Récession, adaptation à l’évolution de la situation… oui, sans aucun doute. Mais n’est-ce pas l’occasion de repenser le système économique productiviste en place ? De rebondir pour changer de matrice ? « Notre maison est devenue hostile parce que nous ne respectons pas les lois de la nature ». “Si on continue à détruire les écosystèmes, ces épidémies vont devenir de plus en plus fréquentes”.

 

 

Tous les acteurs du monde du travail l'admettent à l’unisson : une sévère récession va frapper l'économie mondiale. Son ampleur risque d'être inédite depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Bien pire que la crise des subprimes en 2008. Si l'épidémie en est encore à ses débuts en Polynésie, certains secteurs sont déjà touchés, à l'image du tourisme, principal moteur de l’économie du pays. Les secteurs de la restauration et du transport aérien sont également en première ligne et les petites et moyennes entreprises redoutent les mois à venir.

Le spectre d’une récession économique majeure se profile (Polynésie 1ere)

La CCISM adapte à l’évolution de la situation son enquête en ligne sur l’impact économique du coronavirus sur les entreprises, et propose à ses ressortissants une nouvelle version dont l’objectif est de chiffrer l’impact financier/salarial et d’identifier leur situation actuelle afin d’anticiper sur la reprise économique.

Covid-19 : une nouvelle version de l’enquête de la CCISM sur l’impact économique (TNTV)

 

Le monde se ferme et la Polynésie ne peut que constater sa propre condition : des confettis d’îles et d’atolls, loin de tout. Les trois semaines qui viennent seront peut-être propices à une réflexion sur l’avenir de ce qui doit être développé au fenua. Un secteur primaire à repenser pour que le consommer local soit une habitude, et non une mode ; pour que le prix du lait de coco local soit moins cher que le prix du lait de coco philippin.

Nous sommes les îles (La Dépêche)

C'est le constat très positif qui ressort depuis le début de cette crise sanitaire : la planète se porte mieux ! Partout dans le monde, la pollution diminue, une aubaine pour la transition énergétique. Au fenua, malgré l’épidémie que nous vivons, les militants écologistes souhaitent que les Polynésiens apprennent de ce confinement pour changer leur mode de vie. Le témoignage de Jason Man Sang:

« Il faut qu’on apprenne de ce confinement : on peut très bien vivre sans consommer autant » (TNTV)

 

En parlant du Covid-19, le président de la République, M. Macron, a dit : ‘Nous sommes en guerre!’ Ne le sommes-nous pas aussi avec ce système productiviste qui nous mène tout droit à la tombe ? », s’interroge Laïza Pautehea, présidente du mouvement “Citoyen pour le climat Tahiti”, dans une lettre ouverte, diffusée lundi, relate La Dépêche de mercredi (01/04) dans son édition papier (p.17). (…) « Le virus du Covid-19 a réussi à mettre à l’arrêt la machine productiviste. Nous assistons à l’impossible qui est devenu possible», est-il écrit dans cette lettre ouverte. « Notre maison est devenue hostile parce que nous ne respectons pas les lois de la nature, et nous agissons comme s’il n’y avait pas de limites aux ressources naturelles. » (>lire en PJ)

En tout cas, depuis le confinement et suite à la réduction d’activité économique, la consommation d’électricité à Tahiti a baissé de 15% environ, mais la sollicitation de la centrale thermique Emile Martin reste très élevée, car la météo actuelle est très peu favorable à l’hydroélectricité qui produit à minima.

Confinement : baisse de la consommation d’électricité de 15% à Tahiti (TNTV)

La consommation d’électricité en baisse de 15% à Tahiti (Tahiti Infos)