Il n'est pas toujours facile de concilier les arguments des uns et ceux des autres. Enjeux financiers, sociétaux et environnementaux ne font pas toujours bon ménage... : le projet de porcherie à Taravao retoqué par la justice ; problématique de la pollution dûe à l'industrie perlière aux Gambier; des familles privées d'eau douce sur un motu de Bora Bora suite à des des travaux d’aménagement d’une lagune par un milliardaire ; une réévaluation de la tarification du ramassage des ordures pour la communauté de communes de Hava’i (ISLV) qui pose problème.
# Le tribunal administratif, saisi par des riverains, a suivi les réquisitions de la rapporteure générale et a annulé l’autorisation d’ouverture et d’exploitation d’une porcherie à Taiarapu-Est. L’étude d’impact présente de « graves insuffisances », et ne permet pas d’évaluer les effets de cette exploitation sur l’environnement. De ce fait, la population n’a pas été complètement informée lors de la tenue de l’enquête publique.
Le tribunal administratif annule l’autorisation du projet de porcherie à Taravao (Radio 1)
La décision du tribunal administratif est tombée ce mardi matin (7 décembre) : (…) Après avoir obtenu la suspension du projet en août dernier, le collectif qui s’est dressé contre le projet de porcherie industrielle a enfin obtenu gain de cause. (…) Le projet, qui devait s’établir sur le plateau de Taravao, prévoyait l’établissement d’un élevage de 1 844 porcs. Le lisier des porcs, un mélange d’excréments utilisé comme engrais, devait être ensuite diffusé sur des terres agricoles, suivant ainsi un processus d’épandage. L’étude d’impact réalisée en 2018 indiquait alors un risque que le lisier épandu, suivi de fortes pluies, puisse ruisseler et entraîner une pollution des eaux, ce que le collectif opposé à la porcherie avait pointé du doigt.
Le projet de porcherie industrielle à Tahiti tombe à l’eau (TNTV)
Pour rappel, la société envisageait notamment l'installation d'un élevage de près de 1900 bêtes, d'un incinérateur pour les porcs morts, et le stockage de tous les effluents sous les animaux dans des fosses et pré-fosses d’un volume total de 900 mètres carrés. Or, d’après les experts, les ouvrages semblent sous-dimensionnés. La SCEA Polycultures a deux mois pour faire appel.
Porcherie de Taravao : le projet cale...(Polynésie 1ere)
Les juges ont en particulier fait droit à l’argumentation des requérants exposant que l’analyse des impacts du projet, jointe à l’enquête publique, comportait d’importantes insuffisances en ce qui concerne l’élimination du lisier produit par l’élevage, principal risque pour l’environnement.
L'autorisation du projet de porcherie sur le plateau de Taravao annulée (La Dépêche)
Le tribunal administratif de Papeete a suivi mardi les conclusions de son rapporteur public il y a deux semaines, en annulant l'arrêté autorisant l'installation et l'exploitation de l'élevage de porc de la SCEA Polycultures à Taravao. La trentaine de riverains et associations qui attaquaient et contestaient la porcherie depuis près de trois ans ont obtenu gain de cause. (…) L'arrêté pris le 3 mai dernier par le ministère de l'Environnement pour autoriser l'installation et l'exploitation de ce projet de porcherie est annulé. Il avait déjà été suspendu en août dernier par le même tribunal administratif de Papeete pout des "doutes sérieux" sur ce sujet de l'étude d'impact environnemental. Des doutes confirmés aujourd'hui.
La porcherie de Taravao tourne en eau de boudin (Tahiti Infos)
Pour rappel: le projet d’élevage porcin sur le plateau de Taravao Développement économique v/s la préservation de l'environnement (AvA-Infos)
# Les autorités du Pays travaillent à rendre la production perlière dans l'archipel des îles Gambier plus respectueuse de l'environnement. Dans les fermes perlières de Mangareva, quand on parle de grandes productions perlicoles, on parle forcément de déchets. Dans l'archipel des îles Gambier, cette pollution de l'industrie perlière est un véritable fléau. Pour faire face à ce problème, 300 sacs ont été distribués aux perliculteurs. Les déchets qui ont été récoltés, ont été acheminés vers Tahiti pour y être traités. Une opération exceptionnelle rendue possible grâce à une collaboration entre la commune de Rikitea et le Pays. (…)
Vers une perle polynésienne plus « propre » (Polynésie 1ere)
# À Bora Bora, plusieurs familles sont privées d'eau douce depuis 3 mois. En cause : les travaux de réalisation d'une lagune à proximité par la SCI Bora Yes, propriété d'un milliardaire américain. Le chantier aurait endommagé la lentille d'eau douce qui alimente les habitations. Sur l’un des motu de Bora Bora, des familles sont dépourvues d’eau depuis plusieurs mois déjà. Le responsable selon elles : un milliardaire propriétaire d’une partie du motu qui réalise des travaux d’aménagement d’une lagune. Un “caprice” qui a du mal à passer pour les familles car le chantier aurait endommagé la lentille d’eau douce qui alimente leurs habitations, rendant l’eau salée et impropre à la consommation.
# La communauté de communes de Hava’i a mis à jour la tarification du ramassage des ordures. Une augmentation calquée sur Bora Bora et qui ne concerne que les professionnels des îles membres de la ComCom. Selon le nouveau barème, certains commerçants verront leur prochaine facture multipliée par dix, à leur grand mécontentement. (…) On nous explique gentiment que c’est pour nous aider à avoir moins de déchets. Alors, il faut juste rappeler qu’on est au milieu du Pacifique, et qu’on est en fin de la chaîne alimentaire, donc on ne peut pas faire enlever les cartons, ce n’est pas possible. Et on ne nous donne même pas du temps pour essayer de trouver une solution !”, s’indigne Gilbert Robinet, un commerçant. (…) Cette décision répond aux préconisations de la chambre territoriale des comptes (CTC) pour équilibrer le budget, déficitaire, du ramassage des ordures. Interpellé par les professionnels, Matahi Brotherson, le maire de Uturoa va tenter de modifier les textes. Plus de 200 professionnels sont concernés par cette nouvelle tarification…
À Raiatea, la hausse des tarifs de collecte des déchets pour les commerçants ne passe pas (TNTV)