AvA, une bouffée d'oxygène Les News du fenua durable

AvA-Infos, ouvrons nos regards à la planète

 

        actualités, revues de presse

En savoir plus >>

La chute du prix du baril de brut a amené le gouvernement polynésien à diminuer le prix du carburant à la pompe depuis le 1er février. Ce qui n’empêche pas la nécessité de développer un mixt de production d’énergie alternative. Hydro-électricité, éoliennes, solaire… Voici quelques nouvelles récentes en la matière.

L’annonce d’une baisse du prix à la pompe, début février, réjouit les automobilistes polynésiens. Elle ne doit cependant pas faire oublier le contexte mondial dans lequel s’effectue cette baisse et ne dispense pas d’une réflexion sur la transition énergétique à mener.

Hydro-électricité

Depuis deux ans, la Polynésie s'est fixé des objectifs ambitieux : atteindre 50% d’énergie renouvelable dans la production électrique en 2020 et jusqu'à 75% en 2030, explique Tahiti Infos en présentant le projet d’avis relatif rendu par le Conseil économique, social et culturel (CESC) à propos du développement de l'hydroélectricité en Polynésie française. Cet objectif, fondé en grande partie sur la construction d'une centrale hydroélectrique dans la vallée de la Vai'iha a Faaone, paraît à l’institution représentant la société civile" ambitieux compte tenu notamment des échéances fixées par le Pays, du contexte économique, social des options technologiques ainsi que de l'absence de cadre législatif et réglementaire adaptés". Le CESC ne souhaite pas que le Pays mise uniquement sur l'hydroélectricité. Ses membres se sont d'ailleurs interrogés sur la raison pour laquelle ils n'ont été invités à se prononcer que sur l'hydroélectricité et pas sur une "approche plus globale du mix énergétique". Pour le la 4e institution, il faut "promouvoir l'ensemble des filières des énergies renouvelables complémentaires et notamment le Swac".

- Lire sur Tahiti Infos (21/01) : Hydroélectricité : le CESC adresse les bons et mauvais points 

Quasi tous regrettaient, à l’image de Christophe Plée (président de la CGPME), explique La Dépêche de Tahiti que le rapport n’ait pas “une vision plus globale” alors qu’on a “loupé l’énergie thermique des mers” dans les années 2005-2006. Ce dernier n’a pas manqué de rappeler qu’aujourd’hui, grâce à un récent texte du gouvernement, il est simple de produire de l’énergie solaire que l’on peut auto-consommer.

- Lire sur La Dépêche de Tahiti (22/01) L’hydroélectricité, “la plus réaliste et la plus viable” des énergies renouvelables 

 

Solaire

À Tahiti, le développement de l'énergie solaire a-t-il atteint ses limites ? interrogeait justement Tahiti Infos en septembre dernier. Le refus d’autorisations par le gouvernement, en juin 2015, n'avait pas été compris au moment même où le gouvernement local affichait vouloir réduire la dépendance du Pays aux énergies fossiles. « L'année 2016 s'est ouverte avec une orientation visiblement plus favorable envers l'énergie solaire », informe le quotidien qui cite notamment la centrale photovoltaïque de 817 kWc qui sera finalement installée, d'ici la fin de l'année, en couvrant de panneaux solaires le dernier étage du parking du centre commercial Carrefour à Arue. Pour développer davantage l'électricité solaire à Tahiti où le seuil des 30% est quasiment atteint, la solution passera par le stockage de l'énergie produite. Mais, dans cette configuration, des décisions politiques doivent être prises pour intégrer les nouvelles solutions techniques sur le stockage, analyse encore Tahiti Infos. Il reste aussi que le coût des batteries est pour l'instant extrêmement élevé en Polynésie française et ne favorise pas les investissements dans ce sens.

- Lire sur Tahiti Infos (25/01) : De nouvelles centrales solaires autorisées à s'installer 

De son côté, annonce TNTV, la compagnie Air Tahiti annonce qu'elle met en service des panneaux photovoltaïques pour alimenter son siège à Faa’a en électricité durable. La compagnie se dote également de son tout premier véhicule électrique destiné à assurer son service coursier. 

Lire sur TNTV (09/02) : Panneaux solaires et voiture électrique, Air Tahiti se veut "éco-responsable" 

 

Éoliennes

Du côté des éoliennes, le vent semble souffler en sens contraire : le 20 janvier en conseil des ministres,  le vice-président et ministre en charge de l’Énergie a proposé la dissolution de la société mixte Te Mau Ito Api délégataire de service public pour la fourniture d’électricité sur l’atoll de Makemo. Un « échec » pour Nuihau Laurey,. La société d’économie mixte, dont le capital est réparti entre le Pays (66 %) et deux sociétés détenues par l’homme d’affaires Dominique Auroy (la SPRES et la SEDEP, Société d'Etudes et de Développement Polynésienne), planifiait à l’origine, en 2006, de produire son énergie à partir d’un mix entre l’éolien et le thermique. L’électricité ainsi obtenue servant à alimenter à prix conventionnels les 200 foyers raccordables de Pouheva, le chef-lieu de l’île. Les six éoliennes de la SEM TMIA sont à terre depuis 2011 de sorte que 100% de la production électrique de cette dernière est d’origine thermique. À plein régime l’unique groupe électrogène en fonction consomme 700 litres de carburant par jour. 

- Lire sur Tahiti Infos (20/01) : Dissolution de Te Mau Ito Api, la société des éoliennes de Makemo et  (14/01) SEM Te Mau Ito Api : le courant passe mal à Makemo 

-Lire et voir (extrait du JT) sur Polynésie 1ère (27/01) : Energies renouvelables : le flop des éoliennes de Makemo 

 

Contactez la rédaction

e mail ava infosContactez directement l'équipe de rédaction de AvA en écrivant à cette adresse : contact@ava-infos.org ou en utilisant le formulaire suivant.

Un site d'infos participatif

PlumeAvA-infos est un site d'information participatif. Vous faites partie d'une association, vous êtes actif dans le développement durable ? Envoyez vos articles à paraître sur AvA-infos, ou indiquez vos prochains rendez-vous à ne pas rater dans l'Agenda...