La crise liée à la Covid-19 a mis en évidence les fragilités d’un système économique très dépendant des importations. Le secteur stratégique qu’est l’agriculture doit être plus résilient : l’agro-écologie apporte des réponses qui doivent être valorisées ; les écosystèmes productifs originaux, comme le plateau des orangers à Tahiti, doivent être protégés ; les déchets de poisson transformés en intrants bio ; Consommer local et valoriser les circuits courts ; des plantes au service de la santé.
+ Une journée d’échanges a été organisée par la Chambre de l’agriculture et de la pêche lagonaire (CAPL), avec pour objectif de présenter et de discuter du schéma directeur de l’agriculture de la Polynésie française 2021-2030 (SDA-PF), qui est en phase finale d’élaboration. Ce programme d’actions a vocation à permettre un essor significatif de l’économie verte polynésienne à dix ans par la proposition de mesures d’intervention adaptées. Il vise au développement d’un secteur économique stratégique en intégrant, entre autres, la cohésion sociale des îles éloignées, la préservation des ressources naturelles et l’optimisation du foncier.
Les agriculteurs et éleveurs concertés pour la stratégie agricole 2021-2030 (TNTV)
L’avenir du secteur agricole en question (Tahiti Infos)
Le Schéma directeur de l’agriculture 2021-2030 entre dans sa phase finale d’élaboration (Tahiti News)
+ S’inspirant des fonctionnements naturels en tenant compte des caractéristiques du milieu où l’on s’installe, une pratique agricole originale et respectueuse de l'environnement au sein duquel elle s'intègre harmonieusement prend peu à peu sa place en Polynésie française. La permaculture conçoit de créer des paysages « qui miment les modèles et les relations observés dans la nature, visant à obtenir une production abondante de nourriture, de fibres textiles et d’énergie pour satisfaire les besoins locaux ». L’objectif : aménager son propre environnement et construire des territoires toujours plus autonomes, interconnectés, résilients et durables. Un stage a été organisé à Mataiea.
Cinq jours pour mieux connaître la permaculture (La Dépêche)
+ Le Projet Régional Océanien des Territoires pour la Gestion durable des Ecosystèmes (PROTEGE) financé par le Fonds européen de développement (FED) est consacré aux filières de l’agriculture, de la forêt, de l’aquaculture et de la pêche afin de les aider à intégrer une logique de développement durable. En Polynésie française, répondant à cette offre, la direction de l’agriculture (DAG), service du Pays, a commencé à mettre en place un réseau régional de fermes de démonstration conforme aux principes de l’agro-écologie avec, pour objectif, l’installation d’une ferme pilote par archipel. Parmi elles, la ferme pilote bio de Mathieu Boucher, située à Raiatea. Son objectif est d’améliorer les connaissances techniques en matière d’agriculture biologique pour créer un modèle de ferme exploitable individuellement.
Taputapuatea : le projet d’une ferme pilote bio d’un agriculteur (TNTV)
+ Le CJA de Fare-Ute, à Papeete, utilise un éco-digesteur acquis par le Pays et mis à sa disposition de depuis 2012. La proximité du port de pêche permet à l’établissement de récupérer des déchets de poissons qui sont broyés dans un premier temps, puis introduit dans l’éco-digesteur afin d’être transformés en intrants utilisés pour les formations des élèves à l’agriculture bio.
Des déchets de poisson transformés pour l’agriculture bio (Tahiti News)
+ Les orangers du plateau de Tamanu, à Punaauia, sont menacés. Les espèces envahissantes gagnent du terrain. Elles enserrent les pieds qui ne donnent plus de fruits. L’association de protection de la vallée de la Punaruu a décidé cette année, exceptionnellement, de ne pas autoriser la cueillette d’oranges. Des opérations de nettoyage sont en cours pour qu’on ne puisse pas dire un jour : « il était une fois les orangers ! »
Heimana Haretahi : “Il faut sauver les orangers” (Tahiti Infos)
+ Consommer local et valoriser les circuits courts sont dans l'air du temps... Au Marché Nature de Papeete, les exposants souhaitent mettre en valeur la relation privilégiée entre producteur et consommateur. Depuis sa création en 2018, il rencontre un vif succès, de quoi dynamiser le centre-ville de la capitale.
Succès du marché nature de Papeete (Polynésie 1ere)
+ Expérimentez, produisez et mangez local ! C’est ce que propose Food & Cook Lab, une marque portée par la société d’économie sociale et solidaire Alterocéan, à Moorea. Cette sorte de laboratoire collaboratif ouvre ses portes aux producteurs, agriculteurs, pêcheurs qui souhaitent valoriser leurs produits. Une initiative d’Audrey Lachaud, déjà à l’origine de La Ruche qui dit oui ! à Tahiti, un réseau de communautés d'achat direct aux producteurs locaux.
Food & Cook Lab, pour valoriser la production agricole (Tahiti Infos)
Food & Cook Lab, le royaume du bon produit(Tahiti Infos)
+ Plantes et santé :
- Ralph Maamaatuaiahutapu, blogueur santé, propose un livre de recettes anti-goutte. Il a compilé dans un même ouvrage 136 recettes qu’il dit "faciles" et "gourmandes".
Un livre de cuisine dédié aux patients atteints de la goutte (Tahiti Infos)
- Le ministère de l’Economie verte a présenté au Conseil des ministres une proposition d’étude visant à l’introduction de l’Artemisia annua, une plante aromatique et médicinale actuellement non référencée en Polynésie française, en vue d’autoriser l’importation de ses graines. Très réputée en médecine traditionnelle, notamment en Chine et en Afrique de l’Est, l’armoise est reconnue pour ses nombreux bienfaits sur la santé.
Le Pays autorise l'importation de l'Armoise annuelle (Tahiti Infos)
Le Pays veut introduire une nouvelle plante aromatique et médicinale en Polynésie (TNTV)
Covid-19 : Le Pays importe le remède malgache (La Dépêche)
En avril dernier, l’armoise a particulièrement fait parler d’elle puisqu’elle a été recommandée par Andry Rajoelina, président de Madagascar, comme traitement préventif et remède potentiel contre le covid-19.
L’Artemisia annua, potentiel remède contre le covid-19, intéresse le Pays (Radio 1)