Institutions et organismes de recherche souhaitent renforcer le potentiel de développement durable : innovation, pêche artisanale,  tourisme ; Une fondation oeuvre à faire connaitre au grand public les projets de plusieurs associations qui vont dans ce sens ; des écoles se lancent dans le recyclable solidaire ; relance de la filière du café en Polynésie ; Un joailler veut utiliser ses pierres précieuses pour aider à protéger les récifs du Pacifique ; Publication d'un livre pour tenter de changer certaines perspectives et susciter un élan vers une société plus agile et durable

 

# Développer la Polynésie de manière durable et faire du fenua une terre d’innovation… C’est l’objectif de la stratégie adoptée à l’Assemblée et qui sera mise en œuvre dès l’année prochaine. Elle est pratiquement passée inaperçue : la stratégie de l’innovation du Pays a été votée le 13 octobre dernier à l’Assemblée. Durant un an, plus de 500 acteurs issus de tous les secteurs ont construit cette feuille de route. Prochaine étape : sa mise en oeuvre, qui débutera très prochainement, en 2023.

On a tendance à l’associer aux nouvelles technologies, mais “l’innovation concerne de nombreux domaines”, souligne Vaimiti Dubousquet, chargée de l’Innovation scientifique et technologique à la délégation à la Recherche de la Polynésie. Tourisme, économie, agriculture… “L’enjeu c’est d’engager la Polynésie française dans l’innovation au service du développement durable et inclusif”. (…) La stratégie de l’innovation du Pays se découpe en deux grands axes : le premier avec pour objectif de fournir un environnement favorable à l’innovation et le second permettant de faire émerger des solutions innovantes dans les domaines d’activité stratégiques du Pays.

Développement durable : la stratégie d’innovation de la Polynésie déployée dès 2023 (TNTV)

 

# En Outre-mer, la pêche artisanale représente une part majeure du secteur et a un rôle important dans l’économie. Devant le manque de connaissances détaillées dans le domaine, l’Ifremer organise un atelier spécial avec les acteurs de la filière, les 5 et 6 décembre 2022 au siège du Comité National des Pêches et des Élevages Marins (CNPMEM) à Paris. Spécificité des Outre-mer français, l’essentiel de la flottille de pêche est composé de navires de moins de 12 mètres. La plupart des navires pratiquent une pêche artisanale qui utilise des lignes, casiers et filets. La FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) pointe d’ailleurs l’importance vitale de cette pêche artisanale pour de nombreuses populations côtières dans le monde, rappelant que 3 milliards de personnes sont dépendantes des produits de la mer comme principale source de protéines animales.

Les pêches artisanales des territoires d’Outre-mer au cœur d’un atelier de l’Ifremer à Paris (TNTV)

# La fréquentation touristique est en hausse constante et retrouve son niveau d’avant covid, en 2019. Parallèlement à ces bons chiffres, le Pays adopte un nouveau plan tourisme qui se veut inclusif et durable. Baptisé « Fari’ira’a manihini 2027 », il prévoit notamment la formation des prestataires et l’aménagement du littoral sur Tahiti. C’est le nouveau plan tourisme du Pays, plus inclusif et plus authentique : baptisé "Fari’ira’a manihini 2027 ", programmé sur 2023-2027. Un budget de 70 millions cfp est prévu pour former les prestataires d’activités et accompagner les pensions de famille. (…) Dans ce plan, l’accès public au littoral se poursuit : 2,5 milliards cfp sont prévus pour aménager la Pointe Riri à Toahotu, le jardin botanique de Papeari et la rivière Faaroa à Raiatea. Objectif : proposer davantage d’authenticité aux touristes. (…) Enfin, dès 2023, un collège dédié au tourisme durable va se mettre en place, ainsi que des comités du tourisme. Comme c’est déjà le cas à Bora Bora, par exemple.

Durable et authentique, c'est le nouveau "plan tourisme" du Pays (Polynésie 1ère)

 

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# La fondation Anavai a organisé un speed dating un peu particulier, jeudi soir (8/12) dans les locaux de la Polynesian Factory. Son but : faire connaitre au grand public les projets de plusieurs associations de quartier dans le domaine solidaire.  
Mettre en relation des entreprises et des particuliers avec des associations pour favoriser la connexion, c’est le principe du speed dating qu’a organisé la fondation Anavai jeudi soir. Dans les locaux de la Polynesian Factory à Pirae, la fondation a mis en place une soirée où l’objectif était de faire connaitre les différents projets associatifs. (…) Anavai est une plateforme de crowdfunding, c’est-à-dire de financement participatif. Elle aide les associations à lever des fonds pour des projets précis.

Anavai met en lumière les projets associatifs (Tahiti Infos)

 

# Une opération originale des deux classes du lycée professionnel de Raiatea. Récupérer les lunettes de vue usagées ! Les élèves ont fabriqué des boîtes pour récolter les lunettes un peu partout. L'opticienne de l'ile est partenaire de l'opération, elle voit ce qui est recyclable et réparable. Puis des élèves se formeront dans son atelier. (…) ...au plus tard en fin mars, les lunettes recyclées seront remise à la CPS qui les distribuera à son tour à ceux qui en ont le plus besoin. Une idée qui a germé dans la tête des élèves probablement car certains sont gênés par des problèmes de vue. Les boîtes ont été déposées principalement chez les commerçants, à l'antenne de la CPS, au Sefi, à l'hôpital, au dispensaire, et à la mairie d'Uturoa.

Récupérer les lunettes usagées pour les redistribuer : bien vu ! (Polynésie 1ère)

Charnières cassées, branches manquantes, montures abîmées, ne les jetez surtout pas. Vos lunettes peuvent certainement prétendre à une seconde vie. C’est en tout cas l’objectif ambitieux que des élèves du lycée professionnel de Uturoa se sont fixés. Ce jeudi matin, ils arpentaient le centre-ville pour collecter des lunettes usagées. Une quinzaine de points de collecte ont été installés à Uturoa et les districts voisins. “On a monté ce projet pour aider les personnes qui vont mal, qui n’ont pas les moyens de s’acheter des lunettes. (…) On dépose ces cartons dans les entreprises. Les gens viennent déposer leurs lunettes, on les ramène chez l’opticien. Ils rénovent les lunettes, et on les donne”, explique Mihiau, élève en 2e année Accompagnement éducatif petite enfance au lycée professionnel de Uturoa…

Mata Po Tour : des lunettes recylées pour les malvoyants (TNTV)

 

# La section "Installateur en froid et conditionnement d'air" du lycée professionnel d'Uturoa vient de mettre en place un service de ramassage d'encombrants abandonnés dans la nature et en bordure de route pour ensuite les réparer, les recycler et les redistribuer à des personnes nécessiteuses. De quoi dépolluer partiellement les dépotoirs sauvages de l'île, et de permettre aux élèves de se faire la main tout en dépannant les gens. (…) les appareils abandonnés au bord de la route, une fois reconditionnés, seront distribués à des personnes dans le besoin. Les autres, amenés par des clients, leur seront rendus contre l'argent servant à payer les pièces détachées, et s'ils ne sont pas réparables ils finiront recyclés ou "cannibalisés" pour remonter d'autres appareils (réfrigérateurs, congélateurs, climatiseurs) etc.

Les élèves du LEP d'Uturoa récupèrent et redonnent vie aux appareils usagés ou abandonnés (Polynésie 1ère)

 

#  Une école de l’environnement sur l'île de Tubuai, c’est un projet qui va peut-être voir le jour grâce à la directrice du groupe scolaire TEINA-MAHU en collaboration avec la DGEE. C'est la raison d'être des 2 journées de sensibilisation et de découverte des lagons. Les enfants ont été associés à cet effort. Ils ont pu appliquer les connaissances acquises en classe sur le terrain. (…) C’est la cinquième année consécutive que le groupe scolaire bénéficie de la labellisation aire marine éducative indiqué par un drapeau. Un drapeau qu’il compte bien garder encore.

Tubuai : les enfants sensibilisés à la protection des lagons et à tout ce qu'ils abritent (Polynésie 1ère)

 

# Une mission du Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) a rendu son rapport sur les possibilités de relance de la filière du café en Polynésie. Sa conclusion : il faut miser sur la qualité. Des essais avec deux nouvelles variétés sont en cours. L’objectif de cette étude, présentée mercredi (7/12)en conseil des ministres, consistait à évaluer l’état de la production issue de Rurutu et Rimatara et de concerter les torréfacteurs afin d’établir une stratégie de développement de la filière. Les conclusions s’articulent autour de 3 axes : l’état des plantations, les variétés cultivées, et la stratégie de développement.

Le café polynésien doit faire sa révolution (Radio 1)

 

# Emmanuel Tarpin, créateur parisien de haute-joaillerie, veut utiliser ses pierres précieuses pour aider à protéger les récifs du Pacifique. Il a conclu un partenariat avec Coral Gardeners, association polynésienne basée à Moorea, à qui il reversera une partie de la vente de ses pièces uniques, inspirées par la vie sous-marine. Le partenariat annoncé il y a quelques jours par le jeune joaillier a déjà eu un écho dans les pages du New York Times et dans certaines revues spécialisées. (…) Une partie importante des bénéfices de ces bijoux d’inspiration sous-marine, – « 80% des recettes », annonce-t-il au quotidien américain – sera reversée à Coral Gardeners, qui profite aussi, au passage, d’une belle visibilité dans un milieu où les mécènes peuvent être généreux. Mais il ne s’agit pas là d’un simple coup de pub partagé : Emmanuel Tarpin est « dans l’idée d’une collaboration à long terme »…

Quand un joaillier parisien vient en aide aux récifs coralliens (Radio 1)

 

# Karine Le Flanchec signe un ouvrage intitulé : "Et si on redevenait humain ?" qui paraît aux éditions Big Bloom. Elle y partage sa vision du monde, son approche des organisations et du développement humain, ses rencontres et son expérience. Elle apporte aussi des propositions concrètes pour faire évoluer le système. Objectif ? Tenter de changer certaines perspectives et susciter un élan vers une société plus agile et durable. (ITW)

Un livre, des pistes pour changer les organisations (Tahiti Infos)