Les arbres et l’environnement forestier sont des lieux à protéger pour la sauvegarde des oiseaux, notamment les oiseaux endémiques. Arrachage sauvage ou en vue de la construction de lotissements doivent être surveillés et régulés. En août, des problèmes ont été soulevés entre Faa’a et Punauia, du côté du lotissement Miri. Pour ce projet, un registre de doléances est mis à la disposition su public et consultable jusqu'au 27 août. 

Début août, un bulldozer a été vu arrachant des arbres sur le chemin qui mène au mont Marau, sur les hauteurs de Miri, à Punaauia. Plusieurs promeneurs et habitants de Miri ont alerté la mairie de Punaauia. Contacté le service Étude et aménagement de la commune a précisé qu'il n'y avait eu "aucune demande" concernant ces travaux et qu'il avait saisi la police municipale pour qu'elle "constate les travaux et rédige un rapport"…

+ Miri : un bulldozer défigure le chemin qui mène au mont Marau (Tahiti Infos)

La mairie de Punaauia, de son côté, rappelle que, lorsqu'un signalement pour des travaux réalisés sans autorisation administrative préalable est effectué, par une commune ou un particulier, auprès du service de l'urbanisme, un agent assermenté est envoyé sur place pour dresser un procès-verbal.

Défrichage sauvage : peine de prison et amende encourues (Tahiti Infos) 

 

 Dans le même quartier, un projet de 192 lots sur un terrain de 22 hectares, mitoyen au lotissement Miri 4. Un registre de doléances est mis à la disposition su public et consultable jusqu'au 27 août aux mairies de Faa'a et de Punaauia ainsi qu’au service de l'urbanisme de Papeete. Elle a dores et déjà suscité de nombreuses réactions. L'étude met notamment en garde contre les risques d'impact des travaux de terrassement sur l'environnement lors des fortes pluies. Même si es espaces naturels de ce site abritent une végétation et des espèces pour la majorité envahissantes, note l'étude d'impact. « le fond du talweg côté nord abrite des communautés végétales d'espèces d'intérêt (indigènes endémiques), notamment pour l'habitat qu'elles procurent. Deux espèces d'oiseaux endémiques et protégées (Ruro et Uupa, catégorie A – code de l'environnement) fréquentent cette formation végétale d'intérêt. Le lotissement contribuera indéniablement à la perte de cet habitat ». À l'obtention du permis de lotir, le promoteur s'est engagé « à reverser une compensation à hauteur de 1 million de Fcfp à l'association Manu en compensation de la perte d'habitat pour l'avifaune présente sur site ».

+ 192 lots en projet sur les hauteurs de Miri (Tahiti Infos) 

 La SOP Manu précise néanmoins qu'elle n'a pas donné son accord pour le versement d'une "mesure compensatoire" de un million de Fcfp proposée. « Le calcul du montant de la mesure compensatoire d'un million n'engage que le bureau d'étude et apparaît dérisoire face aux dégâts occasionnés à l'environnement et au coût de l’aménagement d’une forêt naturelle de même type et de même âge ».

+ 192 lots à Miri : la réponse de l'association Manu (Tahiti Infos) 

Thierry Barbion tente de rassurer les habitants de Miri (TNTV) ajout du 24/08/ mail de la société du promoteur et les commentaires de la rédaction de TNTV à la suite de certaines réponses. 

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Pour info, on rappellera que des associations, dont l’association Manu mettent en œuvre des projets de restauration d’habitats dans le cadre de leurs programmes de conservation d’oiseaux endémiques menacés.

- Protection du Monarque de Tahiti

L’association Manu-Société d'ornithologie de Polynésie, a mené sa 70ème campagne de restauration d’éco-systèmes pour la protection du Monarque de Tahiti ou ‘ōmāma’o (Pomarea nigra). En un peu plus d’un an, 1004 arbres endémiques et indigènes ont été replantés dans les trois vallées où se trouve le petit oiseau. Une prochaine campagne est prévue en septembre à Hopa, à Paea.

+ Restauration des vallées à monarques de Tahiti : plus de 1000 arbres replantés (TNTV) 

En savoir plus sur la protection du Monarque de Tahiti 

- Préservation du martin chasseur de l’atoll de Niau 

Dans le cadre de l’appel à projets lancé en décembre 2017 en faveur des associations de protection de l’environnement, le président de l’association « Vaitamae », Ririfatu Fatitiri, avait sollicité l’aide financière du Pays pour mener une opération de préservation du Koteuteu, martin chasseur de l'atoll de Niau (commune de Fakarava) - Espèce classée « en danger critique d’extinction » sur la liste rouge de l’UICN.
L’association travaille depuis plusieurs années avec la Direction de l'environnement en tant qu’association référente de Niau pour la gestion de la réserve de biosphère de la commune de Fakarava. (Conseil des ministres)

En savoir plus sur le Le Martin-chasseur de Niau