Dans le prolongement de sa participation à l'UNOC, et dans la continuité des engagements du Pays*, le Conseil des ministres a entériné la création de deux nouvelles Zones de Pêche Réglementée (ZPR) à Raiatea et à Mataiea ; La Direction des ressources marines (DRM) engagée à défendre les intérêts de la Polynésie face aux impacts environnementaux des "Dispositifs de concentration de poissons dérivants" (DCPd) utilisés par les flottes étrangères de pêche ; De son côté, la Nouvelle Zélande pas d'accord avec le partenariat des îles Cook avec la Chine pour l'exploitation minière de ses fonds sous-marins.

 


# Le Conseil des ministres a entériné la création de deux nouvelles Zones de Pêche Réglementée (ZPR) à Raiatea et Mataiea (commune associée de Teva I Uta). Le Pays compte désormais 25 ZPR actives. À Raiatea, le Rāhui No Uturoa couvre l’ensemble du lagon et des récifs situés face à la commune de Uturoa. Cette nouvelle zone, d’une superficie totale de 2 498 hectares, comprend cinq sous-zones intégralement interdites à la pêche, totalisant 445 hectares, et sept autres zones où la pêche est encadrée selon des règles précises. (…) Sur la côte Sud-ouest de Tahiti, le Rāhui No Mataiea englobe trois secteurs : le rāhui de Puuru, actif depuis 2022 ; le rāhui de Moaroa, à Atimaono, fermé à la pêche pour une durée de quatre ans ; et d’autres zones de pêche réglementées. (…) 

Deux nouveaux rahui à Raiatea et Teva I Uta (TNTV) 23/06/2025

Création de la Zone de Pêche Réglementée « Rāhui No Uturoa » à Ra’iātea (Conseil des ministres du 23 juin 2025)
Création de la Zone de Pêche Réglementée « Rāhui No Mataiea » à Teva I Uta (Conseil des ministres du 23 juin 2025)

 

# Du 26 au 31 mai derniers, la Direction des ressources marines (DRM) a représenté la Polynésie française à la Jolla (États-Unis) lors des négociations internationales de la commission thonière du Pacifique-Est.
L’objectif des représentants de la DRM, lors de ce déplacement, était de défendre les intérêts de la Polynésie face aux impacts environnementaux des "Dispositifs de concentration de poissons dérivants" (DCPd) utilisés par les flottes étrangères de pêche à la senne et qui dérivent jusque dans nos eaux territoriales.
Afin de faire entendre sa voix, la DRM est donc allée à ces réunions pour rappeler les conséquences de ces DCP dérivants (pollution, dommages aux récifs, dangers pour la navigation, impacts sur nos ressources marines), réaffirmer la nécessité d’en réguler l’usage au plus haut niveau international et demander l’adoption de mesures fortes comme l’abandon de l’utilisation de ces DCP, l’obligation d’en partager la position via des balises GPS en temps réel ou encore le financement de la récupération et du recyclage de ces DCP abandonnés par leur propriétaires.

La DRM en action contre les DCP dérivants (Tahiti Infos)

 

 

# La Nouvelle Zélande pas d'accord avec le partenariat des îles Cook avec la Chine pour l'exploitation minière de ses fonds sous-marins

Wellington gèle un versement d’environ 1,2 milliard de francs Pacifique, destiné aux îles Cook. Le petit État du Pacifique a scellé un partenariat stratégique avec la Chine, provoquant la colère de son allié néo-zélandais. Ce pacte, qui inclut des volets commerciaux et miniers, inquiète Wellington. La reprise de l’aide est conditionnée à des gestes concrets de l’archipel.

Nouvelle-Zélande : l’aide aux îles Cook suspendue après un pacte controversé avec la Chine (Polynésie 1ère)

En février dernier les îles Cook avaient annoncé avoir signé un pacte stratégique avec la Chine portant sur le commerce et l’exploitation minière sous-marine. La Nouvelle-Zélande avait critiqué plusieurs fois cet accord et, jeudi, son gouvernement a pris une décision radicale en suspendant son aide financière aux Cook.

La Nouvelle-Zélande punit les Cook pour son pacte avec la Chine (Radio 1)

...///...

* Pour rappel

Le mardi 10 juin, Moetai Brotherson, Président de la Polynésie française, a participé, à Nice, au 6ᵉ Sommet Pacifique-France, organisé en marge de la 3ᵉ Conférence des Nations Unies sur les Océans (UNOC3). Cette rencontre a réuni les chefs d’État et de gouvernement des pays membres du Forum des Îles du Pacifique ainsi que les représentants des organisations régionales du Pacifique. Dans son intervention en séance plénière, le Président Brotherson a rappelé que les pays océaniens formaient, par essence, une part indissociable de l’Océan. À ce titre, ils se trouvent à l’avant-garde des efforts de protection et de gestion durable des espaces marins, en cohérence avec l’objectif de développement durable n° 14 de l’Agenda 2030 des Nations Unies.

Sommet Pacifique-France : la Polynésie française affirme son leadership océanien (Présidence.pf)

À l’occasion de l’ouverture de la troisième Conférence des Nations Unies pour l’Océan à Nice, Moetai Brotherson, Président de la Polynésie française, a annoncé lors de son intervention sur le premier Ocean Action Panel de l’ONU, le classement en espace naturel protégé de l’ensemble de la zone économique exclusive (ZEE) polynésienne, soit la moitié du domaine maritime français. Avec 4,8 millions de km² effectivement protégés, dont 900 000 km² sous protection stricte (catégories I et II UICN) et 200 000 km² de zones côtières sous protection forte, cette aire marine protégée (AMP) devient la plus grande du monde, dépassant le monument national marin de Papahānaumokuākea (1,5 millions de km²). La pêche au chalut et à la senne y sont interdites, de même que l’exploitation des fonds marins qui fait partie des grands engagements de la Polynésie française. 

Le modèle polynésien de préservation et de protection de l’océan salué par la communauté internationale (Présidence.pf)

 

Pour info

La troisième Conférence des Nations unies sur l’Océan (UNOC-3) s’est achevée le 13 juin 2025 à Nice, après cinq jours de discussions entre 175 États, ONG et scientifiques. 51 pays ont ratifié le traité sur la haute mer, avec 14 autres prévus avant septembre, atteignant ainsi le seuil nécessaire pour son entrée en vigueur. La France a annoncé une augmentation historique de ses aires marines protégées, passant de 33% à 78% de ses eaux territoriales. Un appel a été signé par 96 pays pour un traité ambitieux contre la pollution plastique, tandis que la protection mondiale des océans est passée de 8,4% à près de 11%, avec un objectif de 30% d’ici 2030. Ces engagements interviennent dans un contexte d’urgence climatique, alors que la Méditerranée a atteint en 2024 la température record de 28,9°C. (…)
Sommet des océans à Nice : le bilan complet de l’UNOC 2025 et ses engagements majeurs (Vacheverte.fr)