La saison des baleines ne commence pas sous les meilleurs auspices à Tahiti. Une adulte accompagnée de son baleineau, semblant avoir été « blessée au dos par une hélice », a été apercue à Papeari signale l'association de protection des mammifères marins Mata TohoraDes recherches sont en cours pour les retrouver ;  Aux Marquises, deux cétacés ont été retrouvés morts  sur une plage de la côte Ouest de Hiva Oa  ; Le Réseau des Gardiens de l'Océan alerte par ailleurs sur plusieurs cas de braconnage de tortues marines depuis le début de l'année, dans l'archipel de la Société.

 

 

 

# L’association de protection des mammifères marins Mata Tohora a été alertée ce lundi 05 mai de la présence d'une baleine blessée à Papeari. Une cellule d'urgence a été enclenchée et des recherches sont en cours pour tenter de localiser l'animal. Tout témoin est appelé à contacter l'association.
Accompagné de son baleineau, "l'animal adulte présenterait des blessures au niveau de la dorsale, possiblement causées par une hélice (...). Les blessures sont suffisamment importantes pour avoir été vues de loin" précise la publication sur les réseaux sociaux. Des pêcheurs l'auraient aperçu hier et l'ont signalé à l'association. La baleine a été observée à Papeari, dans le secteur DCP puis dans la passe de Mataiea. Mata Tohora indique avoir informé le réseau des gardiens de l'océan, la direction de l'environnement ainsi que la brigade nautique de la gendarmerie. La police municipale est également prête à intervenir. Une cellule d'urgence a été enclenchée. Au moment où nous écrivons ces lignes, des recherches sont en cours et les baleines n'ont pas encore été localisées. (…) Contacts avec l’association Mata Tohora.

Une baleine blessée et son baleineau activement recherchés à Papeari (polynésie 1ère)

(…) Ce sont des pêcheurs qui ont fait l’observation ce dimanche dans les environs du DCP de Papeari : une baleine, accompagnée de son baleineau, semble avoir été « blessée au dos par une hélice ». « Les blessures sont suffisamment importantes pour avoir été vues de loin », précise l’association Mata Tohora, qui a relayé le signalement sur les réseaux sociaux ce lundi matin. S’il était confirmé, il s’agirait de la première observation de baleine à bosse cette année. Ce qui n’est pas incohérent avec la période. Ces grands cétacés, qui recherchent les eaux chaudes pour se reproduire et mettre bas après une saison à s’alimenter plus au Sud vers l’Antarctique, connaissent leur pic de fréquentation de la Polynésie entre juillet et novembre. (…). Mata Tohora, invite donc les plaisanciers à la « vigilance près des îles, dans les passes et les lagons » dans les semaines et les mois à venir. (…)

Une baleine blessée signalée à Papeari (Radio 1)

Entre lundi et mardi, plusieurs bateaux se sont mobilisés sans succès à la Presqu’île pour tenter de retrouver une baleine blessée par une hélice et son baleineau. Une possible bonne nouvelle concernant son état de santé, bien que cette hypothèse reste à confirmer. Cette alerte est l’occasion pour Mata Tohora d’inviter les usagers de la mer à ralentir et à redoubler de vigilance à l’aube du retour des baleines au Fenua.
La saison des baleines ne commence pas sous les meilleurs auspices à Tahiti. Lundi, l’association Mata Tohora a été avisée par un membre de son réseau d’observateurs que des pêcheurs avaient aperçu une baleine blessée au dos par une hélice, la veille, au large de Mataiea, accompagnée d’un baleineau. La Direction de l’environnement (Diren), le Réseau des gardiens de l’océan et la gendarmerie ont aussitôt été informés. Plusieurs bateaux se sont lancés à sa recherche de Papeari à Vairao, jusque sur la côte est, à Faaone, mais l’animal n’a toujours pas été retrouvé. Retrouver cette baleine blessée permettrait de faire un état des lieux. “Intervenir en pleine mer sur un animal sauvage, c’est compliqué”, explique Agnès Benet, fondatrice de Mata Tohora. “Une baleine adulte de 30 mètres pour 40 tonnes, on ne peut pas l’emmener en clinique. On ne peut pas anesthésier les cétacés parce que leur respiration n’est pas automatique comme nous, elle est volontaire. On ne peut pas non plus l’euthanasier, car les dosages de produits toxiques resteraient dans le milieu marin. On cherche surtout à savoir si c’est une blessure profonde ou légère. On veut aussi connaître l’âge du baleineau : s’il est de cette année, il est condamné, s’il est plus âgé, il pourra s’en sortir, car il aura appris à se nourrir et à se protéger. D’où l’importance des vidéos et des photos pour évaluer la situation”, poursuit la docteure en biologie marine. (…) 

Baleine blessée : vigilance en mer (Tahiti Infos)

 

# Deux cétacés ont été retrouvés morts ce mardi sur une plage de la côte Ouest de Hiva Oa. Lundi en fin d’après-midi, un échouage de cétacés a été signalé dans la vallée de Hanapaaoa, rapporte le Réseau des Gardiens de l’Océan. Leur référent local a été alerté à 17 heures par la police municipale, qui avait été prévenue un peu plus tôt par la conseillère municipale, témoin de la scène avec son équipe. (…). Cet événement intervient à peine quelques jours après l’échouage de 19 globicéphales sur une autre plage de l’ile. Selon le RGO, les causes de ces échouages peuvent être multiples. Elles n’ont pas pu être déterminées. (…) Si vous observez un échouage ou un animal marin en détresse, contactez immédiatement le Réseau des Gardiens de l’Océan au 89.57.14.30

Nouvel échouage de cétacés aux Marquises (TNTV)

 

# Dans une publication sur Facebook, ce lundi 5 mai, le Réseau des Gardiens de l'Océan alerte sur plusieurs cas de braconnage de tortues marines depuis le début de l'année, dans l'archipel de la Société. Huit au total depuis février 2025.
La liste est longue... Tortues fléchées, dépecées, blessées ou encore des restes de carcasses retrouvés, huit signalements ont été faits depuis le mois de février dernier. Que ce soit à Bora Bora, Raiatea, Moorea, Papara, Tahaa, plusieurs cas de braconnage de tortues marines ont été recensées dans l’archipel de la Société. L'alerte a été donnée, ce lundi, par le Réseau des Gardiens de l'Océan qui a publié l'information sur sa page Facebook. Il précise par ailleurs que ces actes illégaux "concernent principalement des spécimens juvéniles, encore trop jeunes pour se reproduire ou assurer la survie de leur espèce". (…) Pour rappel, toutes les tortues marines sont strictement protégées en Polynésie française. Leur capture, mutilation, détention ou mise à mort constitue une infraction grave. Les sanctions encourues sont importantes. Toute personne reconnue coupable de braconnage s’expose à jusqu’à 2 ans d’emprisonnement, 17 900 000 Fcfp d’amende, et la confiscation du matériel utilisé.  Autre rappel du Réseau des Gardiens de l'Océan : l'enjeu écologique majeur. En effet, les tortues marines jouent un rôle essentiel dans l’équilibre des récifs coralliens et des herbiers marins. (…)

Alerte au braconnage de tortues marines dans l'archipel de la Société (Polynésie 1ère)

Toutes les espèces de tortues sont strictement protégées depuis 1971 en Polynésie. Pourtant, la diminution des plages isolées et donc des lieux de ponte et le braconnage continuent de les menacer. Depuis le début de cette année, 9 tortues fléchées ont été retrouvées. C’est déjà 2 fois plus que toute l’année 2024. Associations et Direction de l’environnement tirent la sonnette d’alarme.
Sur des photos, on voit des tortues qui portent la blessure nette d’un impact de flèche de fusil harpon. Ces animaux sont strictement protégés en Polynésie depuis 1971. Pourtant, les braconniers les chassent encore pour consommer leur viande. "On constate à Bora Bora dans notre centre de soins des tortues, que malheureusement 90 % des tortues sont victimes du braconnage...depuis 2025, on a recueilli 4 tortues qui venaient de Bora Bora, victimes du braconnage", déplore Erica Bonfanti, responsable de soins au centre des tortues Eco Center de Bora Bora. Les braconniers encourent jusqu’à 17,9 millions cfp d’amende, 2 ans d’emprisonnement et la confiscation du matériel utilisé. Mais en plus d’être protégée, la tortue imbriquée, une des 5 espèces braconnées en Polynésie, stocke une toxine dans sa peau : la chélonitoxine. La consommation de sa viande est potentiellement mortelle pour l’homme. (…). Les tortues sont aujourd’hui menacées par la raréfaction des lieux de ponte, avec de moins en moins de plages isolées, et le braconnage. Mais il reste difficile de faire appliquer la loi sur un territoire maritime aussi étendu.

Inquiétante recrudescence du braconnage de tortues (Polynésie 1ère)