L'énergie, les transports et la gestion des déchets sont autant de domaines où des efforts significatifs doivent être déployés pour un fenua plus "durable" : Le bilan énergétique 2024 publié par l’Observatoire Polynésien de l’Énergie (OPE) confirme à nouveau la forte dépendance aux hydrocarbures de la Polynésie française, avec un taux de dépendance énergétique de 91,9 % pour 383 millions de litres d’hydrocarbures consommés. Zoom sur cet outil indispensable qu'est l'OPE pour suivre la trajectoire énergétique du fenua ; Il n'y a pas que cette dépendance : le Pays est toujours aussi globalement dépendant de ses approvisionnements extérieurs avec une balance commerciale déficitaire de 241 milliards de Fcfp ; Dernier projet annoncé pour réduire la congestion routière à Tahiti : la création d’une troisième voie à Mahina ; Après un premier diagnostic dévoilé récemment, le Pays reconnaît l’ampleur des obstacles qui freinent encore la mobilité des personnes en situation de handicap ;  Eau potable, déchets, assainissement : quid de l'application du Code général des collectivités territoriales (CGCT) ? ; La commune de Teva I Uta n’avait pas organisé de collecte de déchets encombrants et électroniques. D'où une affluence record des habitants qui étaient invités  à déposer leurs encombrants dans une déchèterie éphémère.

 

 

 ÉNERGIE

 

Créé en 2017 par un partenariat entre l’Ademe et le Pays, l’Observatoire polynésien de l’énergie (OPE) joue un rôle clé : centraliser, analyser et diffuser les données énergétiques du territoire. Face à un taux de dépendance énergétique de 93,3 % en 2023 et à une consommation largement tirée par les transports, l’OPE met en lumière l’ampleur des défis de la transition énergétique et appelle à des actions concrètes, tant pour les pouvoirs publics que pour les Polynésiens.
Depuis son lancement, l’Observatoire polynésien de l’énergie (OPE) est devenu un outil indispensable pour suivre la trajectoire énergétique de la Polynésie française. En collectant des données auprès d’acteurs publics et privés – sur l’approvisionnement, la production, la consommation, la maîtrise de l’énergie, voire les émissions de gaz à effet de serre – il offre une photographie précise et chiffrée de l’état d’une Polynésie encore fortement dépendante des importations énergétiques. (…)

L’OPE, la vigie de l’énergie polynésienne (Tahiti Infos)

Le bilan énergétique 2024 publié par l'OPE confirme à nouveau la forte dépendance aux hydrocarbures de la Polynésie française avec un taux de dépendance énergétique de 91,9 % pour 383 millions de litres d’hydrocarbures consommés.
L’Observatoire Polynésien de l’Énergie (OPE) a dévoilé l’édition 2024 de son bilan énergétique, un document central pour comprendre l’évolution de la consommation énergétique du fenua. Dans son communiqué, l’établissement indique. Un bilan qui, une fois encore, met en lumière la forte dépendance de la Polynésie française aux hydrocarbures. Selon l’OPE, la dépendance énergétique du pays atteint 91,9 %, pour un total de 383 millions de litres d’hydrocarbures consommés en 2024. Une tendance qui se confirme d’année en année.
Le secteur du transport demeure de loin le plus énergivore. Depuis 2016, il représente systématiquement plus de 50 % de la consommation d’énergie primaire, tiré notamment par l’augmentation constante du nombre de véhicules. En 2024, le transport routier à lui seul consomme 165 millions de litres d’hydrocarbures, soit 39,4 % de la consommation totale. Le transport maritime local suit avec 8,4 %, puis le transport aérien local avec 6,5 %.
Vient ensuite la production d’électricité, un autre poste majeur de consommation. (…) L’OPE rappelle également que l’île de Tahiti a atteint 50 % d’énergies renouvelables au premier trimestre 2025, un jalon important vers la transition énergétique.

La Polynésie toujours dépendante à 91,9 % des hydrocarbures (TNTV)

L’édition complète du bilan énergétique 2024 est disponible ICI

 

La valeur des importations civiles a atteint 252,6 milliards de Fcfp en 2024, diminuant de 1% par rapport à 2023. Triste réalité, en effet, pour celles et ceux qui aspirent à une plus grande indépendance, à la fois politique et économique: la Polynésie française est toujours aussi dépendante de ses approvisionnements extérieurs. A telle enseigne, qu’en 2024, le solde de la balance commerciale (déduction faite des exportations locales) réelle, a atteint 241 milliards de F.CFP. Résultat, le déficit se creuse encore encore un peu plus, de 4 % par rapport à 2023, il est le plus important de ces onze dernières années.

Toujours plus dépendante de ses approvisionnements extérieurs… (Tahiti News)

TRANSPORT

Le ministre des Grands travaux Jordy Chan a tenu à apporter des précisions au projet de la 3e voie à Mahina. Il assure notamment que "tous les propriétaires fonciers impactés par le projet routier seront contactés de manière individuelle".
Réduire la congestion routière à Tahiti : c’est ce à quoi s’emploie le ministre des Grands Travaux Jordy Chan, depuis sa prise de fonction. Dernier projet annoncé : la création d’une troisième voie à Mahina.
L’enquête publique relative à l’impact environnemental de ces travaux a démarré vendredi. Elle se terminera le 21 décembre. Le Pays prévoit 2,4 kilomètres d’aménagements la RT2, entre le giratoire du col du Tahara’a et le lotissement Super Mahina. Le projet comprend la création d’une troisième voie à gestion dynamique, la construction d’un pont sur la Tuauru, quatre giratoires, ainsi que des aménagements pour les piétons, cyclistes et transports en commun. (…) Tous les usagers, « qu’ils résident ou non dans la commune de Mahina, pourront consulter l’étude d’impact du projet, et donner leur avis dans des cahiers de doléances prévus à cet effet, soit à la mairie de Mahina, soit à la direction de la Construction et de l’aménagement (Immeuble administratif A2 – Avenue du Commandant Destremau à Papeete) ». (…)

3e voie à Mahina : le Pays assure que « tous les propriétaires fonciers impactés seront contactés » (TNTV)

Quelques précisions concernant la phase de consultation publique du projet d’aménagement d’une 3ème voie mobile, à Māhina, sur la RT2 entre le PK 8,8 et le PK 11,2, qui se décline en trois volets.
D’une part, tous les propriétaires fonciers impactés par le projet routier seront contactés de manière individuelle par les équipes de la direction de l’équipement de novembre 2025 à janvier 2026.
D’autre part, une enquête publique relative à l’impact environnemental du projet est ouverte à compter de ce jour, vendredi 21 novembre et ce, jusqu’au 21 décembre 2025. A cette occasion, tous les usagers, qu’ils résident ou non dans la commune de Mahina, pourront consulter l’étude d’impact du projet, et donner leur avis dans des cahiers de doléances prévus à cet effet, soit à la mairie de Mahina, soit à la direction de la construction et de l’aménagement (Immeuble administratif A2 – Avenue du Commandant Destremau à Papeete).
L’accessibilité des transports reste un gros point noir en Polynésie pour les personnes à mobilité réduite. Sur plus de 300 arrêts, beaucoup trop sont encore impraticables et la plupart des bus ne sont pas adaptés. Le gouvernement a donc décidé de lancer un vaste chantier avec notamment de nouveaux aménagements, un service à la demande, et 50 bus supplémentaires d’ici 2028. (…)

Projet de 3ème voie mobile à Mahina: c’est le moment de s’exprimer…  (Tahiti News)

 

# Après un premier diagnostic dévoilé mardi (25/11) à Papeete, le Pays reconnaît l’ampleur des obstacles qui freinent encore la mobilité des personnes en situation de handicap. Pour y répondre, il présente un plan d’actions destiné à améliorer l’accessibilité des transports, du matériel roulant aux arrêts de bus en passant par l’information au public.
Le diagnostic ne surprendra personne : les personnes à mobilité réduite (PMR) ou en situation de handicap rencontrent encore de nombreuses difficultés pour se déplacer. L’absence de quais rehaussés, les trottoirs étroits, les obstacles fréquents, le manque de signalisation adaptée ou de bus accessibles compliquent lourdement leurs trajets.
  Pourtant, comme l’a rappelé Nathalie Salmon-Hudry, déléguée interministérielle au handicap et à l’inclusion, lors de la conférence de presse de ce mardi, “le transport est un premier pas vers l’inclusivité”. (…)

Mobilité inclusive : la Polynésie pose les bases d’un réseau plus accessible (Tahiti Infos)

Formation, sensibilisation, aménagements, et mise en place d'un "poste dédié" au sein de la Direction des transports terrestres en 2026.
Le Pays a fait de l’inclusivité des personnes à mobilité réduite (PMR) un sujet majeur. De la désignation d’une déléguée interministérielle, au lancement d’une étude en 2024, sur l’accessibilité. (…). L’étude de 2024 « met en évidence des obstacles persistants : trottoirs étroits, installations inadaptées, absence de quais rehaussés, signalisation insuffisante et non-respect de la réglementation », explique le Pays dans un communiqué.
Pour les transports en commun, les arrêts de bus manquent par exemple de bandes podotactiles ou de signaux sonores. Seuls 25 bus sont dotés de ce type de rampe d’acces , sur l’ensemble du réseau de bus Tere Tahiti soit 10% du parc. Un schéma de mise en accessibilité a donc été élaboré. (…)

Accessibilité : le Pays dévoile son plan d’actions (TNTV)

L’accessibilité des transports reste un gros point noir en Polynésie pour les personnes à mobilité réduite. Sur plus de 300 arrêts, beaucoup trop sont encore impraticables et la plupart des bus ne sont pas adaptés. Le gouvernement a donc décidé de lancer un vaste chantier avec notamment de nouveaux aménagements, un service à la demande, et 50 bus supplémentaires d’ici 2028.
Le constat est clair : pour beaucoup de personnes en situation de handicap, se déplacer reste une vraie difficulté. Plus de trois cents arrêts de bus ont été identifiés comme inadaptés : trottoirs trop étroits, obstacles sur le passage, manque de quais rehaussés et une signalisation souvent insuffisante. Côté bus, la situation n’est pas meilleure : seuls vingt-cinq véhicules sont accessibles aujourd’hui, et l’information voyageurs manque d’annonces sonores et visuelles. (…). Face à cela, un plan d’action est proposé. Il prévoit notamment la création d’un service de transport à la demande pour les personnes handicapées, l’aménagement de sept sites prioritaires (des côtes ouest et est, ainsi que Taravao) , et l’amélioration d’une dizaine d’arrêts en zone urbaine. Pour un investissement d'environ 500 millions Fcfp. (…)

Faciliter l'accessibilité des transports aux PMR : pour en finir avec la galère  (Polynésie 1ère)

Pour rappel: Mobilité durable à Tahiti : des défis à relever (AvA-Infos)

 

GESTION COMMUNALE: DÉCHETS, EAU POTABLE, ASSAINISSEMENT

 

# À Paris depuis début novembre, les maires de Polynésie française vont regagner leur territoire avec le sentiment du devoir accompli et se disent « globalement satisfaits ». Pendant leur séjour, la proposition de loi organique visant à modifier l’article 43-2 pour élargir les compétences des communes a été adoptée en commission des lois à l’Assemblée nationale. Et ils ont également obtenu un nouveau délai pour l’application du CGCT concernant les compétences sur l’eau, les déchets et l’assainissement. Une ordonnance doit être prise en mars prochain pour repousser ces obligations à 2032.
Il n’y a pas que la proposition de loi organique visant à modifier l’article 43-2 du statut de la Polynésie française qui a mobilisé l’emploi du temps des tavana à Paris. Auprès des ministères des Outre-mer, du Travail, de l’Intérieur, des services du Premier ministre, mais aussi des organismes nationaux et de leurs collègues de l’Hexagone et des Outre-mer, les maires de la Collectivité du Pacifique avaient dans leur feuille de route plusieurs dossiers à évoquer. Et notamment l’application du Code général des collectivités territoriales (CGCT). (…). Le CGCT devait entrer en vigueur en 2014, son application avait déjà été repoussée à 2024. Un délai qui était une « impasse » pour les maires qui ont donc obtenu qu’il s’appliquera en 2032. « Il faudrait que cette ordonnance puisse être prise le plus rapidement possible. Aujourd’hui, s’il y a un problème, si quelqu’un meurt à cause de l’eau, on ne sait pas qui est responsable ». (…)

Eau potable, déchets, assainissement : l’application du CGCT doit être repoussée à 2032 (Radio 1)

(…). “Les maires de Polynésie ont obtenu du gouvernement qu’une ordonnance viennent reporter une nouvelle fois l’application du code sur le territoire”… L’application du CGCT, qui impose notamment aux communes de mettre en place l’eau potable aux robinets, la collecte des déchets ou encore l’assainissement communal pose un problème aux tāvana depuis de nombreuses années. Ces compétences, non choisies par ces derniers sont régulièrement évoquées et les maires de Polynésie espèrent chaque année deux choses : le renvoi aux calendes grecques de l’application du texte ; et la reprise de certaines compétences par le Pays.
Selon Outremer360°, le report de l’application du CGCT en Polynésie française pourrait être acté en mars prochain via des ordonnances qui renverrait le problème à 2032. (…). Le Code général des collectivités territoriales (CGCT) prévoyait alors que les communes devaient assurer, au plus tard le 31 décembre 2015, le service de la distribution d’eau potable et, au plus tard le 31 décembre 2020, le service de l’assainissement des eaux usées. Ce code attendait également des tāvana qu'ils aient mis en place depuis le 31 décembre 2011 un système de traitement des déchets et ordures ménagères et des autres déchets. (…)

Le CGCT pourrait être à nouveau reporté (Tahiti Infos)

 

# Cela faisait deux ans que la commune de Teva I Uta n’avait pas organisé de collecte de déchets encombrants et électroniques. Un moment que les administrés attendaient avec impatience. Malgré la pluie, plusieurs tonnes de ferrailles et machines en tout genre ont été déposés.
Un embouteillage de plusieurs centaines de mètres s’est formé ce samedi matin dans la commune de Papeari. La raison ? Une affluence record des habitants de Teva I Uta qui étaient invités par la commune à déposer leurs encombrants dans une déchèterie éphémère.
(…) Malgré la logistique mise en place, tous n’auront pas eu le temps de déposer leurs déchets, la commune annonce d’ores et déjà une nouvelle collecte gratuite dès l’année prochaine.

« On essaie de garder la commune verte » : Teva i Uta organise une collecte gratuite d’encombrants
https://www.tntvnews.pf/polynesie/societe/on-essaie-de-garder-la-commune-verte-teva-i-uta-organise-une-collecte-gratuite-dencombrants/