Début avril, les représentants à l'assemblée ont adopté à l'unanimité le projet de convention pour financer la première et la seconde tranche du projet d'aménagement hydroélectrique de la rivière Vaiha entre Hitiaa et Faaone. Ce projet, estimé à près de 5 milliards Fcfp devrait renforcer la capacité du Pays à être moins dépendant des énergies fossiles. Mais quid de la préservation de la biodiversité ? Les riverains sont partagés entre "pour" et "contre" le projet.

 

Certains propriétaires de la vallée de la Vai'iha s'opposent au projet de barrage hydroélectrique. Ils craignent notamment que la biodiversité et les vestiges archéologiques soient détériorés. Le week-end dernier, deux associations ont organisé une journée de visite qui, selon  une « évaluation écologique de la vallée de la Vaiiha (Papeiha)» réalisée par la délégation à la recherche, il y a huit ans, "peut être reconnue comme un site de conservation important en Polynésie française, au même titre que les sites environnants du mont Mauru et du plateau de Viriviriterai ». De nombreux sites archéologiques ont également été recensés dans la vallée. Le projet, qui est maintenant sur rail, n'a pas toujours fait l'unanimité chez les politiques. Quand il était ministre de l’Environnement, Jacky Bryant, a ainsi, par le passé, fait connaître son opposition à sa mise en oeuvre. L'aménagement de cette vallée de la côte Est de Tahiti, le deuxième grand bassin versant de l'île de Tahiti nécessite que soient conciliés un projet de production hydro-électrique et l'aménagement "durable" de cette vallée. Ce qui depuis plusieurs années est  au cœur d’une polémique entre deux associations. L’association A paruru i te faa no Vaiha y est favorable. L'association Taatiraa o te mau fatu fenua no te faa o papeiha Vaiha Faaone Hitia’a, souhaite une préservation de la vallée qu'elle craint de voir "saccagée" : "il ne faut pas rêver, c’est du business qui est en jeu", estime sa présidente. Ce projet risque d'exaspérer les tensions nées déjà du conflit entre certains riverains et des sociétés d'extraction dont les travaux modifient la circulation naturelle de l'eau… 

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