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Avec plus de 280 000 habitants dans dix ans, la Polynésie française se doit de développer des solutions qui répondent à un développement vraiment “durable”, c'est-à-dire écologiquement soutenable, économiquement résilient et socialement plus équitable. Alimentation, énergie, transport... doivent être examinés à cette aulne. Le consommateur, en devenant un “consom'acteur” peut aussi poser un geste politique qui, autant qu'un vote, implique son sens de la responsabilité. 

 

+ Si les tendances démographiques observées se poursuivent à l’identique, la Polynésie française comptera 284 000 habitants, au 31 décembre 2030, soit une augmentation de 5 000 personnes sur la prochaine décennie malgré un ralentissement de sa croissance, annonce l’Institut de la statistique (ISPF). Avec une part des personnes âgées de 60 ans et plus qui passerait de 13 % en 2018 à 19 % en 2030.

284 000 habitants en Polynésie à l'horizon 2030 (Tahiti Infos)

Nous serons 284 000, seulement, dans dix ans(La Dépêche)

 

+ C’est en tenant compte de cette configuration démographique que doit s’estimer l’évolution d’une situation économique aujourd’hui mise à mal par la crise sanitaire due à la Covid-19.

Economie : seul un tiers des entreprises envisagent de retrouver une activité normale avant la fin de l’année (TNTV)

L’économie broie du très noir (Tahiti Infos)

 

+ Mais une relance économique, si elle est souhaitée, doit-elle se faire selon les vieux schémas d’une “croissance” à tout prix ? Le confinement, une expérience inédite, a remis les choses en perspective. L’autonomie alimentaire du Fenua doit être au cœur des préoccupations. 75% de ce que nous mettons dans nos assiettes vient de l’importation. La couverture des besoins alimentaires n’est que partiellement assurée par l’agriculture locale, et elle fait l’objet d’une politique de soutien active du Pays. Le 7 août, face aux maires, le ministre de l’Économie verte, Tearii Alpha, a présenté son schéma directeur 2021-2030. Avec 96 milliards de Fcfp d’investissements, l’agriculture sera au cœur des stratégies de développement de l’ensemble des archipels

Autonomie alimentaire : 96 milliards de Fcfp sur 10 ans pour soutenir l’agriculture (TNTV)

 

+ La pratique de l’agriculture biologique garantit notamment la qualité environnementale des activités agricoles. Cette démarche est aujourd’hui encouragée par ce ministère et soutenue par la Direction de l’agriculture (DAG ). L’association SPG Biofetia, un système participatif de garantie constitué de producteurs, de consommateurs et de distributeurs contribue à la formation d'inspecteurs-auditeurs, pour la certification bio en Polynésie française selon la norme océanienne d’agriculture biologique (NOAB). À Raiatea, l’association a créé un deuxième groupe local, ce qui porte à 9 sur l’ensemble du fenua le nombre de groupes locaux en mesure de décerner le label BioPasifika aux agriculteurs garantis.

Bio Fetia forme de nouveaux inspecteurs-auditeurs à Raiatea (TNTV)

 

+ Dans un tel contexte, le consommateur doit devenir un “consom'acteur” en mesure de choisir à qui il donne son argent et se montrer plus attentif aux conditions de fabrication des produits, à leur provenance et à leurs emballages ; privilégier, par ailleurs, des produits issus de l'agriculture biologique, de la permaculture, du commerce équitable ou de proximité.

Candidat au concours Tech4Islands, E'lien cherche à faire de la consommation, un acte politique. Le concept ? Un site web pour mettre en relation producteurs et consommateurs responsables.

Avec E'lien, Laureline veut donner le pouvoir aux consommateurs (Tahiti Infos)

 

+ Mettre en commun des moyens techniques, humains, intellectuels, technologiques pour trouver des solutions aux problématiques actuelles dans le secteur de l’agriculture, du maritime et de l’énergie ? C’est le projet Matalab : un atelier collaboratif regroupant six entreprises, ou plutôt six fondateurs d’entreprise, dans une démarche "d’open source", c’est-à-dire de partage des savoirs. La production à tout va, sur la base de ressources et d’énergies non durables, ne fait plus sens pour eux. Leurs recherches, tests et expérimentations vont se faire dans trois secteurs : l’agriculture, le maritime et l’énergie.

Matalab : mutualiser les moyens pour aller plus loin (Tahiti Infos)

 

+ Les déplacements doivent aussi devenir plus “propres”, c’est-à-dire moins polluants et plus économes en énergie fossile. Dans le cadre du Plan de relance porté par le Vice-président de la Polynésie française, le Conseil des ministres a approuvé la réactivation du dispositif de prime à la voiture propre par lequel le Pays attribue à toute personne désireuse d’acquérir un véhicule automobile neuf en échange de son ancien véhicule, une aide dont le montant varie selon le mode de motorisation et de la quantité de dioxyde de carbone émise.
À cette aide s’ajoute une remise accordée par les concessionnaires qui est au moins égale au montant de l’aide octroyée par la Polynésie française. Cette aide concerne également l’achat de motocycle électrique sans condition de reprise d’un ancien véhicule, sous réserve que le prix de ce motocycle soit inférieur ou égal à 2,5 millions Fcfp.

Réactivation de la prime à la voiture propre (TNTV)

Le gouvernement réactive la prime à la voiture propre (Polynésie 1ere)

Réactivation de la prime à la voiture propre (Tahiti News)

 Avec toutefois une interrogation : le barème choisi par le Pays aboutit à accorder des primes pour des voitures qui, en France ou en Europe, seraient au contraire lourdement surtaxées du fait de leurs émissions de CO2. Derrière le très vert intitulé de « prime à la voiture propre », le dispositif aurait avant tout une vocation économique. Début juin, le syndicat professionnel des concessionnaires automobiles (SPCA) s’inquiétait pour leur secteur d’activité, qui représenterait « plus de 850 salariés »...

Les voitures primées par le Pays sont-elles si « propres » ? (Radio 1

 

+ La production électrique doit aussi tendre vers des sources d’énergie renouvelable, en devenant moins dépendante aux hydrocarbures. Le Conseil économique, social, environnemental et culturel (Césec) a examiné un projet de “loi du Pays” précisant le contenu des titres III et IV du code de l’énergie de la Polynésie française. Ce projet constitue la seconde étape de la codification de l’ensemble des textes applicables au secteur de l’énergie qu’il a entamée. Cette codification est destinée à permettre à de futurs opérateurs d’être clairement informés en amont des règles qui leur seront appliquées, notamment pour atteindre l’objectif fixé de 75 % de production électrique issue de l’exploitation des énergies renouvelables à échéance 2030. Ce projet de “loi du Pays” a reçu un avis favorable unanime même si le Césec considère que cet objectif est néanmoins irréaliste en l’état.

Energies renouvelables : le Cesec demande du concret (Radio 1)

Les préconisations du CESEC pour le développement des énergies « vertes » (Tahiti News)

 

  • À noter, enfin, un tour d’horizon des questions environnementales au fenua réalisé avec le président de la fédération des associations de protection de l’environnement (FAPE) Te Ora Naho. Il y est notamment question de la présence de thoniers chinois dans les eaux polynésiennes. « Ne facilitons pas la vie des pilleurs de l’océan » sur le site Internet et dans La Dépêche de Tahiti (version papier) du 17/8 ; p 14 et 15

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