Quarante ans.
Quarante ans que l'on sait qu'il y a (un peu) de pétrole au large de Palau (Les Palaos en français), îles guère hautes à l'ouest du Pacifique.
À cette même époque, Charles David KEELING avait déjà clairement mesuré une décennie d'augmentation du CO2 dans l'atmosphère au Mauna Loa, à Hawaii.
On sait où on en est aujourd'hui et, décidément, les anciennes habitudes ont la vie dure : la jeune (1994) République des Palaos envisagerait très sérieusement de creuser les fonds océaniques pour en remonter l'or noir enfoui depuis quelques centaines de millions d'années.
«À l'heure actuelle, nous importons des combustibles fossiles, ce qui est très, très cher.» a déclaré le Président TORIBIONG dans un entretien téléphonique à REUTERS. « Si nous trouvons du pétrole nous allons utiliser le produit pour faire de Palau un pays vert. ». Évidemment, vu comme ça... Jamais entendu parlé des énergies renouvelables ?
Palau fait pourtant partie de l'AOSIS (Alliance Of Small Islands States, « soutenue » par la France) qui milite pour des réductions drastiques des émissions de gaz à effet de serre et souhaitent une baisse de la consommation des énergies fossiles afin de limiter à 1,5°C (c'est pas gagné !) la hausse des températures en 2100 (par rapport à la période pré-industrielle).
Allez comprendre la logique implacable de ce pays corallien à fleur d'eau, si ce n'est celle d'un cruel manque d'imagination alliée à une indéscotchable addiction à une énergie abondante et bon marché...
Rassurons nous, on ne fait guère mieux ici et Palau n'est plus ni moins face à la même problématique redoutable que le reste des états de la planète face au défi de la pénurie énergétique qui s'annonce et au non moins redoutable défi des effets du dérèglement climatique...