Portables, Box WiFi, antennes relais... s'inscrivent chaque jour un peu plus dans notre environnement. Ces matériels High Tech émettent des ondes électromagnétiques de différentes puissances. Les mesures réalisées récemment par l’Agence nationale des fréquences, concernant particulièrement les antennes-relais indiquent des valeurs inférieures aux valeurs limites européennes. Sont-elles pour autant sans danger ?

Dans une "loi du Pays" promulguée l’année dernière, l’Assemblée de la Polynésie française avait adopté des dispositions tendant à protéger la population en matière d’exposition aux ondes électromagnétiques. Cette LP prévoyait notamment que le gouvernement mette en œuvre une campagne de mesures et de surveillance des niveaux d’exposition du public aux champs électromagnétiques sur l’ensemble du territoire. La réalisation des mesures a été confiée à l’Agence nationale des fréquences (ANF) au travers d’une convention cadre établie en juillet 2017 pour une durée de cinq ans. La liste des sites à mesurer a été fixée par le Pays et visait en particulier les antennes-relais se trouvant à proximité de structures accueillant des enfants. 

Les mesures effectuées réalisées dans leur périmètre ont consisté à relever le niveau du champ électromagnétique, sur plusieurs points se situant dans un rayon de 100 m autour d’une antenne-relais. Les niveaux de champs électromagnétiques relevés par l’ANF sont de "11,8 à 19 fois" inférieures aux valeurs limites établies par la recommandation européenne du 12 juillet 1999, note le compte rendu du Conseil des ministres diffusé début novembre, en soulignant que ces valeurs limites fixées par la recommandation sont elles-mêmes "50 fois inférieures aux seuils à partir desquels des effets physiologiques indésirables sont démontrés".

Exposition aux champs électromagnétiques : des niveaux mesurés, très "inférieurs aux limites" (TNTV)

L’exposition aux ondes 12 à 19 fois inférieure aux recommandations en Polynésie (Radio 1)

Ondes électromagnétiques : la Polynésie en-deçà du seuil maximal (Polynésie 1ere)

L’étude qui rassure à propos des champs électromagnétiques (Tahiti Infos)

Ondes électromagnétiques : la Polynésie en-deçà du seuil maximal (Polynésie 1ere)

Exposition aux champs électromagnétiques : des niveaux mesurés, très "inférieurs aux limites" (Polynésie 1ere)

 

Les ondes électromagnétiques sont-elles pour autant sans danger ? 

 

Le communiqué  transmis au public via les médias manque néanmoins de précisions et ne peut rassurer totalement les « hypersensibles » aux ondes électromagnétiques. 

Rappelons que le cancérologue Dominique Belpomme avait animé une conférence à Papeete, en 2016, à l’invitation de l'association Heitaratara, au cours de laquelle il préconisait une exposition réduite des enfants, notamment aux appareils électroniques comme les téléphones mobiles.

Ondes électromagnétiques : un éminent spécialiste à Tahiti (Polynésie 1ere)

Faut il craindre les ondes électromagnétiques ? (Polynésie 1ere)

Le professeur Belpomme, professeur émérite de cancérologie à l'Université de Paris VII, est fondateur et président de l’Association pour la recherche thérapeutique anticancéreuse (ARTAC). Il ne partage pas les conclusions du rapport de l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) sur les ondes magnétiques publié en 2014 et qui fait référence. Déployant une démarche qu'il partage avec le professeur Montagnier, Prix Nobel de médecine, il se bat pour la reconnaissance de l’électrohypersensibilité (EHS) en tant que pathologie. Cette affection est reconnue par l’OMS depuis 1999 ainsi que dans de nombreux pays mais à ce jour encore beaucoup trop ignorée, voire niée en France… Le Pr. Belpomme a été le premier à ouvrir une consultation en médecine environnementale et à alerter sur le rôle des champs électromagnétiques.

À noter que l’Anses a commandé une nouvelle étude sur l’effet des champs électromagnétiques chez les riverains d’antennes-relais. Ses résultats devraient être publiés à la fin de l’année 2018.