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La dépendance énergétique de la collectivité polynésienne aux hydrocarbures est toujours forte mais on constate une baisse en volume de 4 % sur un an, et une intégration des énergies renouvelables ;  À l'exemple de Rurutu, qui bascule vers l'énergie solaire avec une nouvelle installation qui permettra de couvrir environ 1/4 de la consommation en électricité de l’île en complément de projets phares concernant le traitement des déchets verts et l'assainissement ; À l'échelle de la Polynésie, le Pays s’apprête à soutenir l’implantation à Paihoro d’un site de recyclage de batteries, qu’elles proviennent d’installations énergétiques, de véhicules ou vélos électriques ; De leur côté, Atoba Energy et Air Moana ont signé un accord pour mettre en œuvre des solutions évolutives d’approvisionnement en carburant d’aviation durable (SAF Sustainable Aviation Fuel).

 

 

 

 

# Le bilan énergétique 2023 que vient de publier l’Observatoire polynésien de l’énergie fait toujours état d’une forte dépendance énergétique de la collectivité aux hydrocarbures. Mais cela tend à s’améliorer avec une baisse en volume de 4 % sur un an, et une intégration des énergies renouvelables qui se confirme dans le paysage énergétique polynésien.
Avec 383 millions de litres d’hydrocarbures consommés en 2023 et un taux de dépendance de 93,3 %, le Fenua reste très loin de pouvoir se passer des énergies d’origine fossile. Mais un léger mieux est à l’œuvre, comme le constate le bilan énergétique 2023 de la Polynésie française que vient de publier l’Observatoire polynésien de l’énergie (OPE). Les importations d’énergies primaires sont en baisse de 4 % en volume. Le taux de pénétration des énergies renouvelables dans le mix énergétique de la Polynésie française reste assez faible, puisqu’il équivaut seulement à 6,7 % de la consommation d’énergie primaire.
Le secteur du transport, en hausse constante depuis 2016, est responsable de 54,4 % de la consommation polynésienne d’énergie primaire, en partie à cause de l’accroissement du nombre de véhicules. Le transport routier représente à lui seul 41 % de la consommation totale d’énergie du secteur, soit 160 millions de litres d’hydrocarbures en 2023. Viennent ensuite le transport maritime local (9 %) et aérien local (6 %). (…)

Un très léger mieux du côté des énergies (Tahiti Infos)

Exprimé en pourcentage, il incarne le taux de dépendance énergétique du fenua en 2023. La dépendance énergétique mesure l’autonomie du territoire vis-à-vis de l’extérieur pour produire son énergie. Ce taux s’obtient en faisant le rapport entre les importations d’énergies primaires et le total des énergies primaires disponibles sur le territoire (en excluant la variation des stocks d’hydrocarbures). Bien qu’il s’agisse du second taux le plus bas de la dernière décennie, une telle valeur souligne la forte dépendance de la Polynésie vis-à-vis de l’extérieur à l’égard des importations d’énergies primaires, notamment en provenance de territoires exportateurs d’hydrocarbures, et permet également de se rendre compte des efforts à réaliser pour tendre vers l’autonomie énergétique. En 2023, 363 millions de litres d’hydrocarbures² ont été importés en Polynésie française pour une facture globale de 32 milliards de Fcfp.

Le chiffre du jour: 93,3 (Tahiti News)

 

# À Rurutu comme dans beaucoup d’îles de Polynésie, l’électricité repose encore et uniquement sur les groupes électrogènes. Mais d’ici quelques mois, une transition majeure s’annonce : la commune va basculer vers l’énergie solaire. Une évolution rendue possible grâce au soutien du fond Macron.
Ça y est. La toute première installation de panneaux solaires de Rurutu a été installée sur le toit de la salle omnisports de Auti et elle annonce une nouvelle ère. Les travaux ne sont pas encore terminés mais le projet permettra de couvrir environ 1/4 de la consommation en électricité de l’île. "C'est une première étape. Il y a d'autres appels à projet. Lorsque l'on a la compétence et le financement, c'est facile de faire cette transition." explique Arnaud Chalons, ingénieur à la SPL Te uira api no te mau motu. 35% du coût d'investissement a été financé par l'Etat, ce qui correspond à environ 15 millions de francs. (…)

Rurutu bascule vers l'énergie solaire (Polynésie 1ère)

Dans le cadre de sa visite ministérielle en Polynésie, le ministre de l’Outre-mer Manuel Valls a fait escale à Rurutu ce dimanche. Première venue d’un ministre d’État depuis plusieurs années, cette étape a été l’occasion pour la commune de se positionner en “bon élève” de la transition énergétique. Le maire Frédéric Riveta a mis en avant plusieurs projets phares, entre photovoltaïque, traitement des déchets verts et assainissement. Objectif : montrer que même les îles les plus éloignées peuvent être à l’avant-garde de l’écologie.
La journée a été rythmée par deux séquences phares. D’abord, la visite de la salle omnisports de Auti, support d’une installation photovoltaïque en toiture, portée par la société publique locale (SPL) Te Uira Api no te Mau Motu. (…) Lors de la présentation de l’unité de traitement des déchets verts, en voie d’achèvement, dont la livraison est prévue en septembre, le ministre a pris connaissance d’un autre dossier majeur pour la commune : celui de l’assainissement non collectif, cofinancé à 50% par l’Office français de la biodiversité (soit 94 millions de francs). Ce projet vise à pallier les défauts de conformité des fosses septiques, aujourd’hui très répandues en Polynésie, et qui présentent un risque de pollution du milieu naturel. (…). Ces actions viennent renforcer l’image de Rurutu comme commune pionnière en matière de transition écologique. Dans son discours, le maire Riveta a également rappelé que 300 lampadaires LED ont été installés sur l’île grâce au Fonds vert (21 millions de francs).  (…)

Rurutu, “bon élève” de la transition énergétique (Tahiti Infos)

# À l’occasion d’une discussion sur le photovoltaïque à Rurutu, Moetai Brotherson a annoncé que le Pays s’apprêtait à soutenir l’implantation d’un site de recyclage de batteries, qu’elles proviennent d’installations énergétiques, de véhicules ou vélos électriques. Il s’agit d’un projet de la société Enviropol, qui veut aussi créer dans cet « Ekopol » qui pourrait s’installer tout près du CET de Paihoro, une filière de démantèlement des navires et de revalorisation des gaz frigorifiques.
C’est une question du maire de Rimatara Artigas Hatitio, à l’occasion d’une présentation à Manuel Valls du projet d’installation photovoltaïque de son homologue de Rurutu, Frédéric Riveta. « Est ce qu’on sait comment seront gérées les batteries » en fin de vie ? La réponse a toujours été problématique, en Polynésien encore plus qu’ailleurs. Car les batteries au lithium, qu’elles servent dans des installations de production électrique, de voitures, bus, motos et autres vélos, et mêmes dans de plus petits objets du quotidien, sont difficilement recyclable et dangereuses, du fait de leur caractère inflammable une fois détériorées, quand elles ne sont pas traitées dans une filière spécialisée. (…). La question est donc « très pertinente », a pointé Moetai Brotherson, qui accompagne le ministre des Outre-mer dans sa visite polynésienne. Mais le président a assuré que le Pays travaillait sur un « début de réponse ». Ou du moins s’apprête à soutenir un projet privé qui va dans ce sens. Deux initiatives différentes ont été présentées ces dernières semaines, au gouvernement qui est « très intéressé » par au moins l’une d’entre elle. À savoir l’implantation, sur un foncier de trois hectares appartenant au Pays tout près du CET de Paihoro, à la Presqu’île, d’un site spécialisé dans le traitement de ces batteries. (…)

À Paihoro, le Pays prêt à soutenir le recyclage local des batteries (Radio 1)

 

# Atoba Energy et Air Moana ont signé un accord pour mettre en œuvre des solutions évolutives d’approvisionnement en carburant d’aviation durable (SAF Sustainable Aviation Fuel). Cette collaboration stratégique vise à garantir une disponibilité à long terme de SAF tout en soutenant les initiatives locales de développement de carburant durable à Tahiti.
Dans le cadre d’un accord signé entre Atoba Energy et Air Moana, les deux entreprises travailleront ensemble pour construire une chaîne d’approvisionnement en SAF résiliente et compétitive, adaptée aux objectifs de durabilité progressifs d’Air Moana de 2026 à 2035, en combinant la méthode du “book and claim” (via certificats) et des livraisons physiques de SAF.
Le partenariat comprend également l’ambition de soutenir la feuille de route de la Polynésie française en matière de SAF, Atoba apportant son expertise en technologies de production de SAF, analyse de marché et stratégies de mise en œuvre. (…)

Air Moana s’engage pour un carburant durable (Tahiti Infos)

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