Le bio est en émergence à Tahiti et dans les îles. Des formations sont organisées par le CFPPA. La filière des oeufs issus d'élevages de poules menés en mode d'agriculture biologique est en voie d'encadrement par un label. Quant au compostage individuel, il fait l'objet d'un programme de développement auprès de plus d’une centaine de foyers volontaires de Mahina.
# Ils sont 18 porteurs de projet dans l’agriculture à être en formation depuis le 3 mai dernier. Une formation d’accompagnement à l’installation agricole rémunérée et dispensée par le centre de formation professionnel et de promotion agricoles (CFPPA). L’objectif est de préparer au mieux les stagiaires à la mise en place et à la gestion d’un fa'a'apu. (…) Harden est ambitieux, certes, il a encore beaucoup à apprendre, mais pour Mirna, il a du potentiel, ce qui va l’emmener loin dans son projet, celui de créer sa propre exploitation de taros : “À Raiatea, il n’y a pas vraiment beaucoup d’agriculteurs qui font du bio. Et je vois que je ne suis pas le seul à vouloir manger sainement. Partout dans le monde, c’est une amélioration à faire au niveau de l’agriculture, de passer en bio”. Son maitre de stage va l’y encourager.
En immersion dans une tarodière à Raiatea (TNTV)
Une formation en agriculture biologique est actuellement mise en place pour les jeunes porteurs de projet de différentes communes associées de l’île sœur. La municipalité de Moorea, à l'origine de cette initiative, souhaite ainsi leur permettre d’acquérir suffisamment de connaissances pour qu’ils puissent lancer leur plantation agricole par la suite. La commune de Moorea-Maiao, en partenariat avec le contrat de ville, organise depuis le mois de juillet et jusqu'à septembre, des formations en agriculture biologique. D’une durée d'un mois, elle s'adresse aux jeunes des différents districts de Moorea.
Les jeunes de Moorea lancés sur la voie du bio (Tahiti Infos)
# Une formation de trois jours s’est déroulée, fin juillet, à la Presqu’île. La première dédiée à la production d’œufs issus de l’agriculture biologique. Deux éleveurs souhaitant s’engager dans la démarche de certification, des référents du SPG Bio Fetia et un vétérinaire de la DAG étaient présents. « L’objectif, c’est qu’il y ait des œufs bio sur les étals », a indiqué le formateur, Sylvain Todesco, lui-même ancien éleveur. (…) « les œufs
de poules élevées en plein-air et nourries avec de l’aliment bio » , comme on devrait les appeler, s’arrachent. La filière semble donc prometteuse, d’où l’intérêt d’un label pour encadrer cette appellation. Selon le formateur, d’ici au premier semestre 2022, deux à trois producteurs devraient être les premiers certifiés « bio » (selon la NOAB).
Un premier pas vers la production d’œufs certifiés bio (La Dépêche) - voir en P.J. version papier, 30 juillet, p.18
# Après les résultats encourageants obtenus par les communes de Pirae et Teva i Uta dans leur programme de compostage individuel auprès de plus d’une centaine de foyers volontaires, Mahina va aussi s’engager sur cette voie de la réduction des déchets organiques. À son tour, la mairie a commandé, auprès de Fenua ma, 100 composteurs individuels, que les administrés pourront acquérir début août.
Début août, la commune de Mahina mettra en vente à 5 000 francs ce type de composteur local (d’une valeur de 20 000 francs).
Mahina - Bientôt des composteurs à tarif avantageux (Polynésie 1ere)
# À noter: le 26 juillet en assemblée plénière, le Cesec a examiné un projet d’avis sur un projet de loi du pays relatif à la promotion des produits locaux dans la restauration scolaire. (…) Sur le principe, le CESEC est favorable à une alimentation saine pour les enfants. En revanche, introduire une obligation réglementaire alors que la filière n’est pas structurée, les coûts ne sont pas maitrisés, le marché n’est pas centralisé, ne lui semble pas raisonnable.
Produits locaux dans la restauration scolaire : le Cesec recommande de structurer la filière (TNTV)