L'aménagement et le développement durable des communes est soumis à de nombreuses conditions. Le "nerf de la guerre", l'argent, conditionne bien des choses : Coup d'oeil sur l'état des Gambier, exprimé par son maire : production d'agrégats  / desserte maritime et aérienne / travaux routiers / problème d'internet /aire marine protégée (…) ; Préservation de l’environnement et production agricole à Takume et Raroia, aux Tuamotu ; Quid de la qualité des eaux destinées à la consommation humaine, à Tahiti et dans les îles ? ; À Teahupo’o, retour sur le cas de la "tour des juges", qui avait été à l'origine de poémiques, il y a deux ans ; Que va devenir l’agence 'Ōpua, organe de propositions de stratégies cohérentes d’aménagement, à l’échelle territoriale ?

 

 

# Vai Gooding, maire des Gambier depuis 2014 et représentant environ 1 500 administrés, était l'invité du JT de Polynésie 1ère... Entre les complications dues à une grève, l'arrivée d'un concasseur pour la production de gravier, malgré son avis défavorable, des incertitudes sur les dessertes aériennes, et des problèmes persistants d'internet, le tavana a partagé les urgences pour son territoire et confirmé sa fidélité politique pour les prochaines élections.
La grève actuelle du personnel de la flottille administrative perturbe le départ du Tahiti Nui 8, un bateau essentiel pour Mangareva. Il devait notamment transporter du matériel pour une société privée aux Gambier. Ce vendredi soir dans notre JT, le maire de Rikitea a précisé que le navire devait également ramener des déchets de l'archipel : "ils ont du matériel à faire envoyer chez nous pour une société privée. Mais au retour, ils doivent embarquer sur le bateau toutes les carcasses de voitures, les déchets comme les congélateurs, les frigidaires et tout ça".
Production d'agrégats  / Desserte maritime et aérienne / Travaux routiers / Problème d'internet /Aire marine protégée (…)

Grève, déchets, agrégats, routes, internet... le maire de Gambier a du pain sur la planche (Polynésie 1ère)

 

# Dans les Tuamotu, c’est la nature qui dicte le train de vie. Qu’il s’agisse de préservation de l’environnement ou de production agricole, tout se fait en accord et dans le respect de la nature. À Takume on enlève les vieilles lignes perlicoles pour améliorer la qualité du lagon. Et à Raroia un couple produit des œufs et des légumes dans l’environnement difficile des Tuamotu.
Fin juillet, une délégation de la TSP, la Tahitienne de secteurs publics, est venue à Takume pour nettoyer le lagon et ses plages. Pendant 3 jours, l'équipe a retiré des centaines de mètres de lignes perlicoles abandonnées depuis des années. "Ces lignes vont être stockées à terre pour les faire sécher et vont ensuite être envoyées à Tahiti", note Vetea Liao, biologiste marin. (…). Depuis 2022, la TSP est prestataire de la Direction des ressources marines. Sa mission est d'organiser le rapatriement de ces déchets jusqu'en 2026. (…). Localement, l'opération est menée par l'association Taikanapa, présidée par Étienne Tuhiva Ford. Depuis 2021, son équipe nettoie le lagon pour protéger l'environnement et soutenir la perliculture. (..) À Raroia, l'atoll voisin, voilà un autre visage du développement durable. Nash et Amélie Leou se sont installés en 2020. Pour rester vivre chez eux, ils ont choisi une voie originale : l'aquaponie. (…). Qu'il s'agisse de nettoyer les lagons ou d'initier de nouvelles formes d'agriculture, les habitants des atolls prouvent qu'ils savent conjuguer tradition et innovation pour préserver leur avenir.

Dépollution à Takume et aquaponie à Raroia : les Paumotu au coeur du développement durable (Polynésie 1ère)

# Publication à la mi-août du rapport sur la qualité des eaux destinées à la consommation humaine à Tahiti et dans les îles en 2024. De 2015 à 2024, l’évolution de la qualité des eaux distribuées par les communes permet de mettre en évidence un certain nombre de points. A Tahiti, tout d’abord, il ressort que l’excellente qualité de l’eau desservie dans la zone urbaine et Papara se maintient. On constate une nette amélioration de la qualité de l’eau à Paea en 2024, notamment avec 82% de conformité sur le réseau Orofero Haut et Bas qui dessert un millier de personnes dans le secteur de la mairie. En revanche, dans les communes de la zone rurale (hormis les réseaux Lucas, Hélène Auffray et Van Bastolaer de Taiarapu Est), l’eau distribuée est toujours non potable.
Le point à Moorea, Bora Bora, Raiatea, Rurutu, Tubuai, (…). Quant aux archipels des Marquises et des Tuamotu-Gambier, les nombreux mauvais résultats, voire l’absence d’analyses, imposent réglementairement de déclarer leurs eaux non potables.

Qualité des eaux 2024: les communes de la zone rurale toujours à la traîne (Tahiti News)

 

# Une trentaine d’habitants de Teahupo’o ont pu découvrir la tour des juges de l’intérieur, à la demande de la commune. Après trois compétitions organisées entre juillet et aoűt, les opérations de démontage devraient ętre lancées ce jeudi pour le réseau électrique, et à partir de la semaine prochaine pour la structure. Au-delà des enjeux économiques et touristiques associés au surf et aux Jeux olympiques, selon la maire déléguée, le caractčre temporaire de l’édifice reste primordial pour la population.
(…). Quant à maintenir la tour en place à l’année, ce n’est pas d’actualité. D’abord pour des raisons techniques, du fait de sa conception sur la base d’une infrastructure temporaire : passer à une implantation pérenne engendrerait des études et des travaux, et donc des dépenses et des enjeux environnementaux. Et surtout, ce ne serait pas le souhait de la majorité de la population. (…)

Des visites avant le démontage de la tour (Tahiti Infos)

Pour rappel: On s’en souvient,en 2023 l’installation de la tour des juges avait fait polémique. Des surfeurs - dont certains de renom - et des associations estimaient que les travaux de forage des fondations pouvaient causer des dégâts écologiques sur le platier corallien du site.
La construction de la tour des juges n'en finit pas de faire des vagues... médiatiques. (AvA-Infos) 4 décembre 2023

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# L’agence 'Ōpua*, créée en 2020, devrait perdre ses subventions du Pays. Avec les seules subventions des communes, l’organisme d’aménagement et de développement durable des territoires ne peut tenir.
(…). Une décision expliquée par le gouvernement récemment alors qu’était étudié le collectif budgétaire du Pays en commission des finances de l’assemblée de la Polynésie française. Un coup dur pour les membres de cet organisme – près d’une dizaine de personnes – monté sous forme d’association de loi 1901 en 2020 par Jean-Christophe Bouissou**. Cette association a pour vocation de rassembler les institutions du Pays, les communes et leurs groupements, l’État, ses établissements publics et financiers tels que l’Agence française de développement ou la Banque des territoires. ‘Ōpua propose à ses membres une expertise pluridisciplinaire, un lieu de dialogue, de conseils, d’accompagnement technique, de réflexion et d’élaboration de stratégies cohérentes d’aménagement, à l’échelle territoriale. (…)

La lente fin de l’agence 'Ōpua (Tahiti Infos)

* L'Agence ‘Ōpua est une association loi 1901, qui concourt " à l'aménagement et au développement local durable du territoire de la Polynésie française dans un souci d'harmonisation des politiques territoriales et de cohérence des projets de ses membres ". Elle assure " un accompagnement des collectivités du territoire dans l’anticipation et la préparation des projets des archipels qu’il s’agisse de l’organisation de l’urbanisation, des mobilités, de l’habitat, de la diversification des énergies, d’une meilleure prise en compte des risques et de valorisation du patrimoine et des ressources. »

** Quel avenir pour l’agence 'Ōpua ? (Tahiti Infos) 18/11/24