La préservation de l'intégrité écologique du fenua, mais aussi de celle des conditions de vie de ses habitants est multiforme :  Protection de l’environnement marin : Te Mana o te moana a déménagé de Moorea à Tahiti ; Lutte contre les espèces végétales envahissantes pour protéger les orangers de  Punaruu ; Ras le bol des agressions/pollutions sonores à la Presqu'île ;  Transformation du système agro-alimentaire afin de procurer à tous, une alimentation saine, abordable et durable ; Gestion des déchets : cette compétence sera-t-elle transférée des communes au Pays ?

 

 

# L’association de protection de l’environnement marin et plus particulièrement des tortues, Te mana o te moana, est désormais installée à Tahiti et prête à accueillir le public.  Elle a quitté Moorea où elle exerçait ses activités, depuis 2004, dans l’enceinte de l’hôtel InterContinental. “L’hôtel de Moorea est fermé depuis trois ans et nous manquions de visibilité, nous avons donc préféré déplacer nos activités à Tahiti. C’est positif pour sensibiliser le plus grand nombre” explique la directrice Hélène Duran. L’association accueille les scolaires et organise des visites guidées d’une heure pour petits et grands. “Mais nous ne sommes pas un prestataire touristique. Notre mission première est bien la conservation et la protection des tortues marines et la mise en place d’activités de sensibilisation et d’éducation. A Tahiti, nous aurons plus de volume et d’écoles” précise Hélène. En septembre, des jeunes de quartiers prioritaires de Faa’a seront accueillis au centre plusieurs jours, “en immersion”, pour découvrir les métiers de l’environnement et travailler sur un projet personnel. (...)

Te mana o te moana ouvre ses portes à l’InterContinental Tahiti (La Dépêche)

Après avoir passé presque 20 ans à Moorea, l'association de défense des tortues marines et de l'environnement Te Mana o te Moana continue désormais son aventure à Tahiti. Entre actions de sensibilisation, missions scientifiques et soins aux tortues recueillies, l'équipe n'a pas perdu son ADN... ni ses tortues. (…) Aujourd'hui, cinq salariés, six personnes issues du service civique et des bénévoles animent le ‘fare éducatif’, le ‘fare informatif’ et le petit kiosque qui sert de boutique. S'il y a un local avec du matériel de soins, il n'y a pas de salle de vétérinaire. “Nous, c'est un centre de réhabilitation”, justifie Jade Gouin. “Pour les opérations, on a un vétérinaire agréé. (…)
  Actuellement, 14 tortues sont entre les mains de l'association. Onze juvéniles sont encore présents au centre. “Ce sont des nouveau-nés qui ne pouvaient plus du tout se déplacer”, souligne Jade Gouin. Les causes sont diverses : des blessures causées par des prédateurs comme les crabes ou les oiseaux mais aussi par les obstacles sur la plage comme les coraux qui peuvent bloquer ou blesser les tortues juvéniles.

Te Mana o te Moana désormais en activité à Faa’a (Tahiti Infos)

 

 

# Floraison tardive oblige, l’ouverture de la cueillette des oranges n’est prévue que le 17 juillet, cette année, dans la vallée de le Punaruu. Les associations préviennent déjà que la récolte « ne sera pas miraculeuse » et que les vergers sont plus que jamais en péril. « Les bras » ont manqué, ces dernières années, pour lutter contre les espèces envahissantes. L’espoir vient désormais d’une pépinière qui commencera à être mise en place grâce à une mission héliportée en août. L’association pour la protection de la vallée de la Punaruu tire la sonnette d’alarme. Les orangers de Tamanu continuent de disparaître malgré les actions mise en œuvre ces dernières années. En 2020 et 2021, la cueillette avait été interdite sur tout le fond de la vallée pour permettre aux arbres de se régénérer. Une période de Rahui observée pendant deux ans donc et qui avait un double objectif puisqu’elle devait aussi servir à mobiliser des bénévoles pour lutter contre les espèces envahissantes qui menacent les pieds. Une action au « bilan mitigé » selon Arikinui Nordhoff, secrétaire de l’association des porteurs d’oranges qui regrette que les sociétaires ne se soient pas plus mobilisés. « On s’aperçoit que les gens viennent pour cueillir les oranges et c’est tout, ils ne s’intéressent pas plus que ça à la régénération, au sauvetage et au bien-être de nos orangers », regrette le responsable. (…)

Les orangers de Punaaruu sont en « grand danger » (Radio 1)

 

# Les habitants de la dorsale de Afaahiti en ont assez des nuisances sonores des car-bass sur les hauteurs du plateau de Taravao. Une pétition circule depuis quelques jours et la police veille au grain. Afin de solliciter l’aide du maire, de la police municipale et de la gendarmerie pour mettre un terme définitif aux agressions sonores des car-bass regroupés à Maraeapai sur les hauteurs du plateau de Taravao, les habitants de la dorsale de Afaahiti font circuler une pétition qui a récolté pour l’heure près d’une cinquantaine de signatures.
  Tous manifestent leur mécontentement et refusent de subir chaque semaine, dans la nuit de samedi à dimanche entre 23 heures et 8 heures du matin, des nuisances sonores provenant des car-bass. Ces véhicules sont équipés – et suréquipés pour certains – de système de sonorisation qui génère des décibels pouvant couvrir des zones entières d’habitations sur plusieurs kilomètres, avec en prime des basses en super puissance. Les car-bass se mettent en place les week-ends, après la fermeture de la brigade de police municipale, avec peu de risque de se faire contrôler. (…)

Les habitants de Afaahiti veulent faire du bruit contre les car-bass (Tahiti Infos)

 

# "Présentation, le 11 juillet 2023, de l’avant-projet du Plan de Transition Alimentaire (PtrA) de Polynésie française, proposé par la direction de l’agriculture, en collaboration avec la Direction de la Santé et la Direction des ressources marines. Au cours de cette première réunion interministérielle, le ministre de l’Agriculture, Taivini Teai, a mis l’accent sur le caractère prioritaire du chantier de la transition alimentaire polynésienne, visant à amplifier le développement et la transformation de notre système agro-alimentaire afin de procurer à tous, une alimentation saine, abordable et durable utilisant davantage de produits locaux. Le ministre a notamment souligné l’ambition du Pays de mieux maîtriser et sécuriser sa production alimentaire couvrant les besoins de sa population et la nécessité de modifier en profondeur les habitudes alimentaires afin que notre société guérisse des pathologies de la « mal bouffe ». La question du prix et des conditions économiques permettant de mieux s’alimenter ont également été abordées, ces aspects étant notamment ceux qui conditionneront le plus la réussite de cette transition alimentaire. Tout ceci suppose un virage agro-industriel important à l’échelle locale et une étude des mécanismes de leviers économiques nécessaires. L’enjeu est réel car en continuant ainsi, c’est tout notre système de santé qui à terme, ne sera plus en mesure de supporter les coûts liés aux maladies causés par une alimentation trop riche, trop sucrée, trop grasse. (…) Un calendrier prévisionnel des prochaines étapes a été proposé, fixant la prochaine réunion à la fin du mois d’août. L’objectif du gouvernement est de pouvoir transmettre ce Plan dans les institutions législatives avant la fin d’année 2023."

Replacer le « ma’ohi » au cœur d’un système alimentaire polynésien (Tahiti News)

 

# À la suite d’une question orale posée par le Tapura huiraatira, ce jeudi matin (13/7) à l’Assemblée de la PF, le président Moetai Brotherson a assuré la représentation territoriale que le transfert de cette compétence des communes au Pays aura bien lieu si seulement les tavana le souhaitent… Si l’on en croit le chef de l’exécutif local, la plupart des maires qu’il a rencontrés depuis son accession à la Présidence sont favorables à ce que la collectivité reprenne en main cette compétence. D’abord, parce que les communes ne disposent pas des personnels suffisamment formés, ensuite et surtout, parce que la gestion des déchets ménagers est relativement coûteuse. Le dernier rapport de la Chambre territoriale des comptes (CTC) sur le sujet a évalué le coût de cette gestion à 2,4 milliards de Fcfp. Mais indépendamment de l’aspect financier, qu’il n’a d’ailleurs pas souhaité développer, le président Brotherson a émis le voeu que ce thème figure à l’ordre du jour des travaux du prochain congrès des maires et qu’il fasse l’objet d’un vote unanime. Après quoi les parlementaires pourront porter cette demande au plus haut niveau des instances parisiennes afin de modifier en ce sens les dispositions réglementaires du CGCT (Code général des collectivités territoriales) mais également les termes de la loi statutaire. (...)

Gestion des déchets ménagers: le Pays toujours disposé à récupérer la compétence… (Tahiti News)