Le laxisme d'une population inconsciente oblige encore des associations à se mobiliser pour nettoyer des lieux publics où sont abandonnés des déchets. C'était le cas à Taravao aux abords du quai de Faratea. Des bénévoles de l'association Mama Natura et de l'Église des Saints des derniers jours ont ramassé le résultat de l'incivisme des pollueurs. En espérant une prise de conscience... ; À Faratea, toujours, la création du futur lotissement aquacole Aruhotu nécessite des travaux qui interpellent les habitués du lieu: le petit motu qui jouxte le quai de Faratea a été relié à la plage, privant les baigneurs du “lagon bleu”. Y a-t-il eu une étude d’impact environnemental ? ; On se souvient qu'à Teahupo'o l'installation d'une nouvelle tour des juges pour les J.O. avait été à l'origine d'une polémique. Après avoir été démontée, elle doit être remise en place en vue de la Tahiti Pro et de ses Trials. Le gouvernement a reçu un rapport de suivi environnemental sur le site de sa construction. Et d’après la ministre des Sports, il est rassurant...

 

 

 

# Plus d’une soixantaine de bénévoles de Mama Natura et de l'Église des Saints des derniers jours ont nettoyé les abords du quai de Faratea ce matin (12/04) à Taravao. Objectif : débarrasser à nouveau le site d'innombrables déchets, seulement 2 mois après une première action de ce type. Parmi les déchets du jour, encore trop de bouteilles plastiques, cannettes et même des bouteilles d’alcool en verre, preuves de l'incivisme des pollueurs. Encore des centaines de kg de déchets ramassées sur le quai Faratea par de bonnes volontés.
Ce matin à Faratea, une armée de femmes et d'hommes, équipée de gants, pinces et de sacs poubelle est sur le pied de guerre. L’objectif : partir à l'assaut de tous les déchets jetés ici et là autour du quai. Une présence dérangeante aussi bien d'un point de vue esthétique qu'écologique. Car il y a déjà deux mois, des membres de l'association Mama Natura étaient déjà passés par là pour la même opération. Aujourd'hui, ils reviennent en force, aidés par ceux de l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des derniers jours. (…) Ramasser et encore ramasser les déchets laissés par les autres. Une tâche de très longue haleine, qui prouve que les actions comme celle-ci ne doivent pas s'arrêter. "Ce n'est pas en une action que l'on peut sensibiliser les jeunes. "Il faut agir", c'est le slogan de Mama Natura qui a séduit les membres de l'Eglise des saints des derniers jours", affirme Miri. (…) Ensemble, ils ont donc foi en une nature propre. Un vœu pieux qui nécessite un réel changement des mentalités. "On sent un réel engagement et j'espère que cela fera réagir les pollueurs pour qu'ils arrêtent de venir jeter leurs déchets impunément en bord de mer ou dans la végétation...[pour cela], on invite les autres communautés à en faire autant parce qu'on est tous concernés, on vit tous sur la même planète, donc c'est à nous d'agir et de montrer l'exemple, en espérant qu'une prise de conscience émerge rapidement pour notre nature", explique Adeline Yvon, présidente de l'association Mama Natura, qui ne bénéficie d'aucune subvention. (…)

Encore des centaines de kg de déchets ramassées sur le quai Faratea par de bonnes volontés (Polynésie 1ère)

Deux mois après sa dernière opération à Faratea, l’association Mama Natura a de nouveau nettoyé la zone. Les résultats sur la balance ne traduisent pas d'évolution des comportements : 220 kilos de déchets, dont beaucoup de plastiques, ont été ramassés. Les membres de l’association ont reçu le renfort de bénévoles de l’église de Jésus Christ des Saints des derniers jours.
Retour à Faratea pour Mama Natura, deux mois après un nettoyage intense de la zone. Soutenue par une soixantaine de bénévoles, dont des membres de l’église de Jésus Christ des Saints des derniers jours, l’association ne peut que constater l’ampleur de la tâche. Partout autour de ces volontaires : des canettes, des bouteilles d’alcool, des barquettes en plastiques laissées impunément à même le sol ou dans des plots en béton par les habitués des lieux. Cette action vient s’ajouter à toutes les autres opérations de nettoyage menées par l’association, qui n’oeuvre évidemment pas que dans le quartier de Faratea. (…)

220 kilos de déchets ramassés à Faratea (TNTV)

 

 

# Il y a quelques jours, des promeneurs ont découvert avec stupéfaction que le petit motu qui jouxte le quai de Faratea avait été relié à la plage, privant les baigneurs du “lagon bleu”. Il s’agit d’un chemin de chantier temporaire, en lien avec les travaux de la zone biomarine. (…) L’association Mama Natura, qui organisait au même moment un ramassage de déchets au quai de Faratea, a saisi la Direction de l’environnement (Diren) et la commune de Taiarapu-Est pour “comprendre ce qui se passe là-bas et s’il y a bien eu une étude d’impact environnemental”. Plusieurs services du Pays et prestataires sont impliqués dans l’installation du futur lotissement aquacole Aruhotu. Plusieurs services du Pays et prestataires sont impliqués dans l’installation du futur lotissement aquacole Aruhotu. Malgré plusieurs relances auprès du service de communication de la présidence, nous ne sommes pas parvenus à joindre la Direction des ressources marines (DRM) à ce sujet, ni Grands Projets de Polynésie (G2P). Sur place, il nous a toutefois été indiqué qu’il s’agissait d’un “chemin de drague provisoire”, réalisé il y a une quinzaine de jours en vue des opérations de mise en place d’une partie des canalisations de captage et de rejet d’eau de mer, dont l’assemblage touche à sa fin dans la baie de Phaëton. Le motu devrait retrouver sa liberté “avant la fin de l’année”, mais avec quelles garanties de remise en état ?

Motu de Faratea : un chemin qui passe mal (Tahiti Infos)

Précisions du ministère de l’Agriculture, des Ressources marines, de l’Environnement : (...) Conformément à la réglementation, une étude d’impact environnementale complète, accompagnée d’une phase de concertation publique, a été réalisée avant le démarrage du chantier. Bien que cette étude n’ait identifié aucun enjeu écologique majeur dans la zone d’intervention, une expertise biologique complémentaire a été menée récemment. Celle-ci a mis en évidence l’intérêt d’une mesure d’atténuation : la mise en place d’un chemin de drague provisoire, d’environ 6 mètres de large, reliant le motu existant au rivage. Ce dispositif temporaire vise à éviter l’accès direct de la barge sur les récifs coralliens, et ainsi limiter significativement l’impact sur l’écosystème marin. Ce chemin, aujourd’hui en service, permet le transport du matériel indispensable à la pose des conduites. Son usage est strictement limité aux besoins du chantier, qui se poursuivra jusqu’à la fin de l’année 2025. À l’issue des travaux, la zone sera entièrement remise en état. Ces opérations sont suivies de près par la maîtrise d’œuvre (CRÉOCÉAN et ODEWA), ainsi que par la direction des Grands Projets de Polynésie française (G2P). Enfin, le projet prévoit l’aménagement futur d’un sentier littoral ouvert au public, garantissant un accès durable à cette zone après les travaux.

Infos – Travaux d’aménagement maritime : un chemin de drague provisoire pour préserver les récifs (presidence.pf) le 22/04/25

 

 

# Alors que la tour des juges doit bientôt être remontée en vue de la Tahiti Pro et de ses Trials, le gouvernement a reçu un rapport de suivi environnemental sur le site de sa construction. Et d’après la ministre des Sports, il est rassurant : les fondations, tant décriées avant les JO de Teahupo’o, n’ont « pas bougé », pas plus que la coquille en fonte qui abrite les câble sous-marins. Mais surtout, la « vie sous-marine a repris le dessus » assure la membre du gouvernement.
Cela avait été la grande polémique* de l’avant-jeux olympiques. L’installation d’une nouvelle tour des juges à proximité de la passe de Havae, avait mobilisé des surfeurs, riverains et associations locales, qui avaient su se rendre très audibles à l’international pour dénoncer un chantier qui risquait, selon eux, de causer des dommages irréparables au récif, voire même à la vague de Teahupo’o. Un an et demi plus tard, la tour en alu, qui avait aussi été très critiquée pour son coût qui avait dépassé le demi-milliard de francs, prépare son retour sur le platier, pour la Tahiti Pro 2025, programmée entre le 7 et le 16 août prochain, et ses trials, qui rassembleront la crème du surf local dans les semaines précédentes. Le remontage de la structure de 14 mètres de haut, une opération qui était estimée à 15 à 20 millions de francs l’année passée, a fait l’objet d’un appel à concurrence lancé par l’IJSPF en février. Les travaux « devraient être en partie terminés dès le mois de mai » a précisé Nahema Temarii dans un post sur les réseaux sociaux. La ministre des Sports y explique surtout avoir reçu, avant le démarrage de cette opération, un « rapport de bureau d’étude environnemental » sur le site d’installation de la tour. « Dans les engagements que nous avons pris, figurait la surveillance de l’espace naturel dans lequel ont été posés les nouvelles fondations de la tour des juges », rappelle-t-elle. Et à en croire la membre du gouvernement, le rapport – qui n’a pas été rendu public – serait rassurant de tous les points de vie : la coquille de fonte qui protège le câble sous-marin « n’a pas bougé », les fondations de la structure, dont les plans avaient évolué pour limiter l’impact sur le récif au cours de la polémique, « sont intactes ». Et surtout « la vie sous-marine a repris le dessus » sur le site de quelques mètres carrés. (…)

Tour des juges : « La vie sous-marine a repris le dessus » assure Nahema Temarii (Radio 1)

* Pour rappel, le site de Teahupo'o a été pendant des mois au coeur de tensions entre les autorités, les organisateurs des JO (épreuves de surf) et les populations locales. (...). On peut retrouver les différents articles consacrés à cette polémique dans le moteur de recherche de AvA-Infos : “teahupoo”