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 Organisé tous les 4 ans par l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), ce congrès regroupe les acteurs qui œuvrent pour la protection de la biodiversité ainsi que les leaders scientifiques, politiques, économiques, associatifs... du monde entier, pour tenter de mettre fin à l'alarmant déclin de la biodiversité de notre planète. Une délégation polynésienne composée de ministres, de techniciens mais aussi de représentants de la société civile – dont la FAPE – est présente à Marseille pour y participer. Au programme de leurs présentations : concept d’aire marine gérée pour la ZEE ; nurseries coralliennes bio-inspirées ; financement des solutions fondées sur la nature pour l’adaptation au changement climatique dans le Pacifique ; rahui côtier de Ua huka ; grande aire marine protégée des Marquises,Te tai nui a hau.

 

Le plus grand rassemblement mondial des organisations de protection de l’environnement se tient à Marseille (France), du 3 au 11 septembre. Cet événement a fait l’objet de plusieurs articles dans la presse locale, certains insistant plus que d’autres sur telle au telle thématique ou donnant la parole à tel ou tel acteur. Le lecteur est invité à en découvrir les différentes facettes.

 

 

+ À l’occasion du Congrès mondial de la nature de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature),  le ministre de la Culture, en charge de l’environnement a évoqué 70 ans d’histoire « des politiques de préservation des espèces et des espaces des gouvernements polynésiens successifs qui ont fait, qu’aujourd’hui, le Fenua compte 212 espèces et 51 espaces protégés par le code de l’environnement, douze espèces et 36 zones de pêche réglementées, 29 aires marines éducatives, un plan de gestion des espaces maritimes (PGEM), une réserve de biosphère, un site RAMSAR (« zone humide d’importance internationale ») et des rahui traditionnels », souligne la présidence. Ce congrès a également été l’occasion de présenter à nouveau « les engagements de la Polynésie française dans la protection gérée et durable de ses ressources marines au sein de Tai Nui Atea, dans laquelle notamment, depuis les années 2000, toutes les licences de pêche sont réservées aux pêcheries locales et où, seules la pêche à la ligne et à la palangre sont autorisées », assure la communicationdu gouvernement. Heremoana Maamaatuaiahutapu a saisi l’occasion de sa présence au congrès pour appeler les instances internationales à lutter contre l’utilisation des dispositifs de concentration de poissons (DCP) dérivants, et à bannir les techniques de pêches destructrices dans le Pacifique, tels que la senne, les chaluts pélagiques et les filets dérivants.

Le ministre de l’Environnement au Congrès mondial de la nature de l’UICN (presidence.pf)

 

+ Le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a profité de l’occasion pour lancer le compteur de la biodiversité ultramarine et appeler à la mobilisation en faveur de ce patrimoine et des récifs coralliens. Cet outil, élaboré par le Muséum national d’histoire naturelle et l’Office français de la biodiversité, fournit des indicateurs pour comprendre et évaluer la biodiversité ultramarine. (…) La secrétaire d’État en charge de la biodiversité, Bérangère Abba, a rappelé l’objectif du gouvernement : protéger 100% des récifs coralliens d’ici 2025.

Le sénateur de la Polynésie française, Teva Rohfritsch a également annoncé sur sa page Facebook être à Marseille, avec Heremoana Maamaatuaiahutapu : « Je suis pour trois jours au Congrès mondial pour la biodiversité aux côtés de notre ministre de l’Environnement pour échanger et présenter notre expérience polynésienne en matière de gestion de nos rapports à la nature et de sa protection, celle de notre océan en particulier. Nous évoquerons également nos performances et nos efforts à faire encore en matière d’atteinte des Objectifs de développement durable fixés par l’AG des Nations Unies. Nous avons progressé mais il y a encore du boulot ! »

Du côté des entreprises et des associations, l’Institut polynésien du biomimétisme présentera ses nurseries coralliennes bio-sourcées, symbiose entre la culture et la nature. Il proposera également une expérience Biomim4reef pour découvrir le biomimétisme et un parcours immersif au cœur des récifs coralliens par réalité virtuelle. L’Initiative Kiwa, lancée en mars 2020 par plusieurs bailleurs de fonds, sera également présente pour présenter les possibilités de financement qu’elle propose.

La Polynésie est présente au Congrès mondial de la nature de l’UICN (Radio 1)

 

+ (…) L’Initiative Kiwa dispose aujourd’hui de plus de 40 millions d’euros pour l’adaptation au changement climatique et la conservation de la biodiversité. Elle propose un accès simplifié aux financements, mais également un accompagnement technique via un partenariat avec l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), la Communauté du Pacifique (CPS) et le Programme régional océanien de l’environnement (PROE). Dix-neuf États et territoires insulaires du Pacifique, y compris les territoires ultramarins français, sont actuellement éligibles.

Présence de l’initiative Kiwa au congrès mondial de la nature de l’UICN (La Dépêche)

 

+ Voilà maintenant plus de dix ans que la Codim (communauté de Commune des îles Marquises) défend le projet “Te tai nui a hau” soit « l’océan de paix » : une vaste AMP de 430 000 km2. Soit les deux tiers de la surface maritime de l’archipel qui s’étend sur 700 000 km². Celle-ci ferait dès lors partie des dix plus grandes AMP du monde. Dans une démarche de protection de globale de son espace maritime, l’archipel a déjà mis en place un rahui côtier à Ua Uka. Une mise en jachère que la Codim cherche à généraliser à tout l’archipel.

(…) Alors que des projets de rahui bourgeonnent un peu partout sur le fenua, la ZEE polynésienne et ses 5 millions de km² sont déjà classés en aire marine gérée depuis 2018. Une zone de gestion qui n’est pas incompatible avec le projet de sanctuaire marquisien, estiment les grandes ONG de défense de la nature. (…) Si la protection des écosystèmes marins nécessite plus que jamais des actions immédiates, c’est dans les outre-mer que la France a une carte à jouer. Car ce sont ces territoires qui abritent 10 % des récifs coralliens et 20 % des atolls de la planète.

A Marseille, le plaidoyer des Marquises pour protéger 430 000 km2 d’aire marine (TNTV)

 

+ Le président de la Communauté de commune des îles Marquises (Codim) et maire de Nuku Hiva, Benoît Kautai, la mairesse de Hiva Oa, Joëlle Frébault, le maire de Ua Huka, Nestor Ohu ainsi que la directrice de la Codim, Mareva Kuchinke, ont participé au congrès mondial de la nature à Marseille, du 3 au 7 septembre 2021, pour promouvoir les projets marquisiens en matière de préservation des ressources marines. (…) Invitée par la fondation Pew-Bertarelli à une table ronde, la délégation de la Codim est intervenue, avec Winiki Sage, le président de la Fédération des associations de protection de l’environnement (FAPE) et des représentants de Palau et de Hawaii sur la thématique de création des réseaux de grandes aires marines protégées (AMP) vers l’objectif de 30 % fixé par l’UICN d’ici 2030. Le projet de grande AMP, remis au gouvernement de la Polynésie française par la Codim en 2018, serait soutenu par 85% des Marquisiens et 3/4 des polynésiens selon un sondage. Si le projet Te tai nui a hau venait à aboutir, il contribuerait au rayonnement des Marquises et de la Polynésie française, ainsi qu’aux objectifs fixés par la France de protéger 30% des espaces maritimes nationaux et d’outre-mer, dont 10% en protection forte, d’ici 2030.

 Dans cet article, un encadré détaille le projet de grande aire marine protégée des Îles Marquises

Participation de la Codim au congrès mondial de l’UICN : Pour la promotion de l’aire marine protégée (La Dépêche)

 

+ « Il n’y a qu’en participant à de tels événements qu’on arrive à quelque chose », affirme Winiki Sage, président de la FAPE Te ora naho. Ce forum « regroupe des participants du monde entier qui œuvrent pour la protection de l’environnement, institutions, scientifiques, ONG, associations, leaders politiques, … au travers d’expositions, conférences, rencontres et prises d’engagements ». L’un des sujets principaux qui amènent la Polynésie à ce congrès, c’est l’océan, ses richesses et leur gestion. La ZEE de Polynésie française représente 40% de la ZEE française, pour un territoire aussi vaste que l’Europe.

(…) En plus des problématiques liées à l’océan, il a été question de « la biodiversité des zones humides et des bassins versants de Polynésie française » avec Laetitia Bisarah, chargée de mission pour la FAPE, (qui) a participé aux rencontres du réseau national d’observateurs des mangroves d’outre-mer. 

La FAPE au congrès de l’Union internationale pour la conservation de la nature (Radio 1)

 

+ Pour promouvoir les recommandations des associations environnementales polynésiennes pour la protection de la biodiversité, explique la FAPE dans un communiqué, des représentants de notre fédération participent à ce congrès mondial, grâce à nos deux "envoyés spéciaux" que sont notre président Winiki Sage et notre chargée de mission, Laetitia Bisarah.

La fédération Te Ora Naho est présente au Congrès mondial de la nature (Teoranaho-fape.org)

 

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