AvA, une bouffée d'oxygène Les News du fenua durable

AvA-Infos, ouvrons nos regards à la planète

 

        actualités, revues de presse

En savoir plus >>

Te Mā Tairoto, un projet en phase de test sur l'atoll de Takaroto pour débarrasser nos lagons des déchets de la perliculture ; La gestion de la décharge de Mumuvai à Faa'a sur le gril de la Justice  ; À Arue, plus de 70 bénévoles ont retroussé leurs manches pour nettoyer la rivière de Tefa'aroa, jonchée de troncs, de tôles et de déchets après les dernières crues ; Une dizaine de militaires en mission au fenua assistent l’association Poihere Te Natura pour le nettoyage du sentier qui mène au plateau de l’Aorai ; Le chalutier mexicain Raymi débarrassé de plusieurs tonnes d'appâts en décomposition ; À Hitia’a o te Ra, la pollution sonore n'a plus droit de cité: des blocs de pierre alignés en bord de route pour empêcher les rassemblements de "car bass".

 

 

# Il est baptisé Te Mā Tairoto. Ce projet innovant a pour objectif de débarrasser nos lagons des déchets de la perliculture. Ses concepteurs tentent de mener sa réalisation à terme. Un prototype devrait être déployé en fin d'année à Takaroa aux Tuamotu.
Cordes, grillages, bouées… les déchets liés à la perliculture s’accumulent depuis des décennies au fond de nos lagons. Une pollution dont les acteurs du secteur et le Pays ont bien conscience. Plusieurs campagnes de dépollution ont déjà eu lieu. Mais récupérer ces déchets à plusieurs mètres de fond n’est pas chose aisée. (…). Le projet Te Mā Tairoto du bureau d’études Odewa, tend à solutionner cette problématique. Un robot sous-marin détecte les déchets. Ils sont ensuite récupérés par une barge flottante équipée de pinces et de bacs de stockage. (…). Avantage non négligeable de la solution : le robot sous-marin chargé de repérer les zones à nettoyer, pourra effectuer, lui, jusqu’à 9 heures d’inspection d’affilée… Selon Charles Tegakau-Raparii, son pilote, le robot peut également « inspecter jusqu’à 100 mètres de profondeur. Et nous avons de quoi l’upgrader jusqu’à 300 mètres de profondeur ». (…). Une fois les déchets triés et stockés, ils sont ramenés au village principal, puis rapatriés vers Tahiti. La suite est en cours de réflexion. L’objectif est de revaloriser les déchets qui pourront l’être. . « Aujourd’hui, notre cœur de métier, c’est plutôt l’ingénierie marine mais on est en contact avec des spécialistes de revalorisation des déchets plastiques avec qui on travaille pour essayer de trouver des solutions de revalorisation » , confie Alice Mounier-Vehier, ingénieure en génie maritime. (…). Te Mā Tairoto a reçu la subvention Best Life de l’UICN et le prix Toa Reef de l’Ifrecor. Une aide qui leur a permis d’acquérir du matériel, mais pas de financer le projet en totalité. « Pour l’instant, on est à la première version du prototype. Elle sera déployée en fin d’année sur notre atoll test qui est Takaroa, annonce Tearai. Ce ne sera pas la version finale de la machine. Donc, on espère surtout pouvoir avoir d’autres financements après Best Life pour pouvoir faire d’autres améliorations, d’autres ajustements après cette mission test et développer la machine finale. »

Perliculture : Takaroa, atoll test pour un dispositif innovant de dépollution du lagon (TNTV)

 

 

# Dans le cadre de l’information judiciaire ouverte il y a un peu plus de 10 ans relative à la décharge de Mumuvai, la mairie de Faa’a, en tant que personne morale, a été mise en examen, ce jeudi, pour exploitation sans déclaration d’une installation classée et pollution des eaux. L’avocat de la commune, David Koubbi, estime que le dossier s’est « entièrement dégonflé », seuls deux chefs sur « 6 ou 7 » ayant été retenus par le juge d’instruction.
L’enquête ouverte sur la décharge de Mumuvai a pris une nouvelle tournure, ce jeudi. Le directeur général des services de la mairie de Faa’a, accompagné de l’avocat parisien David Koubbi, a en effet été reçu par le juge d’instruction chargé du dossier. Selon les informations de TNTV, la mairie, en tant que personne morale, s’est vue signifier sa mise en examen de deux chefs : exploitation sans déclaration d’une installation classée et pollution des eaux jusqu’au mois de mars 2020.

Décharge de Mumuvai : la commune de Faa’a mise en examen (TNTV)

La commune de Faa'a a été mise en examen en tant que personne morale dans le cadre d’une enquête judiciaire portant sur la gestion de la décharge de Mumuvai, jeudi 15 mai. Deux infractions sont aujourd’hui retenues : exploitation sans autorisation d’une installation classée et pollution des eaux. Une procédure qui soulève de nombreuses questions, tant sur le plan juridique qu’environnemental.
À l’origine de cette affaire, une enquête ouverte il y a plus de dix ans. La décharge de Mumuvai, en service depuis les années 1960, est aujourd’hui accusée d’avoir provoqué une pollution localisée, observée le 6 mars 2020, à la sortie d’une buse. À cela s’ajoute l’exploitation du site sans autorisation administrative conforme au code de l’environnement, une obligation instaurée au début des années 2000. "Ce dossier s’est dégonflé au vu des faits", affirme Maître David Koubbi, avocat de la commune. "Il y avait sept chefs de poursuite initiaux qui sont devenus deux." Il rappelle également que seule l’entité communale est poursuivie, et non le Tavana Oscar Temaru lui-même, "il y a lieu de noter que Tavana Oscar Temaru n’est pas mis en examen." (…)

La commune de Faa'a mise en examen pour sa gestion de la décharge de Mumuvai, la défense dénonce une responsabilité partagée (Polynésie 1ère)

Le tavana de Faa’a n’a pas été mis en examen dans l’instruction pénale autour de la décharge de Mumuvai, à la différence de sa mairie, qui pourrait bientôt être renvoyée devant le tribunal en tant que personne morale. Mais Oscar Temaru a bien l’intention de défendre sa commune, assurant qu’elle a fait « les meilleurs choix » concernant le traitement de ses déchets. Ses avocats parisiens David Koubbi et et Jean-Baptiste Laplace, eux, affichent leur sérénité quant à un éventuel procès : ils estiment que le dossier d’instruction, ouvert voilà 11 ans, s’est « dégonflé ». Et suggèrent que le problème n’est pas Faa’a, mais l’absence de prise en charge du Pays de la compétence déchets. 
La mairie de Faa’a est prête à se défendre. C’est en tout cas le message qu’a voulu faire passer son tavana Oscar Temaru ce mardi, aux côtés de ses avocats. (…)

Oscar Temaru, sur Mumuvai : « On veut casser Faa’a ? On devrait nous décorer » (Radio 1) actualisé le 23/05

Depuis 2004, les communes sont responsables de la gestion des déchets, sans subvention de la part du Pays ou de l'Etat. La mairie de Faa'a a été récemment mise en examen par rapport à sa décharge de Mumuvai. Elle est poursuivie pour exploitation illégale et pollution des eaux. Cette procédure judiciaire montre que les communes ont du mal à gérer leurs déchets. Pour parler de cette problématique, Robert Maker, premier adjoint au maire de Faa'a et Jacky Bryant, secrétaire général de Heiura les Verts, étaient invités dans notre émission radio "Face à vous". (Transcription écrite de l’interview TV)

FACE A VOUS. "Les coûts de traitement des déchets d'une usine sont tellement élevés qu'aucune commune de Polynésie n'est financièrement capable de supporter une telle structure" se défend Robert Maker, premier adjoint au maire de Faa'a. (Polynésie 1ère) actualisé le 23/05

Pour rappel : Te Ma Tairoto et la décharge de Mumuvai  in Lutte contre les pollutions: quatre dossiers à suivre (AvA-Infos)3 juin 2024

 

 

# À Arue, ce sont les muscles mais surtout les cœurs qui étaient mobilisés aujourd'hui. Plus de 70 bénévoles ont retroussé leurs manches pour nettoyer la rivière de Tefa'aroa, jonchée de troncs, de tôles et de déchets après les dernières crues. Un travail collectif, mené par la commune, les associations et des habitants. Une action de terrain organisée depuis 2020, après les fortes crues dans le quartier. (…). De la rivière à la route, chaque recoin est passé au crible. Tôles rouillées, boîtes de conserve, plastique, tout se retrouve dans les sacs des bénévoles, agents municipaux et habitants unis pour la même mission. (…). Après les dernières crues qui ont frappé le quartier, tout le monde a compris l’enjeu. "Ça permet qu'on n’ait pas de problèmes au niveau des arbres, de la végétation. Arranger les rivières pour pas que ça puisse boucher lors des fortes pluies. C'est une opération qui est bénéfique pour nous" avoue Manoa, un habitant du quartier. Sur le qui-vive depuis ces inondations, Teura Iriti, maire de Arue multiplie les opérations préventives. (…). Prochaine étape le 14 juin, où tout le monde se retrouvera sur le littoral du Taharaa à la pointe Arahiri, pour une nouvelle opération de nettoyage. 

Environnement : À Arue, la rivière Tefa'aroa nettoyée pour éviter les dégâts (Polynésie 1ère)

 

# Une dizaine de militaires de la 1ère compagnie médicale spécialisée montagne en mission au fenua assistent l’association Poihere Te Natura pour le nettoyage du sentier qui mène au plateau de l’Aorai. Depuis la semaine dernière, ils ont commencé leur mission d’assistance et de nettoyage.
La 1ère compagnie médicale spécialisée montagne, unité d’élite du régiment médical (RMED), est habituellement déployée pour des missions de prise en charge des blessés en zones d’accès difficile en milieu montagneux. Cependant, cette fois, c’est une tout autre mission qui l'attend sur le sentier menant au mont Aorai. (Le reportage audio) (…). Le président et bénévole de l’association Poihere Te Natura, Stéphane Lebon, ainsi que les adhérents, entretiennent le sentier de l’Aorai trois fois par mois et avec leurs propres moyens. Le coup de pouce des militaires est donc le bienvenu. "Jusqu'au premier refuge, il y a 1100 mètres de dénivelé, sur 10 km de sentier. Et sur le 2ème refuge, on va compter 1500 m de dénivelé, donc oui c'est un grand coup de main et on arrive à avancer un peu plus vite", précise Stéphane Lebon. L’armée est régulièrement sollicitée pour ce type de soutien aux associations de protection de l’environnement, une pratique bien ancrée dans ses traditions. (…) Dans deux semaines, ce seront les membres de la compagnie de réserve au fenua qui prendront le relais pour une mission de nettoyage sur 20 kilomètres de sentier. 

Entretien du sentier menant à l'Aorai : l'appui militaire plus que bienvenu (Polynésie 1ère)

Le sentier de l’Aorai se refait une beauté. La semaine passée, les militaires de la 1ʳᵉ compagnie médicale spécialisée montagne, venus soutenir l’association Poihere Te Natura, ont mis la main à la pâte pour l'entretenir. L'aide de ces spécialistes des terrains difficiles s’inscrit dans les missions environnementales de l’armée: “Paruru te fenua”, protégeons le fenua.
Sur les hauteurs de Tahiti, le sentier menant à l’Aorai, par sa beauté, est l’un des plus emblématiques de l’île. Une réputation derrière laquelle se cache un entretien exigeant, souvent discret, mais essentiel. La semaine passée, c’est une dizaine de militaires de la 1ʳᵉ compagnie médicale spécialisée montagne, en mission au fenua, qui est venue prêter main-forte à l’association Poihere Te Natura pour son nettoyage et son entretien. (...)

Opération nettoyage du sentier de l’Aorai (TNTV) actualisé le 23/05

 

 

# Le chalutier mexicain Raymi battant pavillon espagnol vient d'être débarrassé de plusieurs tonnes d'appâts en décomposition et de mélasse de poisson. Il risquait fortement de se renverser. Mais surtout l'odeur pestilentielle qui s'en dégageait gênait de plus en plus. Mais surtout l'odeur pestilentielle qui s'en dégageait gênait de plus en plus.
10 tonnes d’appâts de pêche en décomposition et 26 m3 de mélasse de poisson ont été retirées du chalutier Raymi par les équipes de la société TSP. Cette opération, réalisée en deux jours, a nécessité l’utilisation d’équipements spéciaux pour garantir la sécurité des intervenants et la protection de l’environnement. Après sa confiscation, toute la cargaison est restée telle quelle à son bord, "des essences, des poissons congelés qui ont décongelé et qui sont venus sur un bord", nous indiquait-on il y a quelque temps, ce qui faisait dangereusement pencher le navire. De plus, une odeur pestilentielle s'en dégageait. Surtout, les autorités craignaient que le bateau ne coule à quai. (…)

10 tonnes d'appâts pourris et 26 m3 de mélasse de poisson retirées du chalutier Raymi (Polynésie 1ère)

 

 

# En réponse aux rassemblements sur fond de décibels à pleine puissance, la commune de Hitia’a o te Ra a bloqué l’accès à plusieurs sites en alignant des blocs de pierre en bord de route. Cette solution temporaire est loin d’être idéale, pénalisant à la fois la population et les touristes. Elle illustre les difficultés croissantes auxquelles les municipalités sont confrontées en matière de gestion des nuisances sonores, en particulier lorsqu’elles sont associées à la consommation de drogue et d’alcool.
Se stationner en bord de route pour admirer la mer ou déjeuner sur le pouce, c’est de moins en moins possible à Hitia’a o te Ra. Depuis quelques semaines, la côte est de Tahiti, appréciée pour ses vagues puissantes et ses montagnes verdoyantes, n’est plus aussi accueillante. Et pour cause : en réponse aux rassemblements “sauvages” de carbass, la commune a opté pour une solution rapide et efficace qui consiste à bloquer l’accès à plusieurs sites avec des rochers alignés sur le bas-côté. (…). Interrogé par téléphone, le maire de Hitia’a o te Ra assure avoir agi en faveur de la tranquillité, voire de la sécurité publique. “On a pris cette décision avec les élus : on ne pouvait plus rester sans réponse aux plaintes de la population qui durent depuis plus de six ans. Je reçois régulièrement des appels pour me dire : ‘Tāvana, il faut faire quelque chose !’ Malgré les interventions de la gendarmerie et de nos policiers municipaux, on ne s’en sort pas. Et ils n’ont pas que les nuisances sonores à gérer”, explique Henri Flohr, citant d’autres sites concernés par cette mesure à Papeno’o, comme la plage de surf et la cale de mise à l’eau, sans oublier Nive’e. (…). Henri Flohr concède toutefois que cette solution est provisoire. Contacté par le ministre des Grands travaux et de l’Équipement, Jordy Chan – probablement inquiet sur le plan de la sécurité routière le long de la RT2 –, le tāvana espère qu’une alternative plus adaptée pourra être trouvée avant d’être contraint de retirer ces barrières rocheuses. La saisie systématique du matériel étant une autre option. (…). Pour les amateurs de décibels à pleine puissance, difficile de trouver un lieu adapté, même lors des rassemblements strictement encadrés par la Fédération mā’ohi de car-audio. Le sujet devrait à nouveau être abordé ce dimanche, à Atimaono, en présence du président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, et de la ministre des Sports et de la Jeunesse, Nahema Temarii, tandis que des riverains soutenus par l’association Te Ora Hau s’opposent à toute manifestation.

Des rochers contre les carbass à Hitia’a o te Ra (Tahiti Infos)

Contactez la rédaction

e mail ava infosContactez directement l'équipe de rédaction de AvA en écrivant à cette adresse : contact@ava-infos.org ou en utilisant le formulaire suivant.

Un site d'infos participatif

PlumeAvA-infos est un site d'information participatif. Vous faites partie d'une association, vous êtes actif dans le développement durable ? Envoyez vos articles à paraître sur AvA-infos, ou indiquez vos prochains rendez-vous à ne pas rater dans l'Agenda...