Déchets liés à la perliculture, rejets de ciment qui souillent la rivière Tipaerui ; dépollution des anciens sites militaires de Taiarapu-Est ; déchets sur le motu Ana Ana, à Mahina ; déchets qui traînent ici et là sur le campus de l'UPF ; lutte contre les nuisances sonores à Paea et Tiarei ; un trafic de tortues démantelé.
# Derrière la perle de Tahiti, un poison pour l’environnement. 40 ans que les déchets liés à la perliculture s’accumulent au fond de certains lagons ou sur les atolls. Après avoir fait plusieurs états des lieux et rencontré à de multiples reprises les professionnels du secteur, le Pays a lancé la première grande opération de collecte de ces déchets. C’est un scandale écologique qui ternit l’image de la Perle de Tahiti. Tous les acteurs du milieu en ont désormais conscience. La pollution liée à l’activité perlicole sur certaines îles et atolls est scientifiquement prouvée et son impact sur l’écosystème et la qualité des perles également. De quoi faire réagir. (…) À Apataki, plus d’une centaine de mètres cubes de ces déchets – soit une quinzaine de tonnes – ont été récoltés grâce à la coordination des perliculteurs et de l’association Te hotu no te Fenua no Apataki. Ces déchets, acheminés vers Tahiti, doivent être enfouis au Centre d’Enfouissement Technique (C.E.T.) de la Punaruu dans les prochains jours.
Perliculture : une quinzaine de tonnes de déchets rapatriés depuis Apataki (TNTV)
# L’association Project Rescue Ocean a découvert le week-end dernier des rejets de ciment qui souillent la rivière Tipaerui. Ils semblent provenir d’une entreprise de construction. La police municipale de Papeete est venue faire des constatations. L’association espère que les suites appropriées seront données à cette regrettable découverte. (…) Adeline (responsable de l’association) espère que la police municipale enquêtera jusqu’à identifier le ou les pollueurs, et signalera le fait à la Direction de l’environnement. Il s’agirait d’une des plus grosses entreprises de bâtiment du Pays. (…) Pendant qu’ils étaient sur les lieux, Adeline et ses amis bénévoles en ont profité pour nettoyer les abords du site, jonché de barquettes de nourriture et de masques. Ils ont collecté 10 kilos de déchets et installé un sac poubelle pour inciter les travailleurs qui fréquentent le site à mieux le préserver…
Une importante pollution au ciment à Tipaerui (Radio 1)
# Toujours pas de projets pour les anciens sites militaires de Taiarapu-Est. Pas non plus de coût précis de leur dépollution, pourtant déjà estimée à 600 millions de Fcfp pour les cinq autres sites situés sur Tahiti. Deux ans après la rétrocession de trois parcelles militaires d’une surface totale de 4 hectares, la commune de Taiarapu-Est peine toujours à faire aboutir ses projets de développement. Conscients des difficultés de la commune associée, le président Edouard Fritch et le haut-commissaire Dominique Sorain ont visité deux des sites rétrocédés : le fort de Taravao et le centre nautique de Tautira. Il s’agit notamment d’accompagner la commune sur le volet dépollution, dont le surcoût sous-estimée, fait grincer des dents dans les conseils municipaux. Une grogne parvenue jusqu’aux oreilles du Président de la République, Emmanuel Macron. Lors de sa venue en Polynésie en juillet dernier, le chef de l’Etat avait annoncé dans son discours de fermeture la prise en charge des coûts de dépollution “exceptionnelle” des anciens sites militaires.
Rétrocession des sites militaires : dépollution sous-estimée à Taiarapu-Est aussi (TNTV)
# Comme une tornade bienveillante, les stagiaires du RSMA ont procédé lundi (14 décembre) au nettoyage du motu Ana Ana, situé à l’entrée de la baie de Muriavai. Peu après midi, deux sections en cours de formation militaire initiale, soit une quarantaine de volontaires stagiaires et leurs cadres, ont débarqué sur le petit motu à la demande de la commune de Mahina. L’objectif était de débarrasser l’îlot de tous ses déchets que la mer et les occupations passées ont apportés. Très vite, sous les ordres de leurs instructeurs, les jeunes militaires ont rempli des sacs pleins de détritus en tous genres dispersés sur les 200 mètres de la bande de corail.
Le motu Ana ana dépollué par le RSMA (La Dépêche)
# Faire du sport tout en se rendant utiles. (Le 9 décembre), des étudiants ont décidé de ramasser les déchets qui traînent ici et là sur le campus. De l'exercice physique pour une bonne cause, le clean-up day. Face à l'augmentation des déchets sur le campus, les étudiants de l'UPF ont décidé de mettre la main à la pâte. Les membres de l'association sportive et culturelle de l'établissement (ASCUP), 12 au total, ont enfilé leurs gants, et battu le pavé à la recherche du moindre déchet. Une chose est sûre : le campus en regorge, des déchets issus de produits de consommation comme les canettes, sacs en plastique ou autres paquets de chips. C'est la 2ème fois cette année que cette opération est réalisée.
Des étudiants s'activent en ramassant les déchets sur le campus (Polynésie 1ere)
Nuisances sonores
# La commune de Paea a décidé d'intensifier sa lutte contre les nuisances sonores. A partir du 3 janvier, les policiers municipaux patrouilleront régulièrement entre 23 heures et 6 heures du matin pour repérer les incivilités liées au bruit. Le maire Anthony Geros, assisté des gendarmes, des policiers, et de l'association "Te ora hau", s'est fermement engagé à agir en ce sens.
À Paea, le maire en lutte contre les nuisances sonores (Polynésie 1ere)
La pollution sonore est un fléau qui affecte beaucoup de gens. Un mal qui peut avoir des conséquences sur la santé. C'est pourquoi la mairie de Paea a décidé de frapper fort à travers une règlementation plus sévère. (…) Une mesure concrète qui répond aux attentes des victimes de ce fléau. (…) à partir du 3 janvier prochain, en cas d’infraction pour nuisances sonores, les contrevenants seront soumis à une amende de 3ème classe, soit 8 100 Fcfp.
Nuisances sonores : Paea veut frapper fort (Polynésie 1ere)
Dès le 3 janvier prochain, les contrevenants risqueront une amende de 21 450 Fcfp et la confiscation due leur matériel. L’association Te Ora Hau, qui a travaillé avec la commune sur cette réglementation, salue le « courage politique » du maire.
Paea : l’arrêté sur les nuisances sonores entrera en vigueur le 3 janvier (Radio 1)
Les gendarmes et la police municipale vont unir leurs efforts pour faire appliquer l’arrêté municipal réglementant la problématique des nuisances sonores dans la commune de Paea, qui est exécutoire depuis le 18 octobre. (…) L’association Te Ora Hau, qui lutte contre les nuisances sonores sur l’ensemble du Pays, salue cette initiative du maire de Paea. « Ce que nous conseillons aux victimes de nuisances sonores, c’est de faire venir la police municipale ou la gendarmerie à leur domicile pour constater qu’il y a effectivement nuisance sonore », précise Louis Bresson, secrétaire général de l’association Te Ora Hau. (…) Voir le détail de la règlementation prise en matière de lutte contre les nuisances sonores.
Paea : L’arrêté municipal sur les nuisances sonores en vigueur le 3 janvier (La Dépêche)
Fléau numéro 1 selon son maire Anthony Géros, les nuisances feront désormais l’objet d’une répression plus active dès le 3 janvier prochain. Pour cela, la mairie va signer une convention avec la gendarmerie pour fédérer leurs efforts afin de retrouver le calme, et surtout le silence. (…) Les administrés de la commune ont donc jusqu’au 3 janvier pour s’habituer à ces nouvelles règles. La période des fêtes permettra à la mairie de faire de la prévention en diffusant dans les quartiers des prospectus de sensibilisation.
Nuisances sonores à Paea : des amendes à compter du 3 janvier 2022 (TNTV)
# Les gendarmes ont contrôlé 200 personnes et 50 véhicules « car bass » au trou du souffleur à Hitiaa O Te Ra dimanche dernier (12 décembre). Ils ont relevé 37 infractions, et 18 véhicules ont été immobilisés. Depuis la fin du confinement, les forces de l’ordre assistent à une amplification du phénomène des « car bass ». Ces rassemblements peuvent mobiliser plusieurs centaines de personnes qui viennent faire la fête autour de véhicules équipés d’amplificateurs sonores. Les personnes participant à ces fêtes sauvages s’adonnent également à des consommations excessives d’alcool et à la prise de produits stupéfiants. Le bruit qu’elles génèrent et les comportements des participants nuisent à la tranquillité des riverains et posent un véritable problème d’ordre public lorsqu’elles se produisent sur la chaussée. La présence de centaines de personnes mal signalées et sous l’emprise d’alcool et de stupéfiants en bordure de route pourrait avoir des conséquences catastrophiques en cas d’accident.
Contrôle des « car bass » : 37 infractions relevées dimanche dernier (Radio 1)
Depuis la fin du confinement, les forces de l’ordre assistent à une amplification du phénomène des « car bass ». Ces rassemblements peuvent mobiliser plusieurs centaines de personnes qui viennent faire la fête autour de véhicules équipés d’amplificateurs sonores. (…) La gendarmerie rappelle que les agressions sonores en vue de troubler la tranquillité d'autrui peuvent être punies d'un an d'emprisonnement et de 1 790 000 cfp d'amende, en plus de la saisie de l'ensemble du matériel ayant servi à commettre le délit et du véhicule. En outre, la consommation d’alcool et de produits stupéfiants est à l’origine de plus de 75 % des accidents corporels et mortels constatés par la gendarmerie sur le fenua.
Hitia'a : les gendarmes mettent fin à une soirée "car bass", drogue et alcool (Polynésie 1ere)
Les militaires de la Compagnie des îles du Vent ont procédé dimanche 12 décembre, de 2 heures à 5 heures du matin, au contrôle de 200 personnes et de 50 véhicules "car bass" au Trou du souffleur à Hitiaa O Tera.
200 personnes et 50 véhicules “car bass” contrôlés au Trou du souffleur (TNTV)
Depuis la fin du confinement, les forces de l’ordre assistent à une amplification du phénomène des "car bass", affirme le haussariat dans un communiqué diffusé mercredi soir.
50 car bass contrôlés à Tiarei (Tahiti Infos)
Trafic illégal de tortues
Au cours d’un vol de surveillance maritime au-dessus des îles Sous-le-Vent, l’équipage d'un Falcon Gardian de la flottille 25F de la Marine nationale, a identifié un poti marara à proximité de Motu One, à bord duquel trois hommes tentaient de dissimuler cinq tortues sous des bâches. (…) Les mis en cause ont été placés en garde à vue et ont reconnu leur participation aux faits. À l’issue de l’enquête, ils ont été poursuivis des chefs de capture et détention d’espèces protégées. Ils comparaitront devant le tribunal correctionnel de Papeete en audience foraine à Bora Bora, au début de l’année 2022.
Un trafic de tortue démantelé au cours d'une opération de surveillance aérienne (Polynésie 1ere)
Les auteurs de ces infractions encourent des peines pouvant aller jusqu’à 17,8 millions de francs d’amende* et deux ans de prison. L’embarcation, d’une valeur à neuf estimée à 5 millions de francs, ainsi que le matériel, dont un moteur de 225 CV, peuvent également faire l’objet d’une confiscation. (…) La capture et la détention de ces espèces protégées constituent des délits prévus et réprimés par le code des douanes et par le code de l’environnement de Polynésie française.
Un trafic de tortues démantelé, trois pêcheurs interpellés (Radio 1)
Pour rappel, les tortues marines sont classées parmi les espèces menacées d’extinction. Leur capture et détention constituent des délits. D’autant plus que l’atoll de Motu One (ou Bellingshausen) et celui de Scilly sont classés depuis 1992 réserve territoriale. Toutes activités préjudiciables à la protection des ressources naturelles comme la pêche ou la collecte y sont strictement interdites.
Un nouveau trafic de tortues démantelé (TNTV)
Ils encourent des peines pouvant aller jusqu'à 980 000 Fcfp d'amende* et un an de prison. Leur bateau, dont la valeur à neuf a été estimée à cinq millions de Fcfp, pourra également faire l'objet d'une confiscation.
Trafic de tortues démantelé à motu One (Tahiti Infos)
* Chiffres différents selon les deux médias (!?), à vérifier...