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Agriculture, habitat, protection de l'environnement, énergie, biosécurité et vigilance citoyenne sont au programme de cette revue de presse. Plusieurs facettes du "développement durable"  en voie de constitution au fenua  sont à découvrir: Une serre pilote à Taravao ; Des logements sociaux d'un nouveau genre ; De l’exploitation des arbres en forêt jusqu’à la scierie, une filière à suivre ; Face aux aléas climatique, deux projet de restauration du littoral: à Tahiti et Hao ; Première pierre pour la future centrale photovoltaïque de Taravao: coactivité entre production d’énergie et culture bovine ; Un pétrolier à "turbovoiles" bientôt dans le port de Papeete ; Renforcement de la biosécurité contre l’introduction des pestes, des produits végétaux et animaux non autorisés à l’importation ; Première réunion publique du nouveau collectif A ti'a Raiatea, qui lutte pour la sauvegarde de la vallée de Faaroa ; Inquiétude à Arue, le projet immobilier New Taharaa pourrait assécher les nappes phréatiques, et priver les habitants d'eau potable...

 

 

AGRICULTURE

au lycée agricole John Doom de Taravao, ce mardi 24 janvier… pose de la première pierre de la « serre pilote ». (…) D’une superficie de 288m2, la serre pilote permettra aux élèves d’approfondir leurs connaissances. L’investissement de 9,5 millions de francs est entièrement financé par le Pays. La première serre a été posée en 2019 et depuis le projet n’a de cesse de se développer. Une nouvelle version va voir le jour au lycée agricole. Parmi les améliorations, les élèves pourront y trouver un système ouvrant qui permettra de ventiler pour évacuer la chaleur et pérenniser les cultures sans pesticide, tout en empêchant la pression parasitaire importante. Pour une meilleure qualité. C’est la fierté de l’école.

Serre pilote au lycée agricole de Taravao : travailler des produits bio et de saison (La Dépêche)

 

HABITAT

# Les travaux de la résidence Atihiva dans la commune d’Afaahiti à la presqu’île ont été marqués ce mardi par la cérémonie de la première pierre. Un projet colossal d'1,7 milliard qui inaugure la construction de logements sociaux d'un nouveau genre. (…) L’architecture des logements de la résidence disposera "d’un espace pensé pour les familles […] sur des habitations individuelles à l’architecture moderne et minimaliste, tout en respectant le mode de vie polynésien et en s’inscrivant harmonieusement dans son environnement naturel. Les critères d’économie d’énergie, tels que l’optimisation de l’éclairage naturel, la ventilation naturelle ou la production d’eau chaude solaire" seront pris en compte. (…) Le projet de construction de la résidence Atihiva montre l’évolution des logements sociaux. Les barres d’immeubles ont évolué en une conception architecturale moderne, conviviale et plus durable pour l’environnement. 

Résidence Atihiva : une première pierre pour un nouveau genre de logements sociaux (Polynésie 1ère)

Résidence « Atihiva » à Afaahiti: coup d’envoi de la première tranche (Tahiti News)

Future résidence Atihiva : 40 logements individuels à l’horizon 2025 à Afaahiti (La Dépêche)

 

# Le président Edouard Fritch, accompagné du ministre de l’Agriculture Tearii Te Moana Alpha, s’est rendu jeudi 26 janvier à la scierie de Papara, indique un communiqué de l’exécutif. Sur place, les membres du gouvernement ont été accueillis par le gérant Emmanuel Gabriel et ses équipes afin de leur présenter l’activité de l’entreprise. De l’exploitation de parcelles forestières dans le respect des normes écologiques internationales à la transformation et au traitement du bois, jusqu’à la fourniture de produits semi-finis, l’entreprise maîtrise toute la chaîne de production. (…) La volonté du Pays est de valoriser cette ressource disponible par l’installation d’un réseau d’entreprises forestières engagées sur la filière de l’exploitation des arbres en forêt jusqu’à la scierie. (…)

En 2022, 4 950 m3 de bois ont été produits localement (La Dépêche)

Utiliser davantage de bois local. C'est le crédo du gouvernement, surtout en cette période inflationniste. Eviter d'importer au prix fort du bois de l'extérieur alors que sur place, les forêts ne manquent pas. Encore faut-il savoir les exploiter. La scierie de Papara en est l'exemple. (…) Car cette entreprise maîtrise toute la chaîne de production. Elle exploite les arbres des forêts locales  (dans les normes écologiques internationales), elle transforme et traite le bois, jusqu’à la fourniture du produits semi-finis. En 2022, près de 5 mille mètres cubes de volume de sciage ont été produits par cette scierie, soit 15% du marché local. Une telle activité permet d’employer 49 personnes.

Les forêts ne manquent pas ici : pour que la filière bois prenne racine en Polynésie (Polynésie 1ère) actualisé le 31/01

De nombreux chantiers publics sont ainsi construits grâce à cette ressource. C’est notamment le cas du chantier du collège de Arue, dont le bois local utilisé provient de la scierie de Papara.

Assurer un débouché stable pour la production de bois locale (Tahiti News)

 

 

PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

# En Polynésie, les forêts littorales sont endommagées et menacées. Un projet de restauration, porté par la Fédération des associations de protection de l’environnement, est en cours. Il intègre un aspect scientifique et éducatif en faisant intervenir des classes de Tahiti. Le projet de restauration écologique du littoral est une expérimentation fondée sur la nature et sur la science. Il a, de plus, un aspect pédagogique. Il est porté par la Fédération des associations de protection de l’environnement (Fape) qui a répondu à un appel d’offres et obtenu des financements auprès, notamment, de Best 2.0. L’objectif ? “Revaloriser et donner une seconde vie aux littoraux qui sont dégradés et menacés”, répond Lisa Di Salvia, chargée de projet à la Fape. Le financement couvre 19 mois de fonctionnement, le projet est prévu sur l’archipel de la Société. Il a démarré à Paea. (…) Les menaces qui pèsent sur le littoral sont l’urbanisation, les enrochements qui ne sont que des solutions à court terme pour protéger les espaces et, dorénavant, la montée des eaux. Or, les écosystèmes littoraux, et notamment les forêts, ont bien des intérêts :

Forêts littorales, des remparts à reconstruire (Tahiti Infos)

# Un projet de restauration du littoral sur l’atoll de Hao est en cours depuis 10 mois dans le cadre d’une convention signée avec l’OFB, l’office français de la biodiversité. Le but est de créer un rempart végétal contre les aléas climatiques. Depuis maintenant 10 mois une opération de restauration du littoral est en cours sur l’atoll des Tuamotu dans le cadre d’une convention a été signée entre la commune de Hao et l’Office français de la biodiversité (l’OFB) relative à l’appel à projet MobBiodiv’Restauration.  Le but de cette convention est "la restauration des écosystèmes liés à la levée détritique pour s’adapter au changement climatique et favoriser le développement local". En clair, ce projet privilégie l’utilisation de la biodiversité endémique et des ressources pour renforcer et maintenir durablement les digues naturelles face aux effets du réchauffement climatique sur les îles du Pacifique.

Le littoral de Hao reboisé pour lutter contre le réchauffement climatique (Polynésie 1ère)

 

ÉNERGIE

# Les premiers pieux de la ferme agrisolaire ont été posés dans les hauteurs de Taravao. 22 000 panneaux solaires devraient permettre de fournir en énergie la commune. Ils produiraient assez d’énergie pour alimenter 5 100 habitations. Le projet à 2 milliards de Fcfp, porté par la société Mahana O’Hiupe, est implanté sur le pré destiné à l’élevage de bovins et cohabite avec l’activité agricole du propriétaire du terrain.(…) Deux autres installations similaires devraient être installées dans le sud de Tahiti, pour permettre de produire 30 MWc. Selon le P-dg de TEP, la zone de Taravao n’a besoin d’être alimentée en électricité qu’à hauteur de 8 MWc. (…) Les panneaux solaires seront hissés à plus de 2 mètres du sol et formeront une sorte d’ombrière pour un peu plus de 160 vaches. Le projet porté par Mahana O’Hiupe a reçu des points de bonus pour son aspect de coactivité entre production d’énergie et culture bovine.

Première étape pour la ferme photovoltaïque à Taravao (Tahiti Infos)

La société Mahana O’hiupe a battu le premier pieu, ce vendredi, de sa future centrale photovoltaïque de Taravao, 8 fois plus puissante que la plus grosse installation solaire actuelle dans le pays. Installée sur 12 hectares dans une zone agricole, elle doit permettre la cohabitation entre production électrique et élevage bovin, les 25 000 panneaux devant même fournir de l’ombre aux bêtes. Un concept que ses promoteurs pensent déjà à multiplier. (…) À Taravao, c’est un peu plus de 10MWc qui sont équipés. De quoi couvrir la consommation, sur l’année, de 5 100 foyers et « éviter de brûler 3 millions de litres de gazole dans la centrale de Punaruu » comme le chiffrent les promoteurs. (…) « L’idée c’est que l’indépendance énergétique ne se fasse pas au détriment de l’indépendance alimentaire, explique le directeur de la société, Patrick Lang. Avec ce projet on a un peu résolu cette équation, on en est extrêmement fier, et bien sûr, on espère en faire d’autres ».

À Taravao, le solaire s’installe à la ferme (Radio 1)

 

# L’armateur français Socatra va faire installer des « rotor sails », concept proche de celui des « turbovoiles » du commandant Cousteau, sur un de ses nouveaux pétroliers qui doit desservir la Polynésie. Deux cylindres d’une trentaine de mètres installés sur le pont doivent utiliser l’effet Magnus pour faire économiser 8% de carburant au navire. (…) Ce pétrolier de 180 mètres et 50 000 tonnes à charge, un « medium range » comme on dit dans le secteur, a repris le nom d’un vieux navire de la flotte de l’armateur français Socatra, mais il s’agit bien d’un tanker neuf, tout juste sorti des chantiers. Et il devrait y retourner dès cette année pour accueillir ces « rotor sails », parfois appelées « turbovoiles » en français, cylindres géants montés sur le pont et qui tournoient pour créer une propulsion.

Bientôt un tanker à « turbovoiles » dans le port de Papeete (Radio 1)

 

BIOSÉCURITÉ

# La Polynésie française va se doter prochainement d’une équipe cynophile à l’aéroport de Tahiti-Faa’a. Trois maîtres-chiens de la Direction de la biosécurité (DBS) sont actuellement en formation en Nouvelle-Zélande auprès du Ministry for Primary Industries. Leur retour est attendu pour fin mars et l’arrivée des chiens pour début avril 2023. Ce programme s’inscrit dans la volonté du Pays de renforcer la protection de notre fenua contre l’introduction des pestes, des produits végétaux et animaux non autorisés à l’importation. Il est soutenu par le Projet Régional Océanien des Territoires pour la Gestion durable des Ecosystèmes (PROTEGE) – FED financé en partie par l’Union Européenne, et dont la mise en œuvre est en partie déléguée au Programme Régional Océanien pour l’Environnement (PROE). L’équipe cynophile sera opérationnelle au début du deuxième trimestre avec les trois chiens détecteurs de biosécurité qui feront ainsi partie de l’Administration publique territoriale de Polynésie française et agiront pour la protection de nos îles. Le chenil prévu pour accueillir les chiens est actuellement en cours d’aménagement dans la partie attenante aux locaux de la DBS, à Faa’a.

Renforcement de la biosécurité in CR du Conseil des ministres du 25 janvier (Tahiti News)

 

VIGILANCE CITOYENNE

# La première réunion publique du nouveau collectif A ti'a Raiatea, qui lutte pour la sauvegarde de la vallée de Faaroa et contre l’implantation d’un centre d’enfouissement technique (CET), a eu lieu mercredi à Uturoa. Le but était de faire naître ce collectif par l’adhésion de membres. Pari réussi.
Le nouveau collectif A ti'a Raiatea a tenu sa toute première réunion mercredi à Uturoa à la salle des mariages. L’objectif était de fédérer des citoyens membres ou non d’associations environnementales pour donner corps à ce collectif afin de tenter de répondre à la problématique extrêmement urgente de la gestion catastrophique des déchets à Raiatea, là où les pouvoirs publics ont échoué. Mireille, vice-présidente de l’association Vai ava, dont le but est de préserver l’environnement de l’île de Raiatea, qui a animé la réunion devant une trentaine de personnes, a fait le point sur ce dossier qui n’avance pas. En effet, le dernier dépotoir de Raiatea, situé à Avera, qui devait fermer ses portes à la fin décembre 2022, reste ouvert et déborde. (…) Le collectif s’est donc penché sur des solutions alternatives à la création d’une “nouvelle poubelle géante à ciel ouvert”, en demandant que le Pays prenne des mesures, même drastiques, sur les emballages qui sont utilisés chez les commerçants et dans les roulottes. (…)

Le collectif A ti'a Raiatea s'attaque aux déchets (Tahiti Infos)

 

# La ville d'Arue toujours opposée au projet du groupe City. Le New Taharaa pourrait assécher les nappes phréatiques, et priver les habitants d'eau potable. Les promoteurs démentent, et assurent que les besoins peuvent être supportés. La commune d'Arue refuse de faire face à une pénurie d’eau. Le groupe City affirme que les besoins du projet sont estimés à 900 m3 par jour… (…) On est convaincu qu'il n'y a pas de problème d'eau", précise Teiva Raffin qui propose à la commune d'Arue peut-être à revoir le projet ou du moins "à travailler main dans la main". Le permis de construire de l’hôtel New Tahara’a est toujours en cours. La construction de celui-ci, devrait durer près de 5 ans.

Le projet du New Taharaa contesté, cette fois-ci, à cause du problème d'eau potable (Polynésie 1ère)

Pour rappel : Le groupe City, dont le projet New Tahara’a a suscité de vives critiques de la part des défenseurs de la culture polynésienne, a annoncé récemment la création sur le site d’un musée consacré à la famille royale Pomare… /in article Examens en cours et procédures engagées pour un fenua plus durable (AvA-Infos) avec lien sur les polémiques antérieures.

 

 

 

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