La réduction de l’utilisation du plastique à usage unique se fera graduellement sur les trois prochaines années. Le 1er juillet prochain, après les sacs plastiques depuis 2022, ce seront gobelets, couvercles et assiettes qui seront interdits ; La décharge de Faa'a, en voie d'être juridiquement déclarée illégale sur la terre Mumuvai : décision du tribunal le 10 juin ; De nouvelles révélations dans le dossier des essais nucléaires en Polynésie française: les auteurs du livre 'Toxique'*, publié en 2021, reviennent sur l’édition par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) d’un ouvrage publié en décembre 2022, destiné à "discréditer les conclusions de 'Toxique' auprès du monde scientifique et, surtout de la population polynésienne".

 

 

 

# 1 500 tonnes de déchets plastiques et métalliques, c'est ce que produit la Polynésie en un an selon le syndicat Fenua Ma. Depuis 2022, tout type de sacs plastiques est interdit. Le 1er juillet prochain, ce sera au tour des gobelets, couvercles et assiettes. Si la nouvelle circule depuis des mois, consommateurs et commerçants sont-ils prêts ? La question leur a été posée. (…). Dès le 1er juillet 2025, interdiction pour le gérant de l'enseigne de se procurer des verres en plastique. La Direction de l’environnement lui laisse ensuite un an de plus pour écouler son stock. Mais Cédric Ji n’a pas encore trouvé l’alternative idéale. (…). L’idée, c’est quand même de ne plus fabriquer de déchets du tout. Les clients peuvent donc apporter leurs propres plats. Mais attention au film plastique, qui sera aussi interdit dès 2028. Winston propose un nouveau produit, depuis un mois. “Tu mets comme du plastique film, sauf que là c’est ton couvercle en silicone réutilisable, rien de plus simple” explique-t-il.
La réduction de l’utilisation du plastique se fera graduellement sur les trois prochaines années. Reste à faire appliquer les textes car depuis l’interdiction des sacs plastique, certains en utilisent encore... (…) À noter que les sacs plastiques sont normalement interdits depuis 2022*, mais leur usage persiste dans certains commerces. Reste donc à faire appliquer les textes. 

Fin du plastique à usage unique le 1er juillet : les commerçants se préparent  (Polynésie 1ère)

* Pour rappel: 1er janvier 2022 – Vers la fin des sacs plastiques (présidence.pf) 4 novembre 2021

 
 
 

# Ce matin (27/05) , le rapporteur public du tribunal administratif a proposé que la commune de Faa'a indemnise trois propriétaires indivis de la terre Mumuvai. Un site sur lequel est implantée illégalement, depuis les années 60, la décharge de Faa'a.
Le 6 mai 2021, trois propriétaires fonciers adressent un courrier à la mairie de Faa’a pour demander une indemnisation pour « occupation illégale » de la terre Mumuvai. Site sur lequel la décharge municipale est installée depuis les années 60. Sans réponse, les trois co-indivisaires, décident alors de saisir le tribunal administratif pour réclamer, chacun, 9,5 millions de francs pour le préjudice couvrant la période allant de 2017 à 2024. Ce matin, le rapporteur public a proposé de donner raison aux demandeurs. Rappelant que la commune « ne dispose d’aucun droit ni titre autorisant une telle occupation », et que « cette emprise irrégulière a porté atteinte au libre exercice du droit de propriété des copropriétaires indivis de cette terre”, il a proposé que chacun soit indemnisé à hauteur de 2,1 millions de francs, plus 251 600 francs par an à compter du 10 juin 2026 “jusqu’à la libération du terrain ou son acquisition par la collectivité”. (…) Décision du tribunal le 10 juin.

Implantation illégale de la décharge de Faa’a : trois propriétaires en voie d’être indemnisés (TNTV)

Pour rappel: La gestion de la décharge de Mumuvai à Faa'a sur le gril de la Justice , in Nuisances environnementales: entre solutions et répression (AvA-Infos) 20/05/25.

Voir tous les articles concernant la décharge de Mumuvai avec le moteur de recherche de AvA-Infos

 

#  Les auteurs du livre “Toxique”*, publié en 2021 et qui s’intéresse aux conséquences cachées par l’État des essais nucléaires en Polynésie française, Tomas Statius, et Sébastien Philippe, ont publié la nuit dernière, sur la plateforme d’information Disclose**, une enquête sur les frais engendrés par la campagne de communication mise en œuvre par l’État pour contrer les révélations de leur livre.
 Dans leur article “Essais nucléaires en Polynésie : l’opération à 90 000 euros du CEA pour discréditer l’enquête de Disclose”, Tomas Statius, et Sébastien Philippe reviennent sur l’édition par le Commissariat à l’énergie atomique d’un livre destiné “à discréditer les conclusions de Toxique auprès du monde scientifique et, surtout, de la population polynésienne”, expliquent les deux journalistes. “Cette opération a atteint son paroxysme fin 2022 lorsque l’organisme public, dont plus de la moitié du budget est assuré par l’État, a financé la rédaction, la promotion et la distribution dans les archipels d’un livre martelant le récit officiel, à grand renfort d’approximations.”
10,7 millions de francs auraient alors été engagés, selon les enquêteurs qui publient en partenariat avec Le Monde et The Guardian. À la suite de la publication explosive du livre Toxique, Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer de l’époque, s’était rendu en Polynésie française. La table ronde Reko Tika avait par la suite été organisée et même le président de la République, Emmanuel Macron, s’était rendu en Polynésie pour répandre la bonne parole alors que le Fenua s’apprêtait à vivre à son plus fort niveau le cauchemar du Covid-19. (…)
En décembre 2022 était finalement publié à 5 000 exemplaires gratuits de l’ouvrage “Les Essais nucléaires en Polynésie française : pourquoi, comment et avec quelles conséquences ?” édité par le Commissariat à l’énergie atomique. Une dépense qui allait en entraîner d’autres.
  Entre la publication du livre, les déplacements des membres du CEA en Polynésie française et leur hébergement, ce ne sont pas moins de 89 623 euros (10,7 millions de francs CFP) qui ont été dépensés ont calculé les journalistes. Tout ça pour un résultat bien maigre puisque l’ouvrage est depuis tombé dans l’oubli.

La réponse à 10,7 millions contre “Toxique” (Tahiti Infos)

Mardi 27 mai, le média d'investigation en ligne "Disclose" et le journal "Le Monde" ont fait de nouvelles révélations dans le dossier des essais nucléaires en Polynésie. Après la parution en mars 2021 de leur livre-enquête "Toxique" apportant la preuve scientifique que près de 90 % de la population polynésienne a été contaminée lors des essais atmosphériques, le Commissariat à l'énergie atomique aurait dépensé près de 90.000 euros pour produire un contre-récit.
En mars 2021, le scientifique Sébastien Philippe et le journaliste Tomas Statius publient Toxique, un livre-enquête sur les essais nucléaires menés par la France en Polynésie entre 1966 et 1996. Cette enquête, rendue possible par la déclassification en 2013 d'une partie des documents confidentiels, permet aux auteurs d'affirmer que "plus de 90 % de la population polynésienne" a été touchée par les retombées toxiques des essais nucléaires dans les atolls du Pacifique. Une position que les deux hommes ont rappelée le 21 janvier dernier lors de leur audition devant la commission d'enquête parlementaire sur les essais nucléaires en Polynésie. (…)
L'une des pierres angulaires de ce dossier concerne dorénavant des indemnisations de l'État envers les victimes de ces essais nucléaires. Depuis la loi Morin de 2010, la causalité avec les essais nucléaires a été établie pour 23 pathologies, or la "commission ne s'est pas réunie depuis 2021", disait Jean-Luc Sans, ancien président de l'Aven (association des vétérans des essais nucléaires) à Outre-mer la 1ère en janvier dernier. La loi prévoit pourtant que la commission de suivi se réunisse deux fois par an, "ce qui fait que l'État est hors la loi", termine-t-il.  

Essais nucléaires en Polynésie : près de 90.000 euros dépensés par l'État pour se défendre d'une enquête journalistique et scientifique (Polynésie 1ère)

* Pour rappel: Nucléaire : une « bombe » éditoriale (AvA-Infos)11 mars 2021.

** L’article de Disclose : Essais nucléaires en Polynésie : l’opération à 90 000 euros du CEA pour discréditer l’enquête de Disclose (disclose.ngo/fr)

 

 

#