 4 années supplémentaires, le comité de gestion des zones de pêche réglementées à Papara demande un point précis sur le nombre et la taille des poissons. (…) Le comité a déjà constaté que le stock de bénitiers et de vana n’est pas revenu à la normale. Et plusieurs braconniers ont été repérés dans la zone surtout de nuit. (…) Cependant, selon les chercheurs du Criobe présents pour évaluer l’état des ressources, le rahui a certainement eu des effets bénéfiques. (…) Les conclusions des chercheurs du Criobe ne seront rendues qu’après un certain temps d’analyse. Mais la population a d’ores et déjà estimé que l’état des stocks n’était pas revenu à la normale, en prolongeant le rahui 4 ans de plus sur cette zone de 300 hectares. (+ Reportage vidéo)

Rahui de Papara : une seule journée de pêche autorisée pour évaluer les stocks (Polynésie 1ère)

 

ENVIRONNEMENT ET… INCIVILITÉS

 

Déchets sur les plages : un problème récurrent !

Les intempéries ont dévoilé au grand jour des tas de déchets. Exemple à la plage de Taunoa, à Papeete, où les bénévoles de l'association Mama Natura se sont mobilisés dès 7 heures du matin mardi 13 février. Bouteilles en plastique, pneus, vêtements et batteries de voitures : plus de 200 kilos de déchets ont été ramassés en moins de 4 heures.

(…) Depuis le début de l’année, plus d’une tonne de déchets ont été collectés par les bénévoles de l’association en moins de dix matinées de mobilisation. Les intempéries ne font que mettre en lumière un problème récurrent.

Les bénévoles de MamaNatura nettoient les plages deTaunoa après les grosses pluies (Polynésie1ère)

 

Des balises de détection de gaz retrouvées abandonnées dans la nature

# Des balises de détection de gaz ont été retrouvées abandonnées dans la nature lors d'une opération de ramassage de déchets ce jeudi à Hitimahana. La gendarmerie, qui organisait l'opération, va enquêter sur leur provenance. (…) La matinée de ce jeudi, organisée par la gendarmerie et l’association Mama Natura, permettait de sensibiliser la population et les élèves du lycée professionnel Atima, invités à participer au respect de l’environnement.

Des systèmes de détection de gaz trouvés lors d’un ramassage de déchets : une enquête ouverte (TNTV)

 

VIVRE EN SOCIÉTÉ

Conflit entre promoteurs et associations de protection de l’environnement

Quel avenir pour la plage de Temae ? Il en a été question lors de la rencontre qui a eu lieu, hier après-midi (mercredi 14/02) entre les membres de la fédération "Tahei Auti ia Moorea" et le gouvernement.

Rencontre (…) entre le président du Pays, Moetai Brotherson, la ministre de l'Environnement et du foncier, Eliane Tevahitua et plusieurs membres de la fédération "Tahei Auti ia Moorea". Ils ont parlé développement de l'île de Moorea. L'objectif : trouver un terrain d'entente entre les promoteurs, les associations et le Pays. Le président de la fédération, Rahiti Buchin était plutôt satisfait, à l'issue de cette rencontre. Il a rappelé le souhait de la fédération que "cette plage publique et la cocoteraie soient toujours à disposition de la population et aussi que la route d'accès soit reconnue d'utilité publique". Avec une Itw vidéo de Rahiti Buchin

Plage de Temae : comment concilier préservation du site et développement ?  (Polynésie 1ère)

+ Pour rappel : Le devenir de la plage de Temae, à Moorea, est toujours incertain, in Le point sur trois mobilisations associatives : Teahupoo, Moorea, Faa'a (AvA-Infos) 29 janvier 2024

Et tags Groupe Wane et Temae (AvA-Infos)

 

# Initiation à la communication non-violente

"Les grands enjeux de l'Humanité ne sont pas la faim, la pauvreté, le développement durable, la paix, la santé, l'éducation, l'économie, les ressources naturelles... mais notre capacité à élaborer de nouvelles organisations capables de les résoudre. Notre enjeu principal est l'intelligence collective" (J.F Noubel, chercheur et formateur en intelligence collective globale-ICG)

Ce jeudi (15/02), à la présidence, s'est ouvert un séminaire de deux jours dédié à la communication non-violente (CNV) et destiné aux agents des différents services publics du Pays exerçant sous la tutelle du ministère des Solidarités et du Logement. L'objectif : doter ces fonctionnaires d'outils de communication afin d'améliorer les relations face aux publics les plus sensibles. (…) Selon Thomas d'Ansembourg (animateur du séminaire), le mieux vivre ensemble commence par le mieux vivre en soi. Chaque individu devant prendre conscience de sa propre santé intérieure pour être capable d'entrevoir et comprendre celle des autres. En d'autres termes, être capable de discernement pour pouvoir éprouver de l'empathie

Des agents du Pays sensibilisés à la communication non-violente (Tahiti Infos)

(…) Ce séminaire animé par Thomas D’Ansembourg, spécialiste de la communication non-violente, met particulièrement l’accent sur le bien-être et le mieux vivre ensemble, sujets chers au gouvernement.

Communication non-violente – Un séminaire pour “mettre l’accent sur le bien-être et le vivre ensemble” (La Dépêche) -article du 19/02/actualisé le 20/02

Voir aussi la page FB du centre API ORA (Médiation, Coaching et Expression), à l'origine de l’événement et de rencontres organisées en février et mars pour le grand public sur ce thème de la CNV. (Posts du 26/12/23, 23/01/24 et 15/02/24)

 

FILMS ET VIDÉOS

 

Une ode à la nature sous-marine sous l’impulsion de danses aquatiques presque hypnoptisantes.

C’est un ovni qui est arrivé tout droit de France, ou des océans, on ne sait plus. Marianne Aventurier, qui se définit comme danseuse de ballet aquatique, vient de publier avec l’aide de son compagnon, le photographe Alex Voyer, une vidéo de près de 5 minutes appelée Aquaballet. Un instant de poésie. Aquaballet est l’aboutissement de plusieurs mois de tournages en Polynésie française “afin de réaliser ce rêve difficile de créer un ballet avec des animaux marins”, explique l’artiste sur sa page Instagram.

Un “aquaballet” époustouflant (Tahiti Infos)

+ voir la vidéo 

 

Exploitation des grands fonds marins : à quel prix ?

Relevé, lors du 21ème FIFO : Le Prix de l’Oceania Impact Pitch, qui récompense un film en préparation a été décerné à Beneath the Moana : Exploring Deep Sea Mining in the Pacific (iles Cook/Nouvelle-Zélande), de Sharlene George et Joshua Teariki Baker. Les industriels cherchent désormais à exploiter les grands fonds marins, un environnement largement méconnu, pour s’approvisionner en minéraux. Mais à quel prix ?

Le changement climatique est la crise la plus urgente de notre époque. La réponse des gouvernements et des entreprises du monde entier a été de s'éloigner des combustibles fossiles et de se tourner vers les technologies alimentées par batterie. Les minéraux qui alimentent bon nombre de ces batteries ont été décrits par les personnes qui en font la promotion comme étant essentiels à la construction d'un avenir propre et vert. « Avec le danger que les peuples du Pacifique n'aient qu'un seul récit qui leur soit donné par les compagnies minières, il est de notre devoir en tant que cinéastes d'explorer une autre perspective d'un point de vue autochtone. » Sharlene George parle de l'importance de faire ce film (en anglais).

Beneath the Moana : Exploring Deep Sea Mining in the Pacific (Fifotahiti.com) en anglais

 

Un film sur le Grand requin marteau

Il avait plongé de nuit à Fakarava pour immortaliser un groupe de 700 requins gris. Le biologiste et photographe Laurent Ballesta poursuit ses explorations dans les profondeurs, avec l’expédition Gombessa. Le projet Tamataroa, cette fois à Rangiroa, vise à observer un animal à la fois puissant et farouche : le grand requin marteau de la passe de Tiputa.

(…) Un défi à la fois technique et scientifique. Car pour observer cet animal craintif, il est nécessaire de plonger à plus de 60 mètres, dans le courant. Et à l’image de cette espèce de squale, les plongeurs équipés de recycleur doivent se faire discrets. (…) Contrairement aux images capturées aux Bahamas, où les requins sont appâtés, l’expédition Gombessa cherche à documenter le comportement naturel des grands requins marteaux. (…) Des scènes qui n’ont donc jamais été observées. Et l’avantage de cette mission avec la Mokarran Society dans le cadre du projet Tamataroa, c’est de disposer de temps. (…)Des images qui auront vocation à vulgariser les résultats scientifiques du projet Tamataroa, et qui permettront aussi de sensibiliser le grand public sur la fragilité de cette espèce menacée. (…)

Le grand requin marteau de Tiputa, sujet du prochain film de Laurent Ballesta (TNTV)

Plongée avec les grands requins marteaux JT du 17/02 (TNTV) à 5’14’’

Pour rappel :  Laurent Ballesta: « Il y a un vrai mystère autour des grands requins-marteaux » (Radio 1) 24/02/21

En savoir plus sur le Grand requin marteau:

Environnement: quatre actions en cours (AvA-Infos) 

Protection de la biodiversité marine : ZPR, application de suivi des récifs coralliens, AME (AvA-Infos) 

Suivi et protection de la biodiversité  (AvA-Infos) 

Océan et lagons: une biodiversité à connaître et protéger  (AvA-Infos)