Résultats de l’étude de la qualité de l'eau destinée à la consommation humaine à Tahiti et dans les îles en 2022 ; Révision de la liste des substances actives de pesticides en vue de retirer des molécules obsolètes ou dangereuses pour l’homme et l’environnement ; Opération spéciale collecte des déchets électroniques sans fils, fusées de détresse et pots de peinture au centre de recyclage de Motu Uta /casse-tête environnemental des batteries au lithium ; Comment réagir face à une pollution en mer ? Formation des agents de la commune de Hao et des militaires du RSMA par la cellule anti-pollution de la Base navale de Papeete ; Drones pour la lutte contre la Petite fourmi de feu, mais aussi opérations de dératisation.

 

 

# La Direction de la santé, par le biais de son Centre de santé environnementale a réalisé des contrôles sanitaires de la qualité de l'eau destinée à la consommation humaine à Tahiti et dans les îles en 2022. (…) Les résultats montrent une amélioration de la qualité de l'eau dans certaines communes, mais des défis persistent. Neuf communes ont fourni de l'eau potable sur l'ensemble de leur territoire : Papeete, Pirae, Arue, Faa’a, Punaauia, Papara, Bora Bora, Tumaraa et Uturoa. Sept autres communes l'ont fourni partiellement : Mahina, Taiarapu Est, Moorea, Taputapuatea, Huahine, Tubuai et Rurutu.  (…) Les principales raisons de la mauvaise qualité de l'eau sont l'utilisation d'eaux superficielles, une mauvaise exploitation des installations de traitement, la vétusté des infrastructures et l'absence de traitement et de désinfection appropriés. (...)

Qualité des eaux : 9 communes sur 48 fournissent de l'eau potable (Polynésie 1ère)

(…) Au total, 1497 prélèvements ont été effectués sur des réseaux de distribution, 19 prélèvements sur des fontaines de distribution à carte prépayée (Tuamotu), 290 prélèvements sur des fontaines publiques et 99 prélèvements sur des ressources. (…)

Qualité des eaux destinées à la consommation (Tahiti Infos)

(…) C’est une de moins qu’en 2021, d’après plus près de 2000 relevés effectués par la direction de la Santé. Rurutu ferait désormais partie de nouveau partie des collectivités qui ne réponde que « partiellement » à cette mission de service public. Elles étaient dix en 2021 mais ne sont plus que neuf en 2022. Rurutu n’a pas réussi à se maintenir parmi les communes qui fournissent de l’eau potable sur l’ensemble de son territoire. Papeete, Pirae, Arue, Faa’a, Punaauia, Papara, Bora Bora, Tumaraa et Uturoa, restent elles parmi les bons élèves, tandis que Mahina, Taiarapu Est, Moorea, Taputapuatea, Huahine, Tubuai et Rurutu n’ont fourni des eaux propres à la consommation que sur une partie de leur commune. (...)

L’eau potable généralisée dans seulement 9 communes sur 48 (Radio 1)

Une amélioration, mais encore des efforts à fournir pour une meilleure qualité de l'eau de consommation. C'est le constat qui provient des analyses réalisées l'année dernière dans les communes de Polynésie. Neuf d'entre elles ont fourni de l'eau potable sur l'ensemble de leur territoire. (…) La qualité de l’eau à Tahiti reste excellente dans la zone urbaine, à l’exception de Paea, mais la zone rurale continue de rencontrer des problèmes de non-potabilité. Dans les îles Sous-le-Vent, Bora Bora, Tumaraa et Uturoa ont maintenu une bonne qualité de l’eau, tandis que Taputapuatea présente une qualité variable. Huahine a obtenu de très bons résultats en 2022, et Tahaa a montré des résultats partiels satisfaisants malgré un manque de données.  La qualité de l’eau aux Australes varie, avec Rurutu en légère régression et Tubuai en amélioration. Les Marquises et les Tuamotu-Gambier ont été déclarés non potables en raison d’une absence d’analyses, à l’exception de Nuku Hiva et de certains atolls des Tuamotu. Les principales raisons de la mauvaise qualité de l’eau sont l’utilisation d’eaux superficielles, une mauvaise exploitation des installations de traitement, la vétusté des infrastructures et l’absence de traitement et de désinfection appropriés. (…)

Qualité des eaux de consommation : une « amélioration » en 2022 (TNTV)

L’utilisation d’eaux superficielles, une mauvaise exploitation des installations de traitement, la vétusté des infrastructures et l’absence de traitement et de désinfection appropriés, sont autant de raisons expliquant la mauvaise qualité de l’eau. S’agissant des ressources en eau, la qualité des eaux est plutôt bonne avec parfois une contamination microbiologique qui reste facile à éliminer par un traitement simple de désinfection. Des efforts et des investissements supplémentaires sont nécessaires pour améliorer la situation. Voir les cartes des îles… (...)

État des lieux de la qualité des eaux destinées à la consommation (La Dépêche)

La bataille de l'eau toujours en cours pour qu'elle arrive aux robinets des maisons. C'est loin d'être le cas partout. Quelle qualité pour cette eau potable ? En zone urbaine, tout coule, à l'exception de Paea. Ailleurs au fenua, les résultats sont inégaux. (…) La qualité de l’eau à Tahiti reste excellente dans la zone urbaine, à l’exception de Paea où la station de chloration, détruite par les intempéries en 2017, ne permet plus le traitement de l’eau. "Il fallait régler d'abord le foncier, acquérir le foncier, explique Rangitea Wohler, directrice du dévelopement urbain et de l'environnement de la commune de Paea. Là, nous achevons enfin 6 mois de travaux pour cette station de chloration, qui permettra de distribuer de l'eau chlorée, en complément de l'eau déjà distribuée par les deux autres sites : Papehue et Vaitupa." Avec les travaux de forage des deux autres sites, la commune espère ainsi distribuer de l’eau potable courant 2024.

Eau potable dans la zone urbaine, les zones rurales toujours à la traîne (Polynésie 1ère) actualisé le 28/06/23

 

Les données détaillées sont disponibles sur le site internet du CSE www.hygiene-publique.gov.pf

 

 

# Seuls peuvent être importés, commercialisés et utilisés sur l’ensemble de la Polynésie française les pesticides composés de substances actives ayant reçu une autorisation de mise sur le marché. Le conseil des ministres est compétent pour délivrer les autorisations de mise sur le marché ainsi que pour fixer le classement et les conditions d’utilisation des pesticides à l’issue d’une évaluation des risques et bénéfices et après avis d’une commission des pesticides. La commission des pesticides, regroupant une dizaine d’acteurs issus de l’administration publique, de la société civile et d’entreprises spécialisées, évalue régulièrement les propositions de modification de la liste des substances actives de pesticides afin de répondre aux demandes formulées par les professionnels et les services techniques du pays ou en vue de retirer des molécules obsolètes ou dangereuses pour l’homme et l’environnement. En l’espèce, par avis du 27 avril 2023, elle s’est prononcée en faveur de deux propositions de modification du dispositif réglementaire. Ces propositions sont donc intégrées dans un arrêté en conseil des ministres : - modification de la mention définissant les conditions d’utilisation du diuron, un herbicide, afin de prendre en compte son incorporation dans des peintures ; - ajout de trois substances à usage biocide en catégorie II et III : deux en tant que produit de protection des pellicules et revêtements et l’autre en tant que produit pour la protection du bois.

Liste des substances actives de pesticides autorisées en Polynésie française - in Compte rendu du conseil des ministres du 21 juin 2023 (Tahiti News)

 

# Opération spéciale collecte des déchets électroniques sans fils, fusées de détresse et pots de peinture au centre de recyclage de Motu Uta. Le syndicat Fenua Ma invitait les habitants de toutes les communes de Tahiti à déposer aussi leurs batteries, ordinateurs ou téléphones. Un succès assuré qui sera renouvelé. L’annonce sur les réseaux sociaux a fait mouche. Chacun trop heureux de pouvoir se débarrasser des vieux appareils ou autres produits toxiques accumulés parfois depuis plusieurs années. (…) La collecte, interrompue par l’épisode Covid n’avait pas eu lieu depuis 2019. Aujourd’hui, cette opération coup de poing s’avérait indispensable. (…) Le bilan de l'opération est bon. Cinq tonnes de produits récupérés dont plus de trois tonnes d’électroniques qui partiront par container en Nouvelle-Zélande, dans huit jours. L’opération sera renouvelée à la rentrée, mais le site portuaire accueille vos déchets tous les mercredis de 11h00 à 14h30.

Déchets électroniques : cinq tonnes récoltées (Polynésie 1ère)

Fenua Ma (syndicat mixte pour la gestion, la collecte, le traitement et la valorisation des déchets en Polynésie française) accueille désormais à Motu Uta les particuliers qui souhaitent se débarrasser d’appareils électroniques. Ce service existait à Paofai mais le lieu n’était pas facilement accessible. Par ailleurs, la nouveauté est la possibilité de déposer également au centre de recyclage et de transfert (CRT) de Motu Uta les produits toxiques comme les pots de peinture.  (…) Le nouveau centre est ouvert chaque mercredi de 11 heures à 14h30 à tous les habitants de Tahiti.

Nouveau spot de collecte à Motu Uta : appareils électroniques et désormais produits toxiques (La Dépêche) actualisé le 28/06/23

Pour rappel: Si vous souhaitez vous débarrasser de vos appareils électroniques usagés… (Tahiti News)

 

+ Point commun entre le téléphone portable, la cigarette électronique ou certains jouets pour enfants, la batterie au lithium est un casse tête environnemental. Dangereuses pour le consommateur lorsqu’elles sont détériorées, elles sont aussi compliquées à collecter. Si une filière de recyclage existe entre le fenua et la Nouvelle-Zélande, l’opérateur Fenua Ma souhaite aujourd’hui sensibiliser le public et les revendeurs éviter une pollution de masse. (…) Les bateries des objets portatifs et sans fils fonctionnent principalement au lithium. « C’est un élément très sensible, qui peut exploser et prendre feu à partir du moment où elles sont dégradées », explique le directeur général de Fenua Ma Benoît Layrle. (...)

Le casse-tête environnemental des batteries au lithium (TNTV)

 

 

# Comment réagir face à une pollution en mer ? La cellule anti-pollution de la Base navale de Papeete a envoyé une équipe à Hao les 12, 13 et 14 juin afin de former les agents de la commune ainsi que les militaires du RSMA, à la mise en oeuvre de matériel de lutte anti-pollution. Cette manœuvre a été organisée à l’initiative du bureau de l’action de l’État en mer.  Les différents échouements qui ont eu lieu en Polynésie française ces dernières années ont démontré l’importance de renforcer les dispositifs de lutte contre les pollutions en mer dans l’archipel des Tuamotu estiment les autorités de l’Etat. La Commission maritime mixte Etat/Pays (CMM) via son groupe de travail sur la “Surveillance et la protection de l’environnement marin”, a décidé en 2020 de la création d’un réseau d’urgence de lutte contre les pollutions maritimes sur l’ensemble des archipels, appelé “réseau des primo-intervenants”. Les experts ont proposé des ateliers dont l’objectif est d’apprendre à reconnaître les différents types de pollution en mer, les bons réflexes à adopter ainsi que les moyens qui pourront être mis en oeuvre dans le lagon comme en mer. (…)

+ Extension du réseau des “primo-intervenants” à Hao 

+ Différents types de pollution

Hao – La Base navale forme à la lutte anti-pollution en mer (La Dépêche)

 

 

# Lutte contre la Petite fourmi de feu, mais aussi opérations de dératisation. Plus pratiques, maniables et moins coûteux que des hélicoptères, les drones sont de plus en plus utilisés dans le domaine de la préservation de l'environnement. Une campagne inédite de dératisation par drones aura bientôt lieu aux Marquises. (…) Une technique qui a fait ses preuves ailleurs : aux Galapagos, à Wallis-et-Futuna, mais aussi ici au fenua aux Gambier, et sur un atoll des Tuamotu. Pour cette dernière opération, l’institut Louis Malardé a été sollicité. (…) Le drone permet de larguer les appâts pour les rats dans des zones difficilement accessibles à pied ou en hélicoptère. (…) Les résultats de l’opération de dératisation par drones devraient être visibles d’ici un an. Mais il faudra certainement plusieurs années avant que les oiseaux marins ne reviennent habiter les motu de Ua Pou. La SOP Manu prévoit d’autres opérations de dératisation, notamment à Rapa en fin d’année, mais cette fois, « à la main ».

Aux Marquises, une opération de dératisation par drone (TNTV)