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Edouard Fritch, le Président de la Polynésie française, a participé à distance à l’ouverture du 10ème Forum de l’Asie-Pacifique sur le Développement Durable qui s'est tenu au siège de la Commission Economique et Sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP) à Bangkok du 27 au 30 mars 2023. L'occasion de présenter le premier rapport de suivi des ODD en Polynésie française. Dans le même temps paraissaient les rapports de la Chambre territoriale des comptes (CTC) concernant la gestion des îles de Fakarava (gestion de la réserve de biosphère) et Hiva Oa (en instance de classement au patrimoine mondial), tous deux programmes sous l'égide de l'Unesco. À lire, deux réflexions sur le développement touristique insulaire: peut-il être "durable" ?

 

 

# 10e Forum de l’Asie-Pacifique sur le développement durable

Le président de la Polynésie française, Édouard Fritch, est revenu lors de l'ouverture du 10e Forum de l’Asie-Pacifique sur le développement durable, qui se tient actuellement en Thaïlande, sur les objectifs atteints en Polynésie en la matière. Dans le cadre de l’agenda 2015-2030 de développement durable mis en place par l’ONU, la communauté internationale s’est engagée à mettre en place 17 objectifs fixés par l’instance. (…) Édouard Fritch a donc présenté le premier rapport de suivi des ODD en Polynésie française, dont les travaux de recherche ont été finalisés en 2021. La crise sanitaire est venue retarder la restitution des travaux auprès de l’ONU. Le président de la Polynésie française a notamment détaillé les démarches de collecte de statistiques et est revenu sur les résultats marquants du rapport.

La Polynésie dresse le bilan lors du Forum de l’Asie-Pacifique sur le développement durable (Tahiti Infos)

(…) Cette commission régionale des Nations Unies œuvre pour le développement de la région Asie-Pacifique. Elle a été fondée en 1947 et son siège se situe à Bangkok, en Thaïlande. Elle est composée de 53 Etats membres et de 9 membres associés. La Polynésie française est membre associé depuis 1992. Cette commission a pour objectif de renforcer la coopération régionale, notamment en offrant un forum à tous les gouvernements de la région pour examiner et discuter des questions économiques et sociales. Aussi, le 10ème Forum de l’Asie-Pacifique sur le Développement Durable est un forum intergouvernemental annuel qui vise à soutenir le suivi et l’examen des progrès de l’Agenda 2015-2030 de développement durable de l’ONU, et notamment de la mise en œuvre au niveau régional des 17 objectifs autour du développement durable (ODD). (…)

La Polynésie française participe à l’ouverture du 10ème Forum de l’Asie-Pacifique… (Presidence.pf)

Du 22 au 24 Mars, des chercheurs de l’IRD interviendront lors de plusieurs événements organisés en marge du Forum Asie-Pacifique sur le développement durable 2021 (APFSD) afin d’inciter les décideurs d'Asie du Sud-Est à s’attaquer sans attendre aux problèmes environnementaux qui menacent notre futur et celui de nos enfants. 

S’attaquer de toute urgence aux problèmes environnementaux : une série d’évènements pour alerter les décideurs d’Asie du Sud-Est (ird.fr)

 

 

# Fakarava et Hiva Oa dans le viseur de la CTC

Dans un rapport sur la gestion de la commune de Fakarava, la chambre territoriale des comptes s'intéresse notamment à la gestion de la réserve de biosphère. Pour la CTC, la commune ne met pas les moyens suffisants et semble être dépassée face aux enjeux de ce classement, en se reposant sur l'accompagnement de la Diren. (…) L'atoll de Fakarava, ainsi que six autres atolls appartenant à cette commune – Aratika, Kauehi, Niau, Raraka, Taiaro et Toau – et l'espace maritime intercommunal, soit une surface totale de 20 000 km2, ont été classés en raison notamment de “la richesse exceptionnelle de leur faune sous-marine”, souligne la CTC. Ils comptent ainsi parmi les 738 sites répartis dans 138 pays du réseau international des réserves de biosphère de l'Unesco et représentent l'une des plus grandes réserves françaises. (…) Malgré la labellisation de Fakarava comme réserve de biosphère, la CTC estime que la commune “est actuellement à la recherche de son modèle de développement durable”.

La commune de Fakarava “dépassée” par la réserve de biosphère (Tahiti Infos)

(…) Dans son rapport d’observations définitives, la CTC précise que “Le contrôle a porté sur la fiabilité des comptes, la situation financière, la construction des abris de survie, la distribution de l’électricité et les services environnementaux. Le point spécifique de la gestion de la réserve de biosphère a également été abordé.” (…) Ce rapport de la CTC met le doigt sur le développement durable et environnemental de la commune. Sur ce point, il est fait état que, malgré l’engouement touristique que représente la destination de Fakarava, engouement accru par la labellisation en réserve de biosphère, la commune se cherche toujours dans sa politique environnementale et de développement durable ainsi que sur la gestion et la maîtrise de son accroissement touristique. (…)

Fakarava : “bien mais peut mieux faire” selon la chambre territoriale des comptes (La Dépêche)

(…) La CTC note également qu’elle « est faiblement structurée et le fonctionnement de ses services au quotidien très peu formalisé ». « Fakarava est actuellement à la recherche de son modèle de développement durable ». Tel est l’un des constats dressés par la CTC dans son rapport d’observations définitives. Grâce à son label de réserve de biosphère « l’attractivité de la destination » a en effet été amplifiée ces dernières années mais sans que la commune ne définisse des « orientations en matière de développement touristique afin de le maîtriser et de l’adapter aux attentes des habitants ». (- Les recommandations de la CTC / Le rapport complet de la CTC.)

Fakarava toujours « à la recherche de son modèle de développement durable » (La Dépêche)

Alors que la candidature des Marquises à une inscription au patrimoine mondiale de l'Unesco doit être étudiée d'ici juillet 2024 par le Comité du patrimoine mondial, la chambre territoriale des comptes met en garde la commune de Hiva Oa sur sa gestion des services publics environnementaux qui, en l'état, risqueraient de fragiliser le dossier de classement”. La commune de Hiva Oa doit mener un “effort particulier” sur l'ensemble des services publics environnementaux “afin de ne pas fragiliser le dossier de classement des îles Marquises à l'Unesco”. Dans son rapport sur les comptes et la gestion de la commune de Hiva Oa au cours des exercices 2017 et suivants, rendu public ce mercredi, la chambre territoriale des comptes (CTC) met en garde la commune sur sa gestion des services publics de l'eau et de gestion des déchets. (…)

Eau, déchets, Hiva Oa peut mieux faire (Tahiti Infos)

Dans son rapport d’observations définitives, daté du 30 mars, la chambre territoriale des comptes (CTC) présente ses conclusions portant sur la commune de Hiva Oa pour les exercices de 2017 à ce jour.Le contrôle a porté sur le pilotage communal, l’information budgétaire et la fiabilité des comptes, la situation financière, l’organisation de la commune et les services publics environnementaux (eau, déchets, assainissement) indique la CTC. (…) La commune n’a pas attendu pour prendre des actions. En effet, par un courrier daté du 28 février 2023 et adressé à la CTC, la commune de Hiva Oa apporte des éléments de réponses et d’actions sur les 11 recommandations soumises par la CTC.

Hiva Oa : des “atouts indéniables” mais une “forte hausse des charges générales” (La Dépêche)

(…) La juridiction conclut que la commune est « fragilisée par ses pratiques comptables et son faible niveau d’investissement ». Elle pointe aussi du doigt les « risques de conflit d’intérêts » pour certains élus dont les proches sont impliqués dans des projets économiques privés. (…) Concernant les services publics environnementaux, celui de l’eau potable « est marqué par le gel des opérations du schéma directeur d’adduction » mais aussi par « l’absence d’autocontrôle par la commune sur les fontaines publiques ». Quant au service des ordures ménagères, « sans aucune redevance », il « a été réduit à son strict minimum pour la collecte et a souffert d’un manque d’investissements sur la période ». (Le rapport complet )

Hiva Oa « fragilisée par ses pratiques comptables et son faible niveau d’investissement » (TNTV)

 

# Un tourisme « durable » pour la Polynésie ?

Sylvain Petit, Maître de conférences HDR (habilitation à diriger des recherches) en sciences économiques de l’Université Polytechnique Hauts-de-France, chercheur associé à l’Université de la Polynésie française (UPF) laboratoire Gouvernance et Développement Insulaire (GDI), évoque aujourd’hui la politique touristique du Pays, et les critères particuliers qui régissent ce secteur très sensible aux crises externes. Selon lui le tourisme polynésien, qui peut être source d’inflation, pourrait doubler sa capacité d’accueil. Mais cette “industrialisation” serait en contradiction avec le développement durable. (Itw de S. Petit)

Pour l’économiste Sylvain Petit, 600 000 touristes/an suppose “d’industrialiser” (La Dépêche)

« Destinations océanes », la future « marque touristique » commune des territoires d’outre-mer ? C’est en tout cas ce que préconise une étude commandée par l’Association des communes et collectivités D’outre-Mer (ACCD’OM), en partenariat avec les organismes de gestion comme Tahiti Tourisme. L’idée est de créer une « marque ombrelle » plus porteuse, au niveau national, que le simple terme « Outre-mer ». (…) L’étude a fait émerger plusieurs observations. Sur la partie résilience, il apparaît que l’ensemble de ces territoires font preuve d’une « résilience spontanée » que certains expliquent par « l’Histoire de peuplement de leur territoire ». Il ressort que l’insularité, la taille et l’éloignement avec l’Hexagone « obligent » les acteurs locaux à trouver des « solutions terrain » par eux-mêmes. Les sondés ont évoqué une certaine « fatalité face aux crises (sociales, environnementales, économiques, politiques) » comme s’ils n’avaient pas d’autre choix que de se montrer résilients pour résister, s’adapter et rebondir face aux différentes crises qui les impactent régulièrement. (…) Le résultat du questionnaire fait émerger deux identités fortes pour l’ensemble des onze destinations ultramarines, en lien avec les nouvelles tendances de consommation des clientèles : la prépondérance de la Biodiversité dans ces territoires (verte et bleue) et la force de leur culture et patrimoine (matériel et immatériel).

« Destinations océanes », la future « marque touristique » commune des territoires d’outre-mer ? (Radio 1)

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