Trois facettes d'un développement durable en formation : Le programme « Fish Kit » pour former les communautés locales au suivi et à la gestion d'une pêche durable ; Avec Matarii i raro, le 20 mai, renouer avec la nature, à travers des gestes, des savoirs et des pratiques issus du patrimoine polynésien ; 1,5 milliard de francs CFP pour la construction de la centrale hybride d'Uturoa.
# La collecte et l’analyse de données au service d’une pêche durable et d’une meilleure gestion des ressources marines. C’est le concept du programme « Fish Kit », porté par l’ONG TNC : The Nature Conservancy. Sa finalité : former les communautés locales au suivi et à la gestion de la pêche. La première formation s’est tenue à Rangiroa avant une mise en pratique sur le terrain, comme à Raiatea. À Tumara’a, les données récoltées pourraient ainsi permettre d’améliorer le dispositif de Zone de pêche Règlementée (ZPR) mis en place il y a un an.
Pesée, mesurée, identifiée : la pêche du jour est minutieusement analysée dès le retour à quai. Ces opérations d’échantillonnages, encadrées par le programme FishKit No Porinetia, visent à prendre la mesure de l’état des stocks lagonaires. « Le travail d’échantillonneur est un métier assez nouveau. En Polynésie, ils sont encore très peu et la plupart sont des personnes de France ou de l’étranger. Donc, l’idée, c’est d’avoir aussi des personnes formées localement à ce travail qui pourront, après, aider les communes, mais aussi le Pays, à collecter plus de données », explique Claire-Sophie Azam, la coordinatrice du programme Fish Kit en Polynésie. « Ces personnes pourront aussi être des référentes, chacune sur leur île, pour tout ce qui concerne la gestion des pêches et, plus largement, la gestion de l’environnement auprès des communes », ajoute-t-elle. (…) Une collaboration précieuse entre savoirs scientifiques et traditions locales. Témoins quotidiens des changements du lagon, les pêcheurs semblent convaincus par la démarche scientifique. Mais pour que celle-ci porte ses fruits, elle doit s’appuyer sur l’engagement du plus grand nombre. (…)
À Raiatea, la science vient au service du rahui (TNTV)
# Après avoir déclaré le 20 novembre férié pour marquer Matari’i i ni’a, le Pays veut donner plus d’écho aux célébrations de la fin de la période d’abondance, au travers les cérémonies de Matari’i i raro. Ce lundi soir ont donc été lancés trois jours de festivités dans les jardins de Paofai, pendant lesquels la population est invitée à « redécouvrir ses savoirs ancestraux », les pratiques agricoles traditionnelles, les arts ou encore la navigation polynésienne.
Fini la saison humide et l’abondance qu’elle amène avec elle. Place, au moment où la constellation des Pléiades disparait du ciel polynésien, à la période de traditionnelle de la disette, ou du moins des restrictions, Te tau matari’i i raro. Un basculement qui était marqué, ces dernières années, par des cérémonies locales, à Papenoo ou Paea. Le ministère de la Culture a voulu voir plus grand en proposant pour la première fois trois jours de célébrations au parc Paofa’i. (…). Les festivités se poursuivront ce mardi et ce mercredi de 9 heures à 17 heures, toujours dans les jardins de Paofai. Au programme « sept ateliers tournants » qui invitent « petits et grands à renouer avec la nature, à travers des gestes, des savoirs et des pratiques issus du patrimoine polynésien ». Parmi les activités proposées, le public pourra découvrir le métier d’archéologue, s’initier au vivo (flûte nasale polynésienne), être sensibilisé à la protection des tortues marines et de l’océan, apprendre les techniques de la navigation traditionnelle, découvrir des mythes et légendes polynésiennes, le calendrier lunaire aussi, et même s’initier à la fabrication artisanale du tapa. Des ateliers pédagogiques seront également organisés dans les établissements scolaires, autour de thématiques fondamentales telles que l’agriculture ancestrale, le tapa ou la navigation. L’objectif : impliquer activement les jeunes générations dans la préservation et la transmission de ces savoirs. Une randonnée pédagogique est également prévue dans la vallée de Tipaeru’i, avec au programme : visite des cultures traditionnelles, atelier “Planter un tubercule”, découverte des remèdes naturels, légendes locales et synthèse collective. Une activité immersive à la croisée de l’apprentissage, de la nature et de la culture.
Trois jours de célébrations de Matari’i i raro lancés à Paofai (Radio 1)
Une nouvelle saison s'est ouverte hier soir (19/05) avec les célébrations du Matari'i raro, qui se dérouleront trois jours durant à Paofai. La période d'abondance terminée, vient la période sèche de la disette, un temps axé sur la réflexion, la commémoration, et la transmission des savoirs.
La cérémonie solennelle et festive de Matari‘i i Raro, symbolisant la fin de la saison humide et d’abondance, s’est déroulée hier soir dans les jardins de Paofai, théâtre d’une véritable communion rassemblant représentants culturels, agriculteurs, artisans, navigateurs et élèves venus célébrer les racines polynésiennes. (…) Ce mardi et ce mercredi, le public pourra profiter des festivités de 9h à 17h. Sept ateliers tournants sont organisés, parmi lesquels l’apprentissage du vivo (la flûte nasale polynésienne), de la navigation traditionnelle, la découverte du métier d’archéologue, ou encore la sensibilisation à la protection des tortues marines…
Fin de la période d’abondance : le Matari’i i raro célébré à Paofai (TNTV)
# La commune de Uturoa va enfin être créditée d’une enveloppe de plus d'1,5 milliard de francs pour la construction de sa centrale hybride. Le maire Matahi Brotherson, les représentants de l’État et de l’Agence française de développement ont officialisé leur engagement cette semaine. La livraison de la centrale est prévue pour novembre 2026.
Après plusieurs mois de préparation, une dizaine de chantiers vont pouvoir sortir de terre à Uturoa en 2025. Parmi eux, l’aménagement du parking de la CPS, du rond-point de Tahina et la réfection des exutoires des zones souvent inondées. (…) L’une des priorités de la commune est d’améliorer la circulation dans la petite ville de 16km². (…).
Uturoa signe un crédit d’1,5 milliard de francs pour sa centrale hybride (TNTV)
Centrale électrique, parkings, zones inondables : la commune de Uturoa s'apprête à concrétiser une dizaine de chantiers en 2025. Lancés et finalisés en 2024, les chantiers peuvent enfin sortir de terre. Des aménagements coûteux censés améliorer la vie des administrés.
Après plusieurs mois de préparation, une dizaine de chantiers vont pouvoir sortir de terre à Uturoa en 2025. Parmi eux, l’aménagement du parking de la CPS, du rond-point de Tahina et la réfection des exutoires des zones souvent inondées. (…) Très attendue par les administrés, la construction de la centrale électrique photovoltaïque va enfin démarrer. Le projet avait été ralenti par les contraintes administratives et financières, changeant plusieurs fois de dimension – au départ une centrale thermique, puis une centrale uniquement photovoltaïque, et enfin une centrale hybride. « Tout vient à point à qui sait attendre », poursuit le tavana. « Nous signons dans les mois qui viennent l’octroi d’une subvention de l’État (les Fonds Macron, ndlr) et un prêt octroyé par l’AFD à la commune » , pour un budget d’environ 1,5 milliard de francs. (…)
À Uturoa, 2,5 milliard de francs de projets pour 2025 (TNTV)