Plusieurs phénomènes sont à l’origine de la formation de ces zones dont la surface ne cesse de grandir. Un effet local se rencontre à la sortie des grands fleuves qui récoltent des bassins versants importants. Ces fleuves apportent en effet de plus en plus des produits qui vont entraîner pour des raisons chimiques et biologiques une chute de la concentration en dioxygène (O2). Ce phénomène de déoxygénation est appelé hypoxie (mais anoxie quand il n’y a plus du tout de dioxygène.
Mais là n'est pas encore le plus inquiétant...
Plus globalement, le dérèglement climatique entraîne la formation de ces zones, cette fois-ci en plein océan, et suivant une distribution particulière liée aux courants marins. Le phénomène est ici physique : l’augmentation de la température et de la concentration en CO2 entraînent là aussi une hypoxie.
Dans ces zones, en croissance impressionnante, des êtres vivants marins meurent donc asphyxiés. Il s’agit d’un problème écologique majeur, mais aussi économique ! Non seulement les océans se vident par la surpêche, mais aussi désormais par l’hypoxie. Une étude récente montre que cet impact du dérèglement climatique va être durable, c’est le moins qu’on puisse dire, puisqu’il devrait perdurer environ 100 000 ans* avant de revenir à des valeurs d’oxygénation à peu près normales.
Dans ces zones, en croissance impressionnante, des êtres vivants marins meurent donc asphyxiés. Il s’agit d’un problème écologique majeur, mais aussi économique ! Non seulement les océans se vident par la surpêche, mais aussi désormais par l’hypoxie. Une étude récente montre que cet impact du dérèglement climatique va être durable, c’est le moins qu’on puisse dire, puisqu’il devrait perdurer environ 100 000 ans* avant de revenir à des valeurs d’oxygénation à peu près normales.
À noter qu'en Polynésie, certains de nos atolls et lagons, peu renouvellés en eau du large, sont déjà naturellement sensibles à des phénomènes d'anoxie. Il est possible qu'à l'avenir l'occurence de ces phénomènes augmente.
* pour appréhender à quoi correspond un tel laps de temps par rapport à notre propre histoire, l’espèce humaine moderne (Homo sapiens) a environ 200 000 ans et a remplacé progressivement Homo erectus jusqu’à il y a 100 000 ans ; il y a 40 000 ans, il y avait encore deux espèces humaines (avec Homo neandertalis). La dernière glaciation a couru de -85 000 à -10 000 ans. C’est il y a 10 000 ans que les Humains, à la faveur d’un climat désormais favorable, s’installent et développent l’agriculture et l’élevage.
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