Les pollutions revêtent des formes multiples mais ne sont pas inéluctables. Plusieurs exemples de réflexion et d'actions en cours : études pour trouver des solutions viables et durables à la déchèterie à ciel ouvert de Rangiroa ; opérations de démantèlement des navires échoués aux Tuamotu ; campagne de sensibilisation et de réflexion autour de l'épuisement de la ressource "sable" ; collecte de piles à Ua Pou pour éviter la pollution due aux substances dangereuses pour l’environnement et la santé qu'elles contiennent.

 

# Asséché au début des années 90 pour permettre la construction de la mairie de Rangiroa, l'ancien lac naturel situé au cœur de la commune de Avatoru a (...) été transformé en déchèterie à ciel ouvert. Face à la problématique d'un sol pollué et d'une saturation complète, une étude a été lancée au mois de janvier pour trouver rapidement des solutions viables et durables. (…) Régulièrement recouverts de débris de corail, les déchets apparaissent dorénavant à l’air libre à proximité de la mairie. (...) L'ancien lac transformé en dépotoir il y a trente ans est littéralement sur le point de craquer... (...). Sollicitée par la chambre territoriale des comptes, la commune avait enclenché lors du mandat de l'ancien tāvana, un système de tri sélectif permettant de pallier temporairement le problème. Des points d'apport volontaire avaient alors été mis à la disposition de la population. L’équipe municipale actuelle a décidé d’approfondir la réflexion et d’aller plus loin afin de régler le problème. Pour cela, elle a sollicité une étude auprès de la Société polynésienne de l’eau, de l’électricité et des déchets (Speed) et qui devrait également permettre de trouver, à terme, un moyen de réhabiliter le dépotoir.

Gestion des déchets : Rangiroa sature (Tahiti Infos)

 

# Le vice-président en charge des Transports interinsulaires, Jean-Christophe Bouissou, a développé mercredi (20 avril) un point d'étape des opérations de démantèlement des navires échoués aux Tuamotu, notamment pour le démontage du thonier Shen Gang Shun à Arutua par la barge Panama et le remorqueur Koole 35. Un prestataire hollandais avec qui le Pays négocie également le retrait du voilier également échoué le 12 mars dernier sur l'atoll.

​À Arutua, le Pays veut retirer le voilier après le thonier (Tahiti Infos)

Le Fonds d'intervention maritime (FIM) de l’Etat accompagne le Pays dans les opérations de retrait de l’épave du thonier à Arutua et de 5 navires de plaisance abandonnés dans la baie de Taravao et à Fakarava. (…) Une subvention de près de 120 millions cfp est accordée par l’État pour l’opération de retrait de l'épave du thonier « SHEN GANG SHUN 1 » à Arutua et pour le retrait de navires de plaisance abandonnés dans la baie de Phaëton à Taravao et à Motu Penu à Fakarava…

Démantèlement d'épaves à Tahiti et aux Tuamotu : l'État soutient financièrement le Pays (Polynésie 1ère)

 

# À l’occasion de la Journée de la Terre, Te mana o te moana lance une grande campagne de sensibilisation et de réflexion autour du sable. Une ressource qui s’épuise peu à peu au niveau mondial, et qui est au centre de défis importants en Polynésie, du fait de l’érosion des plages. Pour l’association environnementale, aucun doute : des changements de comportements et de règles sont nécessaires, au fenua comme ailleurs. (…) Avec son projet Hei One, « la couronne de sable », lancé officiellement ce 22 avril, l’association veut interpeller sur les défis locaux du sable. Car au fenua aussi les plages s’érodent…

Érosion, surexploitation… Le sable, défi de demain ? (Radio 1)

Ce projet vise à mieux comprendre le mécanisme d’érosion des plages suite aux résultats de l’étude effectuée sur l’atoll de Tetiaroa et à sensibiliser la population aux dégâts liés à la surexploitation du sable.

Hei One, la couronne de sable : mieux comprendre le phénomène d'érosion des plages (Polynésie 1ère)

Ce projet fait notamment suite aux actions menées pour les éditions 2007 et 2021 de la Journée de la Terre durant lesquelles des actions de ramassages de déchets géants avaient été menées sur l’atoll de Tetiaroa afin de sensibiliser aux ravages de la pollution plastique se déversant sur les îles éloignées avec les courants marins. Il sera réalisé grâce au soutien de SA Frangipani, Richard et Mireille Bailey, Tetiaroa Society, The Brando, Tumi et Teihotu ou d’autres membres de la famille Brando, l’Hôtel de ville d’Arue, les enseignants et étudiants du Collège d’Arue, la Fédération Te Ora Naho FAPE, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), le Cluster Maritime & la Direction de l’Environnement de Polynésie française.

Sensibiliser la population sur l’érosion du littoral sableux (Tahiti News)

(...) à l’occasion de la Journée de la Terre célébrée chaque année le 22 avril, Te mana o te moana annonce le lancement du projet Hei one ou Couronne de sable. Ce projet vise à mieux comprendre le mécanisme d’érosion des plages, suite aux résultats de l’étude effectuée sur l’atoll de Tetiaroa, et à sensibiliser la population aux dégâts liés à la surexploitation du sable. Pour rappel, Te mana o te moana a été la principale institution qui a porté le projet pour le vote de la Motion du Sable au Congrès
mondial de la conservation de l’UICN en 2021

- Journée de la Terre 2022 : Lancement du projet Hei one (La Dépêche) 25/4 p.26

 

# À l’initiative de l’association environnementale Pua Noni, l’association des parents d’élèves et le centre scolaire primaire de Hakahau, un concours de collecte de piles a été mis en place à Ua Pou. 150 kilos de piles ont ainsi pu être récoltés. L’association environnementale Pua Noni, l’association des parents d’élèves et le centre scolaire primaire (CSP) de Hakahau ont organisé un concours de collecte de piles sur l'île de Ua Pou. Pas moins de 150 kilos de piles ont ainsi été ramassés par les élèves de toutes les classes du CSP. Leurs efforts ont été récompensés par des lots offerts par la commune de Ua Pou et divers commerces de l’île. La classe qui a remporté le 1er prix a ramassé 45,8 kg de piles, le 2e prix 40,7 kg et le 3e 40,7 kg.

Ua Pou aimerait être une île sans piles (Tahiti Infos)

Pour info : Les piles et accumulateurs, pour l’essentiel portables, utilisés par les ménages et les professionnels, peuvent contenir certaines substances dangereuses pour l’environnement et la santé. Par ailleurs, ils présentent un fort potentiel de recyclage des matières qui les composent (métaux, plastiques…).

Piles et accumulateurs (ecologie.gouv.fr)