Les baleines vues sous l'angle de l'écologie, de la recherche scientifique et de la culture ; La ponte des coraux Porites Rus, particulièrement importante en ce mois de mars: un phénomène suivi de près par l’association Tama no te Tairoto ; Pour protéger les abeilles contre les parasites et surveiller leur santé, le Groupement de défense sanitaire animal de Polynésie française (GDS-A) va déployer des ruchers « sentinelles » dans des zones à risque.
Baleines
Les baleines déjà de retour dans nos eaux ? La « saison des baleines » est terminée, et pourtant : un pêcheur a déclaré à l’association Mata Tohora avoir vu une baleine à bosse vendredi près de Bora Bora. L’animal aurait sauté trois fois devant lui. Chaque année, en période d’hiver austral, ces cétacés parcourent environ 6000 km. Ils migrent depuis le Sud vers les eaux plus chaudes du fenua, pour se reproduire et mettre bas. Les baleines à bosse sont généralement visibles dans nos eaux de juin à décembre. Selon l’association, le pêcheur, ancien « whale watcher » a l’habitude d’observer les baleines et n’a donc pas pu se tromper. Cette rencontre amène de nombreuses interrogations. (...)
En plein mois de mars, une baleine à bosse observée près de Bora Bora (TNTV)
Des recherches australiennes viennent d’établir que le réchauffement climatique était responsable de la surmortalité des baleines à bosse dans le Pacifique Nord. La température monte et 7 000 baleines meurent. Des résultats compilés sur près de 20 ans. Ces cétacés sont des indicateurs de la santé des océans et les signes sont mauvais. Selon les chercheurs australiens de Southern Cross University dans une étude publiée le 28 février 2024, 7 000 cétacés sont morts affamés, en particulier durant la période 2013-2016. En moins de 10 ans, 20% des baleines du Pacifique nord ont disparu. (...)
Surmortalité des baleines en raison du réchauffement climatique (Polynésie 1ère)
Le roi des Maoris de Nouvelle-Zélande – pays qui a reconnu un fleuve comme une entité vivante – a plaidé jeudi pour que les baleines bénéficient de droits juridiques semblables à ceux des êtres humains, pour protéger cette espèce marine vulnérable.
Kiingi Tuheitia Pootatau te Wherowhero VII a appelé à ce que les cétacés se voient notamment reconnus le droit à vivre dans un environnement sain, afin de permettre une restauration de leurs effectifs. “Le chant de nos ancêtres s’est affaibli et leur habitat est menacé, c’est la raison pour laquelle nous devons agir maintenant”, a déclaré le roi Tuheitia dans un communiqué. (...)
Nouvelle-Zélande : le roi des Maoris veut que les baleines aient les mêmes droits que les humains (La Dépêche)
Coraux
Il n’y avait pas que les œufs de Pâques qui étaient à l’honneur ce week-end. Vendredi, s’est déroulée l’une des dernières pontes de corail de la saison. Un phénomène suivi de près par l’association Tama no te Tairoto. Et ces observations attirent de plus en plus d’adeptes.
La ponte des coraux Porites Rus est particulière importante en ce mois de mars. Ce phénomène synchronisé à la minute près révèle chaque année des surprises. Vetea Liao, co-fondateur de l’association Tama no te Tairoto, étudie depuis plusieurs années ces coraux qui réagissent, à leur façon, au réchauffement de la température des océans. (…) Une application qui servira à la collecte des observations sous-marines est en cours de développement. L’association compte sur un réseau de sciences participatives pour mieux comprendre nos récifs et anticiper les changements qui les affectent. (...)
Un vendredi de ponte pour les coraux Porites Rus (TNTV)
Ce vendredi 30 mars a eu lieu l’avant-dernière ponte des coraux Porites Rus avant la fin de la saison, en avril. Comme d’habitude, plusieurs curieux ont sorti leur masque pour observer cette bizarrerie de la nature, qui a lieu “à la minute près” dans tout le Fenua, et dans le monde entier. Vetea Liao, directeur de l’association Tama no te Tairoto suit le phénomène depuis de nombreuses années. Il espère ardemment découvrir un jour la raison de cette synchronisation spatiale de leur reproduction. Mais pour l’instant, le mystère demeure…
(…) le Porites Rus est une colonie de corail qui peut prendre plusieurs formes. À faible profondeur dans les lagons, il s’apparente à ce qu’on appelle vulgairement “une patate de corail”. Mais dès qu'il évolue en eau plus profonde, il prend un aspect de pétales de rose, de rosace. Et le mystère s’amplifie : lorsque les Porites Rus se reproduisent, les spécimens en eau plus profonde vont systématiquement lâcher leur semence 4 heures après leurs petits cousins du lagon. Une synchronisation dans la synchronisation. (…)
Porites Rus, ce corail ponctuel et mystérieux (Tahiti Infos)
Abeilles
Le Groupement de défense sanitaire animal de Polynésie française (GDS-A) veut protéger les abeilles contre les parasites et en particulier le varroa qui pourrait décimer les colonies locales. Pour cela, elle souhaite mettre en place des ruchers sentinelles.
Des ruchers « sentinelles » pour surveiller la santé des abeilles dans des zones à risque (aéroports, ports et zones apicoles à fortes densités d’abeilles). C’est ce que souhaite mettre en place Le GDS-A, une association composée d’éleveurs. (…) En tout, il s’agira de déployer 13 ruchers constitués chacun de deux ruches et une ruchette. (...)
Des éleveurs veulent déployer des ruchers sentinelles pour protéger les abeilles de Polynésie (TNTV)
La section « apiculture » du groupement de défense sanitaire de Polynésie se charge de surveiller la présence du varroa dans les ruches de l'île. Ce redoutable parasite pourrait mettre en péril l'ensemble des cultures locales, s'il arrivait en Polynésie.
La Polynésie française est encore exempte de la maladie provoquée par le varroa, une espèce d'acarien parasite des abeilles et des larves. Il peut décimer des colonies entières comme à la Réunion ou en Australie. L'objectif du Groupement de défense sanitaire (GDS) section Apiculture de Polynésie est de mettre en place un dispositif de ruches sentinelles. 13 ruches en tout sur Tahiti, Raiatea et Moorea ont été installées pour surveiller l'état de santé des abeilles du fenua. (...)
Des ruches sentinelles pour contrôler la santé des colonies locales (Polynésie 1ère)