Certaines espèces animales ou variétés végétales, qui ne sont pas originaires du territoire sur lequel elles vivent, ont été importées par l’homme, volontairement ou non. Elles peuvent être invasives, d’où l’importance de les contrôler. Ainsi, qu’en est-il de la plante ornementale Clusia minor, d’un moucheron qui pose problème aux Marquises ? D’autres, comme l’hirondelle de Tahiti (non dangereuse, elle ), ont-elles évolué sur le territoire, donnant naissance à de sous-espèces ?
# La plante ornementale Clusia minor s’accapare de plus en plus d’espace. Elle devient, en toute discrétion, envahissante et elle menace les plantes endémiques de Polynésie. Un projet de science participative est lancé pour établir un état des lieux. Avant toute chose, il faut savoir où se trouve cette envahissante qui ressemble, à s’y méprendre, au pua.
Clusia minor, la belle envahissante (Tahiti Infos)
# La Polynésie française subit l’invasion d’une espèce de moucheron qui était absente il y a quelques années sur territoire. Cette espèce inadaptée à la biologie locale prolifère sans prédateurs. Les Marquises, jusque là épargnées, commencent à signaler la présence du moucheron dans certaines vallées. Un déséquilibre qui soulève la question de la responsabilité humaine dans les écosystèmes. (…) Ce moucheron semble être de la famille Sciaridae, une espèce très invasive qui n’était pas présente en Polynésie jusqu’à ce qu’elle fasse son apparition à Tahiti il y a quelques années. Le reste des îles de la société n’a pas tardé à faire aussi la connaissance de ce que l’on appelle aussi les mouches de terreau, puis le fléau s’est répandu… (…) En attendant que la nature trouve une solution, les hommes peuvent s’adapter et ralentir la propagation du phénomène par des méthodes naturelles.
Un petit moucheron qui pose de gros problèmes aux Marquises ! (Tahiti Infos)
# Deux chercheuses de l’université California State Polytechnic réalisent actuellement une mission de terrain à Tahiti et Moorea. Elles y décrivent les hirondelles de Tahiti effectuant au passage des prélèvements. L’objectif ? Savoir, grâce à la génétique, si elles constituent une sous-espèce endémique de la population océanienne. (…) Elles ont constaté qu’ailleurs en Océanie les hirondelles vivent dans des zones urbaines, elles construisent leur nid sous les ponts, les toits des maisons… À Tahiti, non seulement elles vivent en pleine nature, “mais en plus, elles sont difficiles à trouver”, disent les chercheuses. Selon elles, les ‘Ope’a, isolées, ont évolué, devenant uniques au fil du temps. Elles espèrent bien confirmer, ou infirmer leur hypothèse.
Les ‘Ope’a de Tahiti sont-elles uniques ? (Tahiti Infos)