Participation à un programme de sauvegarde de la biodiversité, sensibilisation de la jeunesse à la protection des océans par le biais de supports de communication (BD en l'occurence), nettoyage de lieux publics, lutte biologique contre les moustiques en remplacement de la pulvérisation de produits chimiques, dépollution d'un navire échoué, lutte contre les pollutions sonores... il y a plusieurs moyens d'agir pour la protection de l'environnement. Zoom sur des actions entreprises en octobre.
◊ Sauvegarde des oiseaux rares, de la flore, et des forêts naturelles : 3 ans après l’arrivée du Programme Best dans le Pacifique, l’heure est au bilan. Ce programme de financement européen réunit une trentaine d’acteurs de Polynésie française, de Nouvelle-Calédonie et de Wallis-&-Futuna. Courant octobre, les associations de ces trois pays ont échangé leurs techniques de conservation, discuté des points forts, et tenté de mobiliser, à nouveau, des fonds européens. Depuis 2015, l’Europe a débloqué 240 millions de francs CFP pour financer 24 projets de la région, dont 13 en Polynésie française. Pour ses oiseaux rares notamment.
◊ La start up Speak Tahiti Parauparau Tahiti, incubée chez Prism Tahiti, a été contactée pour traduire la bande dessinée La Patrouille de Poséidon en reo Tahiti. Cette oeuvre, réalisée par Marc Nadel et Marene Gagne pour l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), a pour but de sensibiliser la jeunesse à la protection des océans. À l’origine en anglais, la bande dessinée a déjà été traduite en plusieurs langues dont le français, l’espagnol, l’arabe et le chinois.
Pour la première fois, une bande dessinée de l’UICN traduite en reo Tahiti (TNTV)
◊ À Hitia'a o te ra, plusieurs associations environnementales de Mahaena ont décidé de se réunir depuis quelques mois, pour nettoyer les lieux publics et le jardin de certaines personnes âgées de la commune.
Opération nettoyage collectif des lieux publics à Mahaena (TNTV)
◊ La dengue de type 2 a déjà infecté plus de 1 000 personnes en Polynésie française. Pour l’heure, la direction de la santé lutte avec les outils traditionnels : essentiellement par des épandages de deltaméthrine, un produit chimique extrêmement toxique pour les abeilles, même à faible dose. Mais une autre option existe : la lutte biologique. En Polynésie française, les premiers lâchers de moustiques infectés par la bactérie Wolbachia auront lieu d'ici 6 mois, avec l'espoir d'éradiquer les espèces porteuses de maladies comme la dengue d'ici 5 à 10 ans.
Wolbachia : une arme biologique contre les moustiques bientôt utilisée à Tahiti (Polynésie 1ere)
◊ Près de deux ans après l’échouement d’un thonier taïwanais à Marutea Nord et six mois après le lancement d’un appel d’offre visant à dépolluer et démanteler le navire, une entreprise a finalement été choisie pour réaliser l'opération. En théorie, aux frais du propriétaire.
116 millions pour dépolluer Marutea Nord (Tahiti Infos)
◊ C'est la même histoire un peu partout en Polynésie... Des lieux publics envahis par le bruit des enceintes et des car-bass tous les week-ends, parfois même en semaine.
- L’association Te ora hau, qui lutte contre les pollutions sonores, semble comme Don Quichotte se battre contre des moulins à vent faute d’être prise au sérieuse et entendue par les autorités. Si elle félicite la DSP et la justice qui assurent selon elle leur rôle, elle tire à boulets rouges sur tous les autres acteurs en charge de faire respecter la tranquillité de tous.
L’association Te ora hau dénonce une inflation des pollutions sonores (La Dépêche)
Nuisances sonores : Te Ora Hau dénonce « le manque de courage politique » (Radio 1)
- On se souvient de l’arrêté pris par la commune de Moorea-Maio en date du 9 juillet dernier qui interdisait les rassemblements de voitures boom-boom sur le site très convoité des amateurs de basse à haute intensité. Début octobre, c’est un second arrêté, légèrement moins restrictif, que le maire Evans Haumani a pris. Cette fois-ci, il concerne un second site prisé par les carbass, celui de “Du Bay” (prononcer “Dubaï”). Il n’est pas difficile d’aller chercher très loin les raisons de ce nouvel arrêté, “des troubles à l’ordre public constatés, causés par des personnes majeures et mineures lors de rassemblements informels et qui sont à l’origine de nuisances sonores importantes et d’entraves à la circulation publique”, précise l’arrêté en question.
Le site “Du Bay” à Vaiare interdit après celui du “Y” à Opunohu (La Dépêche)
- À Papara, une association se bat pour faire respecter les droits des riverains exaspérés.
Nuisances sonores : le calvaire des riverains (Polynésie 1ere)
- Très populaires auprès des adolescents, les enceintes portables sonorisent les rues de Papeete mais les auteurs de nuisances sonores s’exposent à des amendes.
Enceintes connectées : gare au tapage diurne (Polynésie 1ere)