La Covid19* a mené les autorités à prendre des mesures sanitaires qui peuvent avoir des conséquences négatives sur le plan environnemental si l’on ne prend pas garde aux conditions de fabrication des produits utilisés pour y faire face. Mais la période du confinement a, par ailleurs, été propice à l’émergence de solutions “écodurables” qui peuvent se révéler utiles pour l’avenir… dans plusieurs domaines de la vie quotidienne.

Masques et gels hydroalcooliques: des questions et... des réponses...

+ Masques, écolo ou pas ?

Rapportée dans la Gazette du Fenua durable , cette réflexion (illustrée) de Te Ora Naho (FAPE) à propos de l’importation de masques sanitaires “grand public” : « Ils sont produits par millions à 12 000 kilomètres pour n’être utilisés que quatre heures maximum (= anti-durable, non recyclable, ultra carboné et gaspillage) et ils commencent à polluer les mers et les plages d’Asie (anti-écosystèmes) ». Et la fédération des associations de protection de l’environnement de plutôt inciter à adopter des masques fabriqués localement.

+ Stations d’écorecharge de gel hydroalcoolique

En mars, le directeur du Laboratoire de cosmétologie de Papara avertissait (article de La Dépêche) du manque d’alcool éthylique (éthanol) sur le territoire et il appelait “à la mutualisation de tous les moyens sur le territoire”, notamment pour l’approvisionnement en alcool et pour la gestion de la partie commerciale des gels (étiquetage, etc.). Par ailleurs, « plusieurs centaines de milliers de flacons, voire un million de flacons, pourraient sortir sur six mois… Que va devenir tout ce plastique ? », s’était interrogé le chef d’entreprise. En mai, son institut a lancé un projet d’écorecharge de gel hydroalcoolique sur l'île de Tahiti. Implantées dans des points stratégiques, des stations de stockages mobiles permettront au plus grand nombre de se ravitailler en gel hydroalcoolique.

Des stations d’écorecharge de gel hydroalcoolique (La Dépêche)

 

Le vélo, un exercice bon pour la santé. C'est encore mieux quand il est écolo...

+ Un vélo en bambou

Un Polynésien passionné de vélo, professeur dans un lycée professionnel près de Paris, "Petero", a profité de ses semaines de confinement pour écrire une méthode de fabrication d’un vélo en bambou. Il réfléchit à le rendre 100% écologique.

Coronavirus : un professeur polynésien écrit un manuel pour fabriquer son vélo en bambou (Polynésie 1ere)

 

Qui a dit que la cuisine végane ne pouvait pas être gourmande ?

+ Un ouvrage de recettes s’intéressant à la santé du corps et à celle de la planète vient de paraître aux éditions Au vent des îles: "Hereiti et sa cuisine végétale". Une centaine d'astuces pour mettre en place un « mode de vie » végan au quotidien. Le livre propose aussi une approche globale de la démarche végane et aborde les enjeux de la consommation de viande sur l’environnement.  Il est écrit par la blogueuse polynésienne Hereiti Seaman (page FB Vegan Tahiti). Un ouvrage qui associe véganisme et gourmandise, tant pour ceux qui souhaitent goûter de nouvelles saveurs que pour ceux qui désirent découvrir cette philosophie.

La cuisine végane vue par Hereiti Seaman (TNTV)

Des recettes véganes et gourmandes (Polynésie 1ere)

Des recettes véganes pour tous par Hereiti Seaman (Tahiti Infos)

 

* Deux mois après le Québec, l'Académie française a tranché pour un usage au féminin : "la" Covid. Alors même que l'usage courant qui s'est imposé en France est d'utiliser ce terme au masculin. Doit-on dire "le" ou "la" Covid-19 ? (France Culture)