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Alors que le Blue Climate Summit est en cours, retour sur l'incidence du changement climatique dans le Pacifique: en Nouvelle-Zélande, augmentation rapide du nuveau de la mer ; en Australie, 91% de la Grande barrière de corail australienne a été touchée, récemment, par le blanchissement. En Polynésie française, afin d'adapter nos modes de vies et anticiper les catastrophes, un projet de recherche - Clipsa - veut enrichir les données climatiques disponibles afin de trouver des réponses concrètes au changement climatique en milieu insulaire. Un Plan Climat 2022-2030 est en cours d’élaboration afin d’orienter la Polynésie française sur la bonne trajectoire. Et une réflexion: comment diminuer le taux de gaz à effet de serre en Polynésie, dépendante à 70% de l'énergie fossile ?

 

# Le niveau de la mer augmente deux fois plus vite que prévu dans certaines parties de la Nouvelle-Zélande, menaçant les deux plus grandes villes du pays, Wellington et Auckland, selon une étude publiée lundi 2 mai. Les données recueillies le long du littoral du pays ont montré que certaines zones s’enfoncent déjà de trois à quatre millimètres par an, accélérant le péril tant redouté. Les projections, qualifiées d’ « un peu terrifiantes » par un expert, sont le fruit d’un vaste programme de recherche sur cinq ans – baptisé NZ SeaRise – effectué par des dizaines de scientifiques, locaux et internationaux et financé par le gouvernement. (…) La première ministre Jacinda Ardern a appelé les Néo-Zélandais à tout faire pour réduire les émissions et limiter les conséquences du changement climatique. L’élévation du niveau de la mer est due à la dilatation thermique de l’océan -l’eau prend plus de place quand elle se réchauffe – et à la fonte des glaciers des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique

Climat : Le niveau de la mer en Nouvelle-Zélande augmente plus vite que prévu (Radio 1)

# 91% de la Grande barrière de corail australienne a été touchée, récemment, par le blanchissement. C'est ce qu'ont annoncé les autorités australiennes. Un taux très alarmant. Il s'agit du quatrième épisode de blanchissement depuis 2016. Mais cette fois il s'est produit durant une période où il n'aurait pas dû avoir lieu.

Australie: 91% de la Grande Barrière de corail a subi un "blanchissement" (Tahiti Infos)

 

# Les conséquences du réchauffement climatique sont nombreuses et n’épargnent pas le fenua. Adapter nos modes de vies et anticiper les catastrophes s’impose progressivement comme un enjeu de premier plan. Pour cela, Météo France, l’agence française de développement et l’institut de recherche pour le développement lancent un programme d’étude commun. Son objectif : comprendre et anticiper l’évolution du climat dans le Pacifique, et pouvoir s’y adapter.

Le projet Clipssa, une cartographie du changement climatique (TNTV)

CLIPSA – pour Climat du Pacifique, Savoirs locaux et stratégies d’Adaptation – c’est le nom d’un projet de recherche qui veut enrichir les données climatiques disponibles afin trouver des réponses concrètes au changement climatique en milieu insulaire. Il sera mené sur 3 ans et demi dans quatre territoires du Pacifique : la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna et le Vanuatu sous l’impulsion de Météo France, l’Agence française de développement et l’Institut de recherche et de développement. Les pays insulaires sont confrontés les premiers à la montée des eaux, à l’instar de Port Vila – capitale du Vanuatu abritant 50 000 personnes – où le niveau de l’océan devrait augmenter de 10 à 15 cm d’ici 2030 selon les prévisions mondiales. C’est un fait connu depuis longtemps qui revient sur la table à chaque rapport rendu par le Giec. Il soulève des inquiétudes et pose des questions très concrètes : quel avenir pour l’agriculture dans ces territoires? Quelle politique du logement adopter? Quelle gestion des ressources en eau adopter? … pour n’en citer que quelques-unes.  (…) Les données climatiques qui vont être recueillies concernent l’atmosphère – température, pression, humidité et force du vent entre autres – et le milieu terrestre uniquement. C’est dans la modélisation de ces données que réside la nouveauté…

CLIPSA : des données climatiques plus précises pour mieux s’adapter (Radio 1)

À quelle évolution climatique les territoires français du Pacifique sont-ils exposés dans les 100 prochaines années ? Selon les hypothèses, quelle est la nature des adaptations à envisager ? C’est pour apporter des éléments de réponse que Météo-France lance le projet Clipssa, en collaboration avec l’IRD et l’Agence française de développement.

Clipssa décortique l’évolution du climat (Tahiti Infos)

 

# Publiés en août 2021 et avril 2022, les derniers travaux des groupes de travail I et II du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) nous rappellent que les populations des îles du Pacifique font partie des plus vulnérables face au changement climatique. Si les émissions se poursuivent avec les tendances actuelles, la Polynésie française connaitra une concentration des précipitations, générant des risques supplémentaires d’inondation, de sécheresse et de sécurité alimentaire. Par ailleurs, le taux de destruction des coraux serait de 99% pour un réchauffement de seulement 2°C, affectant dès lors, de manière profonde et durable, les modes d’alimentation et la sécurité côtière de l’ensemble de la Polynésie française. Ces résultats alarmants appellent la Polynésie française à une réaction forte et immédiate avec la mise en place de politiques dédiées et infrastructures adéquates afin de permettre la transformation de l’ensemble des secteurs de la société que requiert la lutte contre le changement climatique. En septembre 2020, la Polynésie française s’est engagée à réduire de 50% ses émissions de gaz à effet de serre entre 2013 et 2030 pour respecter l’objectif de l’Accord de Paris. Pour ce faire, un Plan Climat 2022-2030 est en cours d’élaboration afin d’orienter la Polynésie française sur la bonne trajectoire. Dans ce cadre, une attention particulière sera portée sur la cohérence et la compatibilité des divers schémas directeurs sectoriels (mobilité, énergie, agriculture, environnement, aménagement, etc.), de la réglementation existante, et des divers documents stratégiques avec les objectifs climatiques de la Polynésie française. Le Plan Climat de la Polynésie française 2022-2030 constituera un nouveau cadre de lecture des politiques publiques, sous le prisme des objectifs climatiques.

Élaboration du Plan Climat de la Polynésie française 2022-2030 (Tahiti News) Conseil des ministres du 11/5/22

 

 

# Comment diminuer le taux de gaz à effet de serre en Polynésie, dépendante à 70% de l'énergie fossile ? Le secteur du transport est le plus polluant, comme ailleurs dans le monde. Mais le secteur du bâtiment, lui aussi, a des progrès à faire... En tête de liste des producteurs de l’empreinte carbone : le secteur des transports. Le transport routier à lui seul est responsable de 52% des émissions de gaz à effet de serre. Une dépendance aux énergies fossiles que la Polynésie souhaite réduire, dans tous les secteurs, y compris celui du bâtiment.

Le bâtiment et les transports, plus gros émetteurs de gaz à effet de serre (Polynésie 1ère)

 

 

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