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Au delà de la survie de cet écosystème, ce sont les populations qui sont très directement menacées. En Polynésie, difficile de dire qu'on ne dépend pas des récifs, qui nous remplissent le garde-manger, qui nous protègent de l'assaut des vagues, qui nous permettent d'élever diverses espèces (dont les Nacres perlières) et qui constituent un des attraits majeurs de notre tourisme.
Dans le monde, c'est 500 millions de personnes qui en dépendent pour leur alimentation. Selon une estimation du Programme des Nations unis pour l'environnement (PNUE), chaque km² génère entre 9 et 58 millions XPF de revenus annuels.
Si la situation est alarmante, l'engagement des autorités progresse partout dans le monde, notent les experts. Les pays développés (États-Unis, Australie, Japon) établissent des aires marines protégées.
La France, qui possède un dixième des récifs mondiaux, a obtenu le classement des récifs calédoniens au Patrimoine mondial de l'humanité. Il existe actuellement 31 aires marines protégées ayant une composante récifale en outre-mer français.Elles représentent un total de 1 221 km² de surface marine et couvrent environ 2% de la surface totale des récifs et lagons des collectivités outre-mer de France et 0,2% de la surface mondiale des récifs.